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 Georgia Priest [Terminé]

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Georgia Priest
Excelsien(ne)

Georgia Priest

Messages : 4
Fiche : Ici
Vice : Autoritaire et manipulatrice
Faction : Conservatoire
District : Portuaire
Influence : 2102
Occupation : Bibliothécaire au Conservatoire
Disponibilité : Moyenne

Georgia Priest [Terminé] Empty
MessageSujet: Georgia Priest [Terminé]   Georgia Priest [Terminé] EmptyMer 29 Aoû - 23:15


"Prière de respecter le silence."


Un claquement déchira l'air, résonna dans toute la résidence des Priest, comme un foudroiement porté par l'écho. La petite Georgia de dix années à peine en tomba au sol, la joue rougie par l'épaisse main de son père furibond.

- Je n'ai rien fait !

S'insurgea l'enfant, qui bien que troublée par la douleur, se tenait avec la force de l'accoutumance. Le visage du quarantenaire était déformé par une rage d'une telle amplitude qu'elle serait burlesque si elle n'était pas terrifiante. Il hurlait à s'en arracher la gorge.

-  NE TE FICHES PAS DE MOI ! CE NE SONT PAS TES CHAUSSURES QUI SONT PLEINES DE BOUES ET EN VRAC DANS L'ENTREE ?!

La jeune inculpée baissa les yeux par une culpabilité semi-avouée, mais eu le malheur de grommeler d'incompréhensibles sifflements, ce qui lui valu une deuxième gifle. La sensation de brûlure que cela provoqua lui mouilla les yeux, mais elle se garda de toute forme de réponse. Elle laissa faire alors que l'épaisse main la relevait brusquement par ses vêtements.

- Vas dans ta chambre, et que je ne te revois pas jusqu'au dîner !
- Oui, Père.

Calmement, forçant une démarche de repenti, Georgia monta les larges escaliers en ébène, alors que son père se dirigea vers un riche buffet d'où il tira un large verre décoré et un grand flacon en cristal empli à moitié de liquide ambré . Il se servit un bourbon bien mérité, après une dure journée à vanter les mérites des tout nouveaux fauteuils de salon Priest, et à séduire des acheteurs. Alors qu'il allait se prélasser dans son sofa et lire son journal, comme tous les jours après être rentré et avoir trouvé une bonne raison de punir sa fille aînée, cette dernière savait qu'il ne la verrait pas prendre la direction de la bibliothèque au lieu de celle de sa chambre.
Elle se glissa comme un félin dans la grande pièce aux murs recouverts d'ouvrages en tout genre, des romans à l'eau de rose aux épineuses thèses de mathématiques, en passant par les pièces de théâtre, les atlas, et les collections interminables d'encyclopédies. L'odeur des livres et de la poussière qu'exhalaient de tels lieux était unique, et dans sa jeunesse comme dans toute sa vie, Georgia se sentait transportée par ce parfum familier dans un autre temps, une autre vie, en sécurité. Toujours curieuse de tout, elle prit au hasard deux épais volumes d'un côté et de l'autre d'une étagère, avant de s'enfuir les consulter au chaud dans son lit.

Constamment à s'évader dans de nouveaux univers ou à en apprendre plus sur le sien, la petite était étonnement cultivée, et son précepteur constatait souvent son ennui à apprendre des bases qu'elle maîtrisait généralement, de les avoir déjà apprise dans un bouquin. Là où les autres de son âge apprenait encore parfois à compter ou à lire, et ne se préoccupaient pas tant des grandes questions de la vie, l'enfant précoce qu'elle était philosophait, réfléchissait, et portait peu d'intérêts aux jeux de son âge. Et le meilleur moment de sa semaine était celui où sa mère l'emmenait avec sa petite sœur passer l'après-midi à la bibliothèque du Conservatoire. C'était pour Georgia une oasis sans fin. Qu'elle adorait faire le tour des immenses étagères, considérer des interminables piles de livres, autant de volumes empreints d'histoire et de connaissances, des lignes de poésie habilement filées d'une plume de maître, aux paragraphes d'informations crues et techniques !

Les employés connaissaient tous bien l'énergique petite fille qui depuis quelques années était rapidement passées des livres d'images à une lecture des plus variées, se fichant parfois même de ne rien comprendre à ce qu'elle lisait, ce qui en faisait sûrement la seule de son âge à ouvrir des manuels de philosophie avancée. On aurait presque dit que moins elle comprenait, plus cela la passionnait. Elle était si prompt à poser des questions, à s'intéresser, que le conservateur de la bibliothèque, un ami de sa mère, se prit d'affection pour elle, en qui il se reconnaissait sans doute un peu. Si bien que lorsque Georgia passait les grandes portes du bâtiment, on pouvait la voir d'abord chercher et dire bonjour aux employés. Elle était à l'aise dans ce lieu serein où le silence faisait loi, où sa mère était trop absorbée par quelques romans pour la gronder, où elle n'avait pas de bêtises à faire, et donc pas de bêtises à assumer. Où le nœud serré qui la tiraillait sans cesse, l'attente de la punition qui forcément frapperait, se dissolvait pour quelques heures.  
 


~~~


Il est toujours ce jour dans la vie d'une personne. Ce jour, où tout ce qu'elle connait se trouve être un mensonge, où sa vie pourtant normale, avec son lot de soucis et de joies, semble se muer en un interminable cauchemar, en la sombre blague d'un marionnettiste aliéné. Ce jour où tout change.

Ce jour-là, Georgia avait été absente de l'école de lettres du Conservatoire pour maladie. Elle y retournait comme tous les jours, et comme tous les jours, elle rejoignait un ami, Octave, qui suivait le même cursus qu'elle, et qui partageait sa passion pour les romans policiers d'Eldrich Goët, écrivain à succès de leur temps. Il écarquilla de grands yeux en voyant débarquer sa camarade, le nez intégralement recouvert d'épais pansements.

- Georgia ! Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?!
- Mon père m'a cassé le nez. Et toi, comment vas-tu ? J'ai beaucoup de travail à rattraper ?

Elle ne savait pas trop ce qui lui avait pris ce jour-là de répondre ça, comme si elle venait d'annoncer qu'elle avait perdu une gomme. Ce n'était pourtant pas la première fois que l'on remarquait quelques bleus ou quelques douleurs, et qu'on lui demandait ce qu'elle avait fait. Pourtant, à chaque fois, elle éludait naturellement  la question en en posant une nouvelle, sans trop y réfléchir. Là, elle n'avait pas tant réfléchit non plus. Le jeune homme en fut décontenancé, et il eut des difficultés à choisir ce qui allait le moins entre se faire casser le nez par son père, ou se soucier plus de ses cours. Il eût une hésitation avant de répondre.

- Mais, comment il t'as cassé le nez ?
- Et bien, il m'a mis une gifle, et sa main...

Octave l'interrompit, alors qu'elle commençait à mimer le mouvement qui avait provoqué le désastre. Georgia s'étonnait clairement de la perplexité de son ami, et avait un peu machinalement conclu que cela venait sans doute de sa curiosité des détails techniques de l'incident.

- Non, je veux dire, pourquoi ?
- J'ai renversé de l'eau sur un tapis.

L'étudiant en demeura coi, ce qui inquiéta un peu la jeune demoiselle, qui ne comprenait pas vraiment cette réaction à l'annonce d'un évènement qui, a ses yeux, n'était rien de plus que le quotidien. Elle ne savait pas trop que dire de plus, fallait-il qu'elle s'en justifie, qu'elle le rassure ? Peut-être était-il choqué de voir pour la première fois un nez fracturé ?

- Tu m'as bien dit que ton père est sévère, mais là, c'est tout de même un peu extrême...
- J'espère surtout que mon nez ne va pas rester tordu !

Elle tenta un sourire hésitant, pour détendre son comparse, qui était encore plus perturbé, semblant déceler que sa chère amie n'y trouvait là aucun problème. C'était un jeune homme bien éduqué, qui venait d'une famille respectable, reconnu pour sa sympathie, sa franchise, et sa facilité à s'entendre avec n'importe qui. Il avait entendu bien des histoires, mais un père qui casse le nez de sa fille pour un peu d'eau renversé, cela lui paraissait, et c'était bien normal, complètement disproportionné. Il aurait pu se dire qu'il ne s'agissait que d'un dérapage singulier, mais cela faisait écho dorénavant avec toutes les fois où elle souffrait de douleurs mystérieuses sur lesquelles elle ne s'étalait pas, mais qui parfois allaient jusqu'à la limiter dans certains mouvements.

- Il te punit souvent de la sorte ? Tu as d'autres marques ?
- Oui, une ou deux, rien de méchant...

Elle haussa un sourcil. Etait-ce de la pitié qu'elle voyait dans ses yeux ? Cela lui rappelait les regards que portait parfois sur elle la domestique qui se chargeait de l'habiller et la coiffer étant petite, et elle n'appréciait pas. En fait, elle sentait qu'il la passait à l'interrogatoire, et cette conversation commençait à lui déplaire sincèrement. Son visage s'en marquait d'un mécontentement assumé.

- Je ne vois pas ce qui t'ennuie Octave, ton père ne t'as jamais puni ?

Cela eu le don d'agacer le jeune homme, qui s'emporta un peu.

- Si, il me crie dessus, au pire je recevais des coups de règle sur les doigts quand j'étais enfant, mais il ne me passes pas à tabac dès la première occasion ! Les pères ne font pas ça ! Tu te rends quand même compte que ce n'est pas normal, que c'est même répréhensible ?
- Tu exagères ! Et puis qui es-tu pour décider ce qui est répréhensible ou non ? Tu m'agaces ! N'en parles plus !
- Très bien, j'attendrais que tu m'en parles de ton propre chef alors, mais si tu ne le fais pas, c'est au Prieuré, que j'irai confier mon avis sur le sujet.
- Quand tu le veux, tu es une véritable épine dans le cul, Octave, tu le sais ?
- La vulgarité ne te sied pas, Georgia. Tu veux mes notes, oui ou non ?

Le jeune étudiant comprit qu'il serait vain d'insister plus, et il ne souhaitait pas non plus se fâcher avec elle. Aussi tira-t-il ses cours des deux derniers jours de son sac, et aborda un autre sujet.
Toute sa journée, la jeune adolescente fut perdue dans ses pensées, sans trop réellement les analyser. Les propos de son ami s'étaient insinués farouchement dans sa cervelle, semant doutes et confusion. Elle n'avait jamais remarqué en ce sens que ce n'était qu'elle, qui prenait les coups, jamais sa petite sœur. Alors que pourtant, elle lui avait fait porter le chapeau à de nombreuses reprises pour quelques farces mal placées. En vérité, c'était même Georgia qui prenait pour les écarts de sa sœur :  c'était elle l'aînée, c'était elle qui était responsable. Dans un sens, elle préférait cela, bien qu'une petite voix étouffée dans ses pensées lui soufflait de temps à autre que c'était un peu injuste. Après, peut-être qu'Octave avait un cas isolé de parents particulièrement laxistes, et que c'était lui, qui ne s'en rendait pas compte. Ses ecchymoses qu'elle sentait à peine habituellement, lui semblèrent plus douloureuses, ce jour-là. Pourtant, elle ne se trouvait pas injustement battue. Il lui paraissait encore, comme depuis toujours, qu'elle méritait chaque punition. Doucement, l'idée renversante que ce n'était pas le cas, se baladait d'une méditation à l'autre.

Lorsque les cours furent fini, elle s'empressa d'aller se faufiler aux archives, pour voir Eriel Yatzue, le conservateur, avec qui elle continuait d'entretenir une relation complice, et qui était toujours un homme qu'elle tenait en très haute estime. Plus que quiconque, il était un modèle pour elle. Elle l'écoutait lui disposer de sa sagesse avec une attention toute particulière. C'était un homme dans la cinquantaine, intelligent bien sûr, doté d'un esprit critique et de valeurs exemplaires. C'était lui qui l'avait poussée à entreprendre des études, en vue d'un jour devenir professeure de lettres.  


Lorsqu'elle entra dans son bureau, le conservateur avait le dos voûté sur quelque paperasse admistrative. Il leva la tête lentement, pour saluer la jeune étudiante qui s'était annoncée en toquant.

- Georgia, je sais que tu es têtue, mais je ne te laisserais toujours pas profiter de la bibliothèque après la fermeture aux étudiants, aussi convaincants que soient tes arguments... Par tous les Héros d'Excelsa ! Que t'es-il arrivé ?!
- Une mauvaise chute, je me suis cassée le nez.
- Décidément, tu as le don de ne pas te rater ! Mais tu n'es pas venue me parler de ça, je suppose. Dis-moi, qu'est-ce qui te tracasse, ma petite ?

Eriel savait lire en elle comme s'il l'avait faite, et la considérait toujours avec beaucoup d'affection, comme il le faisait avec ses propres enfants. La jeune fille pris place sur le voltaire qui se situait de l'autre côté du grand bureau en acajou marqueté.

- Aujourd'hui, un ami m'a avoué que son père le frappait souvent pour le punir de choses et d'autres, comme renverser de l'eau sur un tapis. Il m'a montré pas mal de bleus. Je n'ai pas su quoi lui dire.
- Quelle horreur ! Pauvre garçon ! Qui est-ce ? Octave ?
- Non ! Non, ce n'est pas Octave.

Le conservateur eut vite fait de déceler le malaise caractéristique et le regard fuyant de sa jeune interlocutrice, et de comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un ami. Georgia n'eut plus de doute devant l'épouvante immédiate qui avait saisit l'homme dont la pensée résonnait en elle comme une éclatante vérité. L'inquiétude qui transparaissait sur son visage ridé se mêla à de la culpabilité.

- Quel idiot j'ai été, j'aurais du m'en rendre compte plus tôt ! Quand je pense que j'ai cru ta mère lorsqu'elle m'assura que tes blessures étaient dû à des maladresses ! C'est lui qui t'as fait ça ? Quoi d'autre ? Montres-moi !

Il s'était soudain levé de sa chaise, avec son étrange et tendre manière d'inspirer l'obéissance. Elle s'exécuta, pour révéler sous sa chemise une large marque violacée recouvrant les côtés de son abdomen, de l'aisselle jusqu'à l'aine, et d'autres marques plus petites, vestiges de précédentes blessures. Elle ne pensait plus, elle avait la sensation que tout son corps et toutes ses pensées étaient engourdis, comme un drôle de rêve. Elle se sentait glisser dans des abysses inconnues jusqu'alors, devenir un objet.

- Quelle infamie ! Tu ne l'as pas montré au médecin ? Tu as sûrement une côte cassée ! Tu devrais hurler de douleur à chaque inspiration avec une telle blessure !
- Non, ça va. Ma mère me soigne bien, elle me donne des médicaments pour la douleur.
- Ecoutes Georgia, avec tout le respect que je dois à ta chère mère, avoir lu un ou deux traités sur les prescriptions médicales d'usage ne fait pas d'elle une professionnelle. Tu te rends compte de la gravité de la chose, tout de même ?

La jeune fille eut un instant d'hésitation, le regard figé d'incompréhension.

- Non. Vous ne frappez jamais vos fils ?
- Mais c'est impensable, voyons ! Ils ont beau me faire des cheveux blancs, jamais je ne pourrai infliger un tel supplice à la chair de ma chair ! Et tu devrais savoir que de porter de telles blessures à ses enfants est condamné par le Prieuré ! C'est contre toutes les bonnes valeurs excelsiennes et la bonne conscience !  Remets correctement ta chemise. J'ai un ami de l'Apothicariat qui acceptera volontiers de t'examiner, et je t'y emmène. C'est sans discussion.  

Georgia était à des lieues d'imaginer l'ampleur que prendraient ses confessions. Auquel cas, jamais elle ne les aurait faites. Elle n'arrêtait pas d'imaginer ce que d'autres en penserait, et ce que lui ferait son père s'il le savait. Elle se sentait si vulnérable, tant en danger, comme si le ciel en entier allait s'effondrer sur ses épaules. Cette horreur de tiraillement, cette incomparable griffure, la terreur dans son état le plus pur. Toujours, ce sentiment serait gravé, imprimé dans ses muscles, inlassable rappel, harcèlement sans fin. Elle pensait à sa mère, à sa petite sœur, à son père qui l'aimait, elle en était sûre, et qui était dépeint dans les yeux de ses deux meilleurs amis comme un monstre qu'il n'était pas. Comment expliquer cela ?

- N'en parlez à personne ! Surtout pas au Prieuré !
- Je ne te promettrais rien.
- Je vous en supplie ! Si mon père et condamné, et parjuré, jamais je ne me le pardonnerais ! Quel genre de personne je serais, de dévoiler au grand jour une telle honte ! Qu'adviendra-t-il de ma famille bafouée ? Je vous en supplie !

L'homme éclairé qu'il était se voyait bouleversé par le regard humide et implorant qui s'offrait à lui, devenu incapable de donner suite à sa conscience qui lui hurlait de la sortir de son affreuse situation. Il se mit a craindre de faire plus de mal que de bien.

- Très bien, mais tu me suis chez le médecin. Je le justifierais auprès de tes parents.

Le professionnel de la santé lui offrit de véritables soins, et une véritable prescription, pour son nez et ses deux côtes fracturés. Bien sûr, une fois rentrée, elle n'échappa pas à son tyran, qui la fit s'agenouiller sur le rebord d'une porte-fenêtre durant une bonne demi-heure, le dos droit, les mains sur la tête. Parfois, il ne manquait pas de créativité. Mais en même temps, était-ce une heure pour rentrer sans prévenir personne ? Cette fois-ci, et toute celles qui suivirent, Georgia ne pouvait plus assumer simplement son erreur et accepter la punition. Car l'idée que ce n'était ni normal, ni mérité, venait la hanter à chaque fois. Elle ne pouvait pas non plus la contredire, sous peine de devoir subir plus douloureux encore.


~~~


Piégée, dans un monstre de cauchemar, dans une folie subie, et infligée à soi-même. Etouffée par l'inquiétude et la bienveillance de ceux qui se souciaient d'elle, qu'elle devait convaincre à chaque nouvel incident de ne pas s'en plaindre. La jeune femme se recroquevillait sur elle-même, se fermait, se dissimulait sous une façade qu'elle portait à merveille, en payant silencieusement le prix de se voir consumée insidieusement. Elle gardait toujours avec force et grâce sur son visage l'image que rien ne changeait, que tout allait pour le mieux. Cela suffisait à éteindre quelque peu les vigilances, mais ses résultats scolaires, petit à petit, passaient d'excellents à seulement acceptables. Elle tenait bon par l'idée qu'il ne lui restait qu'à peine plus d'un an d'études, avant de pouvoir décrocher son diplôme et prendre son indépendance par le biais d'un petit travail de professeure assistante.

L'heure du dîner, le moment de la journée où les familles se retrouvent, se racontent leur journée. Chez les Priest, le silence y était morbide, seulement brisé par les claquements de l'argenterie sur la porcelaine.

- Georgia, je t'ai trouvé un mari.

La voix grave et assurée de son père déferlait dans la pièce, comme une ultime insulte, un dernier son de cloche qui sonna le glas de la patience de la jeune étudiante. Abasourdie, elle en laissa tomber ses couverts, les yeux fixés sur le visage fier de l'homme qui n'aurait de cesse de l'humilier.

- C'est un jeune homme très bien éduqué, tu t'entendras bien avec lui. Son père est le meilleur industriel de la tapisserie de toute la ville, votre mariage fera preuve de bonne foi pour la fusion de nos deux entreprises. C'est une grande opportunité pour notre famille.

Tout ce temps qu'elle avait passé à prendre sur elle, attendant, subissant. Soudainement, tout cela lui sembla vain. Elle le refusait, et jamais elle n'en accepterait plus, ni de son père, ni de quiconque. Elle ne le pouvait plus, peu importait ce qui lui en coûterait.

- Père, je refuses catégoriquement.      

Sa réponse si calme, et si autoritaire étonna. Elle ne lâchait pas le regard du tyran dans lequel naissait la colère. L'expression d'horreur qu'il prenait lui inspirait toujours la même crainte, mais cependant, elle était trop révoltée pour céder à l'émotion.

- Il n'est pas question de ton refus ! Tu n'as pas ton mot à dire sur la question ! Tu te marieras !
- Non !

Le chef de famille, du haut de sa terrible et imposante carrure, se leva d'un geste si brutal que sa chaise en tomba. Rien ne le mettait plus hors de lui que la désobéissance, et la nécessité de ce mariage pour la signature de son contrat, ne faisait que le courroucer davantage.

- Roland ! Je vous en supplie, nous sommes à table !

La mère supportait toujours moins bien de voir sa fille battue devant elle. Et un claquement déchira l'air, résonna dans toute la résidence Priest, comme un foudroiement porté par l'écho. Pour la dernière fois.

- Vous pourrez me frapper, Père, me traîner par terre dans toutes les pièces de la maison, me briser les os si le cœur vous en dit, mais pour me marier, je peux vous garantir qu'il vous faudra m'enchaîner devant le Prieur !
- COMMENT OSES-TU ! J'ai pris soin de toi ! Je t'ai nourrie, éduquée ! J'ai sué sang et eau pour t'offrir un toit, un lit douillet, des études ! COMMENT TU ME REMERCIES ?! Et pourquoi ?! Tu préférerais aller jouer les traînées avec je ne sais quel jeunot fringuant qui se fiche éperdument de  ton avenir ?! Je te couperais les vivres ! TU M'ENTENDS ?! La nourriture, l'argent de tes études ! TOUT ! Tu iras vivre dans la rue, si tu refuses ! Tu ferais mieux d'aller dans ta chambre y réfléchir un peu mieux !
- PARFAIT !

Siffla-t-elle vigoureusement, avant de s'exécuter sans cérémonie. Le dernier son qu'elle fit dans la résidence, ne furent pas ceux de pas excédés dans le grand escalier d'ébène, comme l'attendait sa famille, mais celui de la fermeture brutale de la porte d'entrée. "Elle reviendra !" se rassura son père. Il eut tord.

Elle se rendit chez Octave, avec qui l'amitié s'était muée en amour de jeunesse. Il habitait aussi avec ses parents, et il ne put à son grand regret ne l'accueillir que pour la nuit, car son père était de la garde urbaine, et qu'il ne pouvait demander plus longtemps l'hospitalité pour elle sans en révéler la véritable raison, ce qui restait malgré tout hors de question. Alors le lendemain, elle se rendit après les cours demander à Eriel l'hospitalité, et il accepta de l'héberger avec le plus grand des plaisirs. Il avait depuis quelques années une chambre de libre, l'un de ses fils ayant pris son envol. Il avait un appartement juste assez grand pour la famille qu'il avait fondé. Son salaire de conservateur était plus que suffisant pour mettre tout le monde à l'abri du besoin, leur procurer de bons loisirs, de bons vêtements, et de bonne études. Mais ce n'était pas l'opulence qu'avait pu connaître Georgia, et en fin de compte, c'était absolument parfait.

Ce fut une vie étrange qui commençait pour la jeune femme. Peu habituée à la douceur, à la sécurité, elle fut étonnée de constater que l'attente de la punition ne s'en alla pas de suite, et c'était même faite plus effrayante encore. Elle ne fut pas surprise à la fin de son année que le Conservatoire lui annonça le non-paiement de la prochaine, et qu'il ne pouvait pas la réinscrire. Ses résultats avaient trop dégringolés pour qu'une bourse lui soit accordée.

Monsieur Yatzue était désolé de ne pouvoir l'aider plus, car il avait déjà les très coûteuses études de deux autres fils à payer. Ce n'était pas si grave, Georgia ne lui en demandait pas tant. Le travail ne manquait pas pour les motivés, et elle ne désirait pas être un poids à son vieil ami. Elle appréciait tant son hospitalité et le plaisir si sincère que toute sa famille avait à l'accueillir, la nourrir et même à lui payer quelques habits, elle se refusait à trop en demander. Il était parfois presque gênant, de se voir tant offrir, contre si peu. Et pourtant, l'homme toujours aussi bon, avait un ultime cadeau à lui offrir. Il connaissait bien sûr l'amour que sa jeune protégée portait à la bibliothèque, il savait ses qualités. La demoiselle connaissait certaines étagères mieux que lui-même, qui en était pourtant le gardien depuis plus de trente ans. Si son affection pouvait altérer son jugement, il n'en était rien, et ce fut une décision éclairée qui l'amena à embaucher sa jeune amie comme bibliothécaire assistante dans le bâtiment Gardner.


~~~


- Tu sais, la bibliothécaire, la grande affreuse avec le col roulé ? Et bien, on m'a raconté que tous les professeurs du Conservatoire lui étaient passés dessus !
- C'est pas vrai ! Qui voudrait d'une mégère pareille ?

Les deux étudiantes bien fagotées avaient beau parler à l'autre bout de l'immense salle, la dite bibliothécaire avait l'ouïe particulièrement fine, pour débusquer les petits oiseaux qui voudraient troubler de leurs bavardages le silence religieux obligatoire, pourtant rappelés par des pancartes ça et là entre les étagères.

- C'est très vrai ! Et c'est pour cette exacte raison que je suis la mieux placée pour vous dire que les académiciens font de bien piètres amants. Mais je suppose, mademoiselle Pringsman, que vous n'êtes pas venue en ma sainte bibliothèque, pour briser le silence de vos amusants ragots, mais bien pour me ramener le second volume de Luxure et Bienséance, roman au titre évocateur de Rylan Goldstein, qui devrait déjà être sur mon bureau depuis... deux bonnes heures. Dois-je vous rappeler les règles et les sanctions qui régissent l'emprunt de livres ?

La deuxième jeune fille échappa un rire  qui s'étouffa au regard noir de son amie.

- Non, madame.
- Alors je vous suggère d'aller me le chercher au plus vite. Quant à vous, je vous prierai de choisir une lecture, ou de vous en aller.

Les demoiselles, non sans en garder l'égo tâché, s'exécutèrent sans plus de scandale, car l'on ne la disait pas "mégère", ni "affreuse", pour rien. Son travail était exemplaire, impeccable, aussi sévère puisse-t-elle être, et elle savait suffisamment être sympathique avec les bons clients pour que ses paroles crues n'entachent pas la réputation de la bibliothèque. Cependant, pour la sienne, Georgia s'amusait des histoires que certains petits malins racontait. Elle avait même une fois entendu qu'elle était une sorcière dévorant des chatons innocents pour son petit-déjeuner, ce qui dans toute son absurdité, était tout à fait hilarant. Le vieux conservateur, dont on disait qu'il était si fidèle à son poste, qu'il finirait sa vie derrière son bureau, ne regrettait pas son embauche, car il était lui-même connu comme dirigeant l'endroit d'une très juste main de fer. Il s'était avéré un aussi rude patron qu'il était un excellent ami, peut-être l'était-il encore plus avec elle de peur de lui donner un traitement de faveur. Elle en avait sué d'autant plus dur que jamais elle n'aurait voulu être indigne de la chance qu'il lui avait offerte, et surtout, elle adorait son travail.

Sa mère venait encore à la bibliothèque, et elles échangeaient à chaque fois quelques nouvelles rapides, dans une honte partagée et taboue, car les vieux nœuds, bien que dix années soient passés, ne se déliaient pas. Sa petite sœur avait été mariée à sa place, lorsqu'elle fut en âge, et elle lui en voulait. Octave était devenu un mari et un père, mais ils étaient restés en bon terme après leur rupture, et ils discutaient parfois lorsqu'il venait. Elle, n'était rien de plus qu'une bibliothécaire, pour sa plus grande satisfaction.
Nom : Priest  
Prénom : Georgia  
Âge : 31 ans
Genre : Féminin
Titre(s)/Métier : Bibliothécaire en chef du bâtiment Gardner au Conservatoire, Préceptrice non-agrée.
Faction : Conservatoire
District : Portuaire
Vertu : Travailleuse et juste.
Vice : Autoritaire et manipulatrice.
Etranger : Non
Pouvoirs : Sciences humaines
Sciences exactes
Furtivité
Eloquence [+]



opinions



Par la tendance à la réflexion qui la caractérise, Georgia se targue d'avoir un esprit critique, ce qui n'est pas forcément vrai sur tous les points. Ses valeurs de justice lui sont propres, quoiqu'en accord avec les préceptes du Prieuré. Il va sans dire qu'elle aime sa ville natale, et qu'avoir été élevée dans le respect de la bonne foi excelsienne joue sur son appréciation de la question, mais elle n'est pas sans y trouver de solides arguments à l'appui. Elle est intimement persuadée que c'est le mouvement commun de chaque habitant, la volonté de travailler et de participer durement à l'amélioration de chaque aspect de leur vie, pour qu'Excelsa puisse prospérer toujours plus, qui a fait de la Ville ce qu'elle est, et qui la rendra plus grande encore, pour améliorer encore plus le mode de vie de ses habitants, dans le plus simple et le plus efficace des cercles vertueux. C'est la raison qui la porte aussi à toujours bien faire son travail, et plus si possible.

Mais plus que tout, elle sait que ce qui fait d'Excelsa la meilleure des patries, c'est son savoir, sa connaissance, le développement de sa médecine et de sa technologie, son approfondissement de toutes les sciences, ses érudits. Pourtant, elle déplore que les quartiers défavorisés comptent beaucoup d'analphabètes, et que l'éducation de base ne soit pas accessible à tous, voire obligatoire, car pour elle un petit à l'école sera toujours un petit de moins à grossir les rangs des Oisillions, et un petit de plus qui pourrait un jour inventer, créer, penser, découvrir pour la gloire d'Excelsa. Elle pense que les nouvelles idées du Conservatoire pourrait un jour influencer en ce sens, bien qu'elle rejette l'idée qu'un étranger accède à l'éducation dispensé par les universités de la ville. Il leur serait vite fait de venir en profiter, pour ensuite retourner chez eux en dispenser les fruits. Ce serait un suicide intellectuel et culturel, qui à terme, lèserai les excelsiens. Bien que la politique d'ouverture à l'étranger de Bérénice Arbogast ai fait ses preuves pour le Conservatoire, Georgia maintient fermement son idée, éludant complètement d'éventuels bienfaits. N'allant pas jusqu'à rabaisser les étrangers en tant qu'individu, il est là seulement question de patriotisme.

D'une certaine manière, elle apprécie ce socialisme naissant, qui a cette volonté toute fraîche d'améliorer la vie de tous, et qui amène les choses sous un nouvel angle. Elle pense que la ferveur du Prince Compositeur aura un effet bénéfique, si tant est qu'elle reste bien contenue par les autres dirigeants. Elle veut croire en le bon fonctionnement du gouvernement, qui jusque là à toujours porté ses fruits. C'est la seule mesure dans laquelle elle se préoccupe de la politique, parfaitement consciente que quelque soit l'avis qu'elle pourrait se fatiguer à porter sur les agissement précis de telle ou telle personnalité de la scène, ce n'est pas cela qui risquerait de changer quelque chose.

Elle se contente, à son niveau, d'agir pour ce qui lui tient à cœur, c'est-à-dire transmettre son amour de la lecture à travers quelques ateliers où elle se plaît à lire bénévolement des livres aux plus jeunes, traînés parfois par leur parents, qui ne sont pas mécontents de pouvoir profiter tranquillement d'une ou deux heures où leurs marmots sont gardés gratuitement. Cette activité se restreint à deux petites bibliothèques publiques, qui ne sont pas mécontentes de réussir à vendre quelques abonnements de plus par ce biais. Elle propose également ses services gratuitement en tant que préceptrice, quelques heures quand elle peut se le permettre, aux familles les plus pauvres dont parfois les enfants doivent travailler, ou n'ont pas eu de place dans l'une des rares écoles publiques.







Descriptions



Georgia Priest a dans son regard l'intelligence et la sagesse de l'indifférence, celle qui pourrait à tord être prise pour de la froideur, bien qu'un œil averti y décèlerai sûrement l'arrogance caractéristique de ceux dont le savoir n'est égalé, ou supplanté, que par leurs pairs. Son iris d'un gris pluvieux pourrait être comparé à un ciel sombre parsemé ça et là de la lumière faible et glacée du soleil matinal. Les formes anguleuses de ses pommettes et de sa mâchoire s'allient à un nez très légèrement aquilin et cabossé, pour lui former une mine sévère, voire inflexible. Elle a de ces lèvres d'un rose clinquant, parfois légèrement habillées de rouge, qui sont d'une exceptionnelle délicatesse, et un sourire taquin qui se dessine sensuellement pour offrir une rangée de dents parfaitement blanches et alignées. Son portrait, harmonisé par un teint laiteux impeccable, semble se contredire entre dureté et lascivité. Ce contraste improbable lui accorde une volupté mystérieuse, soulignée par ses défauts, en inspirant un implacable respect.

Sur elle se porte la propreté, le soin du détail. Ses sourcils taillés bien symétriques sont toujours brossés, et il faudrait que les planètes soient alignées un soir de pleine lune durant une année bissextile, pour trouver sur son épiderme une quelconque peau morte. De ses cheveux auburn sculptés en un carré long, ne se rebellent que ceux qui y sont autorisés. Jusqu'à ses ongles qui sont soigneusement polis et limés, et trônent au bout de ses doigts malingres. Presque mélodieuse, la fine et longue silhouette de son corps se dévoile en une courbe subtile, dans une posture droite, et une démarche détendue où chaque balancement nonchalant de ses hanches dénonce sa féminité. Pourtant, rarement vous la verrez en tenue affriolante, de jupons et de fanfreluches, mais plus en habit strict, simple, ou même masculin.

Il est sans aucun doute des femmes plus séduisantes que Georgia, des femmes plus raffinées, mais en fin de compte, peu ont le don de glorifier sans effort leur physique par leur attitude, comme Georgia peu l'avoir. Elle est de ces belles humbles et pourtant incomparables, qui n'apparaissent qu'à ceux qui savent observer.

Le moins que l'on puisse dire sur mademoiselle Priest, c'est qu'elle sait jouer des apparences, exploiter le verbe et les usages à son avantage. Manipulatrice, elle apprécie d'être en contrôle et ainsi chaque conversation, chaque acte, est comme une partie d'échecs qu'il lui faut gagner. Son égo serait fort froissé de perdre une manche, et cela ne saurait qu'attiser un nouveau désir de vaincre plus obstiné. Ce qui peut être étonnant chez la bibliothécaire, c'est que les vices de la fierté et de l'assurance, ne sont pas incompatibles avec une certaine humilité strictement rationnelle. Aussi, bien que présomptueuse, elle essaie de se garder d'afficher d'un quelconque snobisme. Femme éclairée avant tout, elle est consciente de ne pas être dénuée de lacunes, et tente à tout instant de se libérer d'éventuels jugements de valeur.

Elle est autoritaire à outrance, et n'accepterait sûrement pas une réponse n'allant pas dans son sens comme définitive. Consciente que l'on convainc peu par la colère, il est très rare qu'elle perde sa contenance, et c'est avec une patience, une raison et une douceur forçant à l'obéissance qu'elle espère, à terme, obtenir ce qu'elle veut. Si d'aventure elle était traitée d'égocentrique ou d'autres qualificatifs peu glorieux du même acabit, elle rétorquerait sans doute qu'elle est bonne pour elle-même, et qu'en soit cela lui suffit, car tout n'est qu'une histoire de point de vue. Georgia n'est pas genre à se faire violence avec ce qui l'ennuie ou la dérange, ce qui dans une certaine mesure en fait un être franc et honnête, tout au moins avec lui-même.

L'image qu'elle laisse est le plus souvent celle du vieux rat de bibliothèque, solitaire et aigri, avec pour seule occupation le soin porté à ses étagères, imposer le silence, et renifler la douce et marquante odeur des pages poussiéreuses.  Si elle fait aussi tout cela, il serait bien réducteur de se contenter d'une telle description.

Elle prend en fait un malin plaisir à être intraitable, c'est aussi un jeu pour elle, pour passer le temps, s'amuser un peu. Enfant polissonne, c'est une incurable farceuse, pouvant faire preuve d'une créativité sans borne pour se moquer et jouer avec les nerfs de ses compatriotes primates. Et qui soupçonnerait l'amère bibliothécaire, d'être le fripon qui a rajouté une quantité généreuse de sel, dans sa soupe de poisson ? D'avoir fait furtivement parvenir à son mari sa correspondance, plus qu'éloquente, avec son amant ? Sans aucun doute que de mettre en place autant de petits stratagèmes, nécessite un certain temps, et il faut croire que Georgia n'a pas son pareil pour récolter quelques informations dans cet unique but.

Elle se cache bien de révéler son petit loisir, se doutant bien que son humour n'est pas du goût de tout le monde. Et il est bien plus confortable d'en admirer les conséquences à l'abri derrière ses jumelles. Au final, peu savent qui est vraiment Georgia, sous sa montagne de faux-semblants, ses mensonges, et ses jeux. C'est une femme nuancée, avec de fortes valeurs humaines, et un profond sens de la justice et de la discipline. Elle est prompt à rendre un service et à œuvrer pour le bien de tous, si cela lui plaît. Elle le fera en râlant, en essayant d'en tirer profit, mais elle le fera. On peut résumer que Georgia est une personne assez simple, portée par la volonté de bien faire, qui aime rire et s'amuser, et qui se complexifie bien trop par une banale armure aussi épaisse qu'efficace. Aussi peut-elle être difficile à cerner, car entretenir une relation avec elle, c'est un peu le petit bonheur la chance. Il serait bien long et fastidieux de lister exhaustivement les raisons qui font qu'elle rira un instant, et sera sèche et cassante l'instant d'après, car cela dépend aussi bien du contexte que de l'humeur. Lunatique est le mot juste.







Dernière édition par Georgia Priest le Sam 8 Sep - 15:19, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Georgia Priest [Terminé]   Georgia Priest [Terminé] EmptyJeu 30 Aoû - 18:37

Salut et (officiellement) bienvenue !

Tu nous a rédigé une bonne fiche dans l'ensemble et les quelques remarques qui suivent sont surtout là pour servir de pistes d'amélioration. Tu ne devrais pas avoir trop de mal pour faire les petits changements ;)

1) Les pouvoirs sont ok. Pour la faction, je disais que j'en saurais plus en lisant ta fiche et c'est plus ou moins le cas ^^ Je te propose deux solutions, à la fin de ma critique /o/

2) Le second point est un peu plus compliqué, mais devrait être facile à modifier, une fois que tu auras pris des décisions. Globalement, ton personnage est plein de contradictions, parfois compatibles (je suppose qu'elle est plus aimable avec les gens qui la connaissent mieux et déplaisante aux premiers abords...), parfois moins. Je pense que tu voulais esquiver un peu ses défauts en mettant tout et son contraire dans ta description... Du coup ça donne des phrases étranges comme :

Citation :
"Elle est sans aucun doute ce genre d'horrible pie-grièche qui peut vous offenser des pires affronts comme pour rendre service."

Je pense qu'il faudrait clarifier un peu ça.

3) Enfin, le concept-même du personnage (et donc sa faction). J'aime bien le fait qu'on puisse globalement le résumer à la "Bibliothécaire socialiste et raciste". C'est bien excelsien, ça. L'exécution est un peu moins réussie, vu que je ne saisis pas exactement l'idée qu'il faut s'en faire à la lecture de cette fiche. Tu ne devrais pas avoir de mal à rectifier ça mais

- Tant une partie "commune" de la bibliothèque de l'Académie est effectivement ouverte au public, c'est quand même un lieu assez prestigieux et élitiste. Il faudra bien garder à l'esprit qu'elle ne remplit pas de fonction sociale, comme beaucoup de bibliothèques de nos jours, irl. Pas de goûters pour enfants des quartiers défavorisés...

- J'insisterai un poil plus sur ses défauts. N'hésites pas à la rendre vraiment désagréable, quitte à délimiter clairement les situations dans lesquelles elle l'est et celles dans lesquelles elle se laisse un peu plus aller à la gentillesse.

- Même si la Bibliothèque du Cénacle reste la plus grande et la plus ancienne de la Ville, les romans, l'éducation élémentaire et autres actions sociales sont plus l'apanage du Conservatoire. Je t'invite à considérer de changer de travail et de gérer plutôt celle du Conservatoire, justement. Idéologiquement, ton personnage pourra s'épanouir...

Ce choix devrait sans doute arriver dès que les autres auront été faits/corrigés. Un résumé simple serait le suivant :

A - le caractère hautin, désagréable et élitiste l'emporte. Alors, l'Académie est l'endroit pour toi. A l'image de la Princesse Rectrice ^^

B - à l'inverse, si c'est le socialisme, la volonté d'éduquer les enfants, le travail avec les livres et le commun des mortels à la fois qui te tentent plus, c'est auprès d'Elikia, au Conservatoire que tu te sentiras mieux.


J'espère que ça aide... N'hésites pas à poser des questions. A moi, bien sûr mais aussi à Hanae et à Elikia qui pourraient t'éclairer sans doute sur leurs factions, bibliothèques et politiques respectives.

A très bientôt o/
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MessageSujet: Re: Georgia Priest [Terminé]   Georgia Priest [Terminé] EmptySam 8 Sep - 15:57

On en a parlé sur Discord et tout est en ordre, maintenant.

Je te remets donc entre les mains bienveillantes du Conservatoire :D


Bienvenue et bon Jeu !
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