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 Hello darkness my old friend [Hildred]

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Zaïra Pichardo
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Zaïra Pichardo

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MessageSujet: Hello darkness my old friend [Hildred]   Hello darkness my old friend [Hildred] EmptySam 17 Fév - 18:56

Qu’est-ce qui nous était arrivé ? J’avais beau tourner et retourner les événements dans mon esprit aussi désorienté qu’une boussole qui aurait perdu son nord, je ne comprenais pas. Je ne parvenais même pas à me souvenir de l’origine de notre dispute. Notre première dispute qui m’avait laissé dévastée depuis une semaine, quelques jours à peine après que notre plus importante prestation se soit déroulée aussi bien qu’on aurait pu le rêver.

Hier enfin, j’avais reçu d’un môme du district un petit message à l’écriture irrégulière qui me donnait rendez-vous à notre ancien lieu de répétition quelque part sur la falaise. Bon cœur avait bondi de joie en le recevant mais s’était empli d’inquiétude devant les pattes de mouches tremblotantes qui indiquaient qu’il devait être en l’écrivant dans le même été pitoyable que lors de notre brouille.

Ce jour là nous devions nous retrouver dans une taverne près du port, le genre d’endroit fréquenté par les dockers et les marins de tous horizons, des gens frustres mais dignes de confiance, en tout cas pour la plus part. Habitués à travailler dur et à saisir les plaisirs de la vie comme ils venaient, ils étaient souvent bruyant, assez pour couvrir de leur rire le vent des tempêtes dont ils avaient le souvenir. Ils étaient de la même trempe que Menke, mon père, enfin, père adoptif mais je n’en ai pas d’autre alors je l’appelle papa, à affronter les éléments pour apporter ce que la mer veut bien lui concéder pour nourrir sa famille. Il y avait bien une rivalité entre les marins de steamers et ceux de la marine à voile, mais chacun, au fond, se respectait. D’ailleurs, les steamers possédaient tous ou presque un mat et une voile de secours au cas où les machines tombaient en rade et les matelots du vent comme ils se plaisaient à se surnommer rêvaient tous d’un petit moteur pour pallier aux calmes plats et angoissants de certaines parties de l’océan. Dans les deux cas leurs navires pouvaient rester immobilisés des jours entiers, assez longtemps en tout cas, pour que les légendes de cimetières marins ressurgissent dans leurs esprits.

Lorsque je suis arrivée ce soir-là, dans l’ambiance chaude et moite de la taverne, Mathé était déjà là depuis un bon moment. Assez longtemps pour se mettre minable et provoquer un attroupement autour de lui et que je doive bousculer gentiment la faune marine prête à prendre partie pour ou contre mon ami. Certains, rigolards étaient plus là pour assister au spectacle du gringalet murgé jusqu’à la moelle tandis que d’autres, s’étaient sentis insultés par l’esprit piquant de l’ancien acteur qui n’avait rien perdu de ses dons d’improvisation et de répartie. Je connaissais au moins de vue certains d’entre eux et je savais qu’ils étaient loin d’être méchants mais toujours prêts à défendre la dignité dont ils se sentaient investie et qui était un de leurs plus grands trésors car ce n’était pas avec ce que la mer leur rapportait qu’ils feraient un jour fortune. J’avais réussi tant bien que mal à calmer ces derniers avec quelques excuses et sourire navrés et en finissant par me mettre entre le comédien et ceux qu’il avait réussi à se mettre à dos.

« Excusez-le. Je suis vraiment navrée.
_ Non mais tu crois qu’il va s’en tirer comme ça ?!!
_ S’il vous plait…
_ Mais c’est la fille de Menke ?!
_ Vous voyez bien qu’il ne sait pas ce qu’il fait..
_ Ouais ben fille de Menke ou pas ce gars mérite une derrouillée
_ Je ne sais pas ce qu’il a fait mais il n’est pas méchant. Je vous présente toutes mes excuses… »


Bref après avoir cru que j’allais prendre aussi cher que lui, j’avais réussi à traîner Mathé dans la rue où j’espérais que l’air frais lui ferait du bien et c’est là que ça avait dérapé. Je n’ai pas compris ce que j’avais mérité pour entendre tout ça au milieu de ses imprécations presqu’incompréhensibles. Bref, j’étais qu’une bêcheuse, la dernière des salopes, une ingrate. J’avoue que j’ai fini par perdre mon sang froid. Malgré son état je n’étais pas prête à entendre des reproches que je jugeais injuste sans réagir. J’ai fini par hausser la voix, je sais je n’aurais pas dû et à le repousser dans la caisse d’ordure et à tourner les talons pour rentrer chez moi suivi par les insultes d’ivrogne de mon ami.

Depuis je dormais vraiment mal, me demandant ce qu’il devenait, s’il avait réussi à se faire tabasser par des plus éméchés que lui ou s’il pensait vraiment tout ce qu’il m’avait dit. En même temps il avait réussi à me faire culpabiliser et à me demander s’il n’avait pas raison. Je n’étais pas une si bonne amie que ça, pour ne pas prendre de ses nouvelles et ne pas parvenir à lui pardonner. En fait je ne lui en voulais de rien, j’étais juste blessée et après avoir touché les étoiles quelques jours plus tôt je me sentais minable. Bref, il avait certainement raison.

Il y a deux jours de ça je l’ai retrouvé dans une autre taverne où je sais qu’il a ses habitudes. Il était en bonne compagnie, il fait bien ce qu’il veut, mais une nouvelle dans un état d’ébriété qui devenait une nouvelle habitude chez lui. Plantée devant le porte de ce bouge je suis restée pétrifiée me demandant si j’étais en train de perdre mon ami et ce que j’avais fait pour mériter ça. Et puis la pensée que je pouvais ne pas être la cause de ce changement finit par m’atteindre. Je n’étais pas le centre du monde après tout et ce n’était pas parce qu’avant j’étais son « diamant noir » que je devais prendre plus de place que celle que j’avais et qui était déjà assez grande comme ça. J’avais tourné les talons avant qu’il ne réalise ma présence et j’avais laissé couler quelques larmes sur le chemin du retour pour qu’elles ne me prennent pas devant mes parents. Quand j’étais rentrée, tout allait bien.

Aussi ce soir j’espère retrouver mon ami tel que je le connaissais. Il fait déjà nuit noire et depuis la maison la ville est inégalement éclairée par un éclairage public qui laisse les quartiers les moins riches dans l’obscurité. Le port fait partie des lieux qui revêtent un peu d’importance pour les puissants aussi même s’il n’est pas aussi danse que la ville intérieure, des lampadaires tentent courageusement de donner un semblant de clarté aux quais et aux docks. Je dois les traverser pour rallier la petite falaise non loin d’un des phares de la ville. Tia n’aime pas que je sorte la nuit, mais comme il est difficile de me surveiller qu’en outre je suis majeure depuis peu, Menke a préféré me bricoler une sorte de dague avec un des couteaux à vider le poisson. La lame fait deux mains de long et il en a aiguisé le contre bord et m’a confectionné un étui que je peu mettre à l’arrière de ma ceinture, la garde de fortune à porté de ma main droite. C’est le genre de truc que je prends pour les rassurer car je ne suis pas une guerrière même si parfois j’ai le sang chaud et je suppose que qu’il faut apprendre à manier n’importe quelle arme.

Je suis rapidement sur les quais et la zone des docks n’est pas très loin. De loin en loin, la silhouette d’un marin ou d’un docker traverse en direction de l’arrière cité ou des installations portuaires, mais globalement l’activité est réduite au minimum sauf autour des vaisseaux qui doivent absolument appareiller dans la nuit. C’est en approchant de la falaise que l’animation disparaît. Moins de d’entrepôts, moins de grues qui agressent le ciel et donc moins de travailleurs. C’est là que les odeurs de graisse industrielle et de vapeur, de transpiration cèdent la place à l’iode et au vent. Ils m’indiquent que je suis presque arrivée chez moi, sur cette dalle où j’ai répété mes premiers numéros et où je cherche encore parfois l’inspiration.

Je presse le pas jusqu’à finalement prendre une petite foulée vers le mur dans lequel je connais le chemin qui me fera grimper jusque là où Mathé doit déjà m’attendre. J’ose espérer que son tic d’être toujours en avance aux rendez-vous qu’il donne ne s’est pas évanoui avec l’arrivée de cette mauvaise passe dans laquelle il s’est engagé. Une silhouette se découpe devant moi à contre-jour  du dernier lampadaire. Je presse encore le pas.

« Mathé ? »

L’ombre est droite et plus du tout titubante comme les deux dernières fois où je l’ai vu ; Je souris déjà de bonheur de le retrouver tel qu’il est. J’arrive à quelques mètres pour m’apercevoir que ce n’est pas lui. Je stoppe ma course. L’homme a la même carrure mais en mettant ma main en visière pour me protéger de la lumière artificielle qui m’a trompée, je vois bien qu’il n’a rien du comédien.

« Pardon. Je vous ai pris pour quelqu’un d’autre.
_ Mais il n’y a pas de mal. »


Il s’avance lentement vers moi.

« C’est vrai que nous ne nous connaissons pas mais il n’est pas trop tard pour faire connaissance. »

Mon instinct me dit que ce n’est pas une simple formule de politesse et le mot menace clignote dans mon esprit sans que je parvienne à en admettre le danger. Je recule lentement d’un pas puis de deux. Le sourire de l’homme n’est pas amical.

« Allons, ne fais pas de manières »

Je me demande comment il peut penser que je ne ferai pas de manière. Ma main droite se dirige vers mes reins tandis que la gauche ouverte en avant tente de dissuader l’homme de s’approcher plus.

« S’il vous plait laissez-moi passer. »

Il n’est pas très grand ni très impressionnant mais je ne suis pas certaine de pouvoir lui résister. Je cherche des yeux autour un quelconque secours mais à cette heure et à cet endroit, plus personne ne semble pouvoir venir à mon aide. Je sais que je vais devoir me débrouiller toutes seule.  Dans son costume bon marché, je me demande ce qu’il fait là avec sa tête de mafieux gominée.

« Mais bien sur demoiselle une fois que nous aurons fait connaissance.
_ Je n’ai pas le temps, trouvez vous quelqu’un d’autre. Ce ne doit pas être difficile. »


Je sens ma gorge s’assécher et ma voix est moins ferme que je ne le voudrais.

« Vous entendez les gars ? Elle n’a pas le temps. Mais peut être qu’en insistant… »

Derrière lui apparaissent les silhouettes plus massives de trois autres hommes dont le ricanement ne me laisse aucun espoir. Mes jambes manquent de se dérober sous moi mais une rage intérieure me permet de garder la maîtrise de mes gestes. Cependant il a mis à profit ce moment de faiblesse pour combler la distance qui nous séparait. Il m’attrape par le bras et le cou. Comme en un réflexe, sors le couteau de ma ceinture et frappe un peu au jugé. Je sens que la lame a atteint sa cible et le cri de mon agresseur confirme. Il lâche prise pour se tenir la cuisse. Je n’en demande pas plus. Je fais volteface et me lance dans une course effrénée dans la direction opposée.

« AArh ! La salope ! Elle m’a piqué. Chopez-la, bordel ! »

Derrière moi les pas se rapprochent. Je suis loin d’être lente mais apparemment l’un d’eu x est plus rapide que moi. Je jette un regard au-dessus de mon épaule pour voir celui qui semble gagner du terrain. Il est bien plus grand que moi. Je crochète sur la droite pour gagner quelques mètres de répit, mais c’est insuffisant. Sauf si quelqu’un pouvait sortir pour m’aider. Une main s’abat sur mon épaule et m’oblige à me dégager sur la gauche. Mais c’est insuffisant un étau se referme sur mon bras et m’oblige à stopper ma course et à me tourner vers mon poursuivant. Je tente de frapper avec ma lame, mais l’effet de surprise ne fonctionne plus et il m’attrape l’avant-bras droit. Sa poigne m’écrase le poignet et le couteau tombe à terre dans un tintement métallique. Je gémis de douleur mais je sais que cela ne sert à rien. Il me reste les pieds mais je n’ai pas le temps de mettre en œuvre un seul coup. Je reçois un coup sur la pommette. Des étincelles me brouillent la vue qui s’obscurcit alors que je tombe lourdement à terre. Ma chance est qu’il m’a lâchée. Tout mon esprit est tourné vers la nécessité de ne pas renoncer et ne pas laisser l’étourdissement prendre le dessus. Je tente de me relever malgré le monde qui tangue autour de moi, mais à peine sur mes pieds et encore pliée en deux, je sens un impact à l’estomac, je peux juste deviner que ce doit être une chaussure qui m’a atteinte. Je roule à terre tout en essayant en vain de me relever. Je devine que les autres nous ont rejoints tandis que des effluves de bile m’emplissent la bouche. Je tousse. Je ne peux même plus appeler au secours. Il faut que je me relève.

« C’est qu’elle est coriace la garce !
_ Elle a pas l’air comme ça mais…
_ C’est comme ça qu’on se fait av…
_ Ta gueule ! Elle va me le payer cette pute ! »


Je cligne des yeux en même temps que je parviens à me redresser un peu sur un coude pour tenter de me relever. Les images sont encore floues mais semblent devoir s’éclaircir.

« Vous autres, tenez-la moi ! Elle va regretter de ne pas avoir mieux visé ! »

Deux des trois malabars se penchent sur moi et je tente en vain de repousser leurs mains.

« Lachez-moi ! Lâââ-cchez moi ! »

Je sais que c’est inutile mais cela décuple ma rage et ma volonté de me sortir de ce traquenard. Je me débats comme une diablesse.

« Regardez comme elle est vivante. Je sens qu’on va passer un bon moment »

D’un signe du menton celui qui semble être le chef indique un passage sombre entre deux entrepôts.

« Faudrait pas déranger les braves gens… »

Des bras d’acier m’entrainent malgré mes protestations. Je n’arrive plus à me débattre sauf peut-être… Le gominé s’approche de moi pour me prendre le menton comme pour évaluer sa prise. Cette fois ma jambe part avec violence en direction de son entre-jambe, mais le salaud parvient à se décaler et c’est son genou qui reçoit le coup. Il encaisse le coup mais pas suffisamment pour le décourager. Je reçois une gifle moitié sur l’œil moitié sur la joue. Une nouvelle fois ma vue se trouble et des étoiles semble inviter les ténèbres à envahir ma vue. Mais je sais que je ne dois pas renoncer. Mes gestes sont complètement désordonnés mais j’envoie mes jambes dans la direction de quiconque veux m’approcher. Je suis en nage, je halète jusqu’à suffoquer de rage et d’épuisement. Au début cela fait rire mes tortionnaires, mais bientôt le gominé semble se lasser. Je ne sais pas combien de temps cela a duré quelques secondes ? Des heures ?

« Bon allez ! Assez joué ! »


Le dernier des hommes qui semble aussi le plus jeune sort de son étui de ceinture un surin et s’approche de moi.

« Je te conseille pas de bouger »

Je regarde la lame s’approcher de moi. Des larmes de rage et d’impuissance jaillissent de mes yeux. Mais je ne parviens pas à me résigner et crache à la figure de l’homme qui approche sa lame des lacets de mon corset.
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Hildred Lokensdottir
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MessageSujet: Re: Hello darkness my old friend [Hildred]   Hello darkness my old friend [Hildred] EmptyLun 12 Mar - 14:04

Il y a un problème. Tu le sais, tout est trop calme. Ce n'est pas normal, un dock calme.
«  C'est tout pour ce soir Hild, tu peux y aller ! » Annonce une voix roque, alors que tu poses ton lourd chargement devant lui, attendant sans répondre ta paie du jour pour ce petit extra de nuit. Tu ne réponds pas, te contentant d'un bref signe de tête une fois qu'il te verse la somme convenue. Passant une main sur ton front, essayant d'en éloigner la sueur, mais ne réussissant au final qu'à y rajouter boue et poussière, tu regardes au loin, cherchant à comprendre la raison de cette absence de normalité.

Tu connais le port. Tu connais chacune de ses heures, ses remous de foules, son inspiration profonde, au petit matin, alors que la foule l'envahit et son expiration soulagée quand vient la nuit, ne laissant ici et là que les marins et les dockers, tout affairés qu'ils sont à leur tache. Pourtant, ce soir, rien ne semble à sa place. Pas de gardes, pas de ronde, pas même une chat pour donner le change, comme si le port tout entier semblait retenir sa respiration l'espace d'un instant...

« S 'crée journée hein ? » Une main bourrue se pose sur ton épaule, cherchant à attirer ton attention, sans succès. C'est Larry le boiteux. Tu travailles souvent avec lui, faisant le double de travail pour que sa jambe boiteuse ne lui fasse pas d'ennui. Ce n'est pas un ami, mais tu l'aimes bien, c'est un homme franc bien qu'un peu bourru, il te rappelle ton père. Si toi, tu enchaînes les heures pour payer vos dettes, lui c'est juste pour pouvoir ramener de quoi manger à sa famille qu'il se casse le dos ici chaque soir. Avant il travaillait aux usines, puis sa jambe a été brisé. Il était foutu, jusqu'à ce qu'il entende parler du Docker. Désormais, tu le croise de jour comme de nuit sur le port. ''C'p'tet plus dur, mais au moins ils prendront soin de ma femme si j'me casse le dos", dit-il parfois, comme pour s'excuser d'avoir rejoint le Docker et sa cause. Tu as beau lui expliquer que tu ne souhaites pas te poser en juge, il insiste, avec son habituel sourire cassé. C'est un bon gars.

« J's'pas pour toi, mais commence à s'faire soif. Ça te dirait un ou deux verres avant de rentrer ? » Pourquoi pas ? Tu acquiesces en silence. Quoi de mieux que quelques verres pour oublier la misère ? Continuant à scruter la pénombre, tu attrapes au passage un vieux morceau de jute sale, mais qui fera bien l'affaire pour enlever la sueur qui te coule sur le visage et perle de tes cheveux, les nuits sont fraîches en cette saison.
Tu es sur tes gardes depuis quelques minutes maintenant, parfaitement à cran, comme un chien de garde, les oreilles dressés, cherchant à chaque coin de rue l'indice qui te mettra sur la piste de cette absence d'habitude... Mais rien ne vient, tout reste parfaitement calme. Normal. Malgré ça, le sentiment que rien n'est à sa place reste, s'encrassant dans ton esprit comme une vielle rengaine, qui trotte et trotte encore. Il manque une ronde ici, non ?

Arrivés aux alentours des entrepôts, tu abandonnes presque l'idée de mettre le doigt sur ce qui ne va pas, jusqu'à ce qu'un groupe, n'ayant pas remarqué votre présence, passe à une dizaine de mètres de vous. D'ici, tu ne vois pas vraiment ce qui lui pose autant de problèmes, jusqu'à ce que tu ne remarques la frêle silhouette, en son centre, qui se débat comme un beau diable, faisant des pieds et des mains pour qu'on la libère. Elle a la rage. Tu reconnais ce sentiment entre cent, l'humant dans l'air comme un requin goûtant au sang.
Tu sais ce qu'ils vont lui faire. Tu sais aussi qu'elle n'en sortira pas vivante, et que personne ne fera rien pour l'aider. Il n'y aura d'ailleurs probablement aucun corps à pleurer, aucune enquête à mener. C'est ainsi. Ici, sans argent, tu es invisible, n'est-ce pas ?
Que pourrais-tu bien y faire ?

« Humph, 'mon avis t'devrais pas t'en mêler... Commence doucement Larry le boiteux, une légère crainte dans la voix. Surprise, tu tournes le regard vers lui, voyant alors qu'il fixe ta main du coin de l’œil, te faisant alors prendre conscience de ton poing serré jusqu'à te blanchir les jointures. Sa rage te contamine. Ne pas s'en mêler ? N'es-tu pas censé protéger ton prochain? Sa remarque aura au moins le mérite de t'arracher un rictus désabusé.
- Si j'le fais pas, qui l'f'ra ? Un silence seul te répond, tu ricanes sans joie. Allez, bonne soirée Larry. » Dis-tu en t’engouffrant dans la ruelle à la suite de ces messieurs...

Tes proies ne prennent pas bien longtemps à remarquer ta présence, il faut dire qu'avec ta taille de géante, tu n'es pas des plus discrètes. Pire, tu es même juste ce qu'il faut de naturellement menaçante pour que leur chef se retourne vers toi, alerté par cette envie de violence qui pulse dans son dos. Il plisse un instant des yeux, cherchant à te voir dans l'obscurité, sa main allant jusqu'à sa poche, mais s’arrêtant quand il te reconnaît.

« Hild, c'est toi ? Merde, il te connaît ce con. Toi aussi, du coup, remarque. Baissant les yeux sur son visage pour mieux l'observer, tu admets qu'en effet son visage te dit vaguement quelque chose. Ah oui, la petite fouine là, avec qui tu avais travaillé à l'époque ! Comment s'appellait-il déjà ? Isa, Iso...
- Isidore ? Il sourit de toutes ses dents, ça doit être ça. Qu'es'tu fais là ?
- Je ne pensais pas te voir ici. Dit-il en t’assénant une tape amicale sur le bras, ignorant ta question. Tu es en affaire ?
Ouais, tu connais cet homme, et tu n'en es pas particulièrement fière. T'as déjà dû casser un ou deux bras avec lui, mais jamais pour de bonnes raisons. La seule chose que vous aviez en commun, c'était votre patron, mais c'est fini maintenant. Isidore a voulu s'affirmer, monter sa propre équipe et toi...
- Nan, j'ai arrêté, j'plus un piaf. D'un signe de tête qui ne se veut pas trop, insistant, tu désignes la jeune fille que ses sbires essaient de dévêtir, malgré ses résistances. T'aimerais bien courir pour la sortir de là, mais tu sais que tu risquerais de la blesser. C'qui elle ?
- Oh, rien de bien important, il remet ses cheveux en place, essayant de faire bonne figure. Un amusement, tout au plus. »

Un ''amusement''. Joli mot pour parler d'un futur cadavre. Généralement, c'est comme ça que cela se termine, ces histoires. Ce n'est jamais bon de laisser un témoin, encore moins dans une ville qui a horreur du viol. Alors ils s'amuseront un peu avec ce soir, c'est sûr, puis ils l'égorgeront et la jetteront à la mer. Avec un peu de chance, son corps ne reviendra pas. Ou alors ils le vendront à l’hôpital. Quoi de mieux qu'être payé pour être débarrassé d'une preuve un peu gênante ?

Te raclant la gorge, tu croises les bras, il essaie bien se mettre devant toi, mais c'est à peine s'il t'arrive aux épaules, aussi n'as-tu aucun mal à voir les trois hommes en train d'arracher le corset de l'inconnue. Essayant de rester calme, patiente, tu passes nerveusement ta langue sur tes lèvres, comme pour les humecter, alors que ta seule envie reste d'encastrer leurs têtes dans le mur. Sauf que tu ne peux pas. Si tu te précipites, il y a des risques qu'ils la blessent, pire, qu'ils la tuent. C'est pour cela que tu as décidé de parler, pour une fois. Si cela n'était qu'une histoire entre toi et eux, tu t'en ficherais bien de te prendre quelques coups mal placés, de couteau ou de poing d'ailleurs, cela ne te changerait pas de tes habitudes. Mais cette fille, t'es la pour la sauver, non ? Alors si tu dois taper, il faut que tout ce que tu touches se casse et qu'elle soit inatteignable...

« T'sais que t'es sur l'terrain du Docker, Is? Commençons par les rappels.
- Mince, c'est vrai ? Fait-il faussement surpris. Bien sûr qu'il le sait. Maintenant, tu comprends l'absence de ronde. Tu bosses pour lui ?
Tu hausses des épaules, restant vague.
- J'le connais, surtout. Et j'sais qu'il ne va pas être content, s'il apprend, pour ça. Fais-tu en pointant du menton la scène qui se passe dans son dos. Et t'sais comment ça finit, quand il est pas content, l'Docker. Toujours avec beaucoup trop de choses cassés, à commencer par les genoux.
- Oh je vois. Ça aussi, il le sait. Tout le monde sait qu'il n'est pas homme à aimer voir la pègre traîner sur son terrain. Et tout le monde sait que les autres dockers lui sont assez fidèles pour lui rapporter ce genre d'histoire, même toi... Il te regarde avec un œil nouveau, avant de soupirer, comme résigné. Très bien, très bien. Combien tu veux pour la fermer ? Trente, cela t'irait ? Comme si on pouvait t'acheter...
- Nan. J'veux qu'toi et tes gars vous v'cassiez. T'as pas à être ici. Tu commences à monter le ton. Il est temps de grogner, en bon chien de garde.
- Très bien, très bien, pas besoin de s'énerver Hild, il t'a déjà vu frapper, et il n'a pas forcément envie de se retrouver du mauvais coté du poing, on termine notre petite affaire et...
- Nan, m't'nant. Continues-tu, catégorique. Et la fille, t'la laisses. T'pas à toucher aux filles d'ici.
Tu aimerais dire de toutes les filles, même, mais tu ne te fais pas d'illusion. À cette remarque à l'arrière-goût acide d'injonction, Isidore tique, reprenant son air débonnaire, levant même légèrement le menton, par défis. Tu sais déjà ce qu'il va dire. Et tu sais déjà que tu ne vas pas aimer.
- Ça je ne pense pas, Hild. » Commence-t-il doucement, semblant sortir quelque chose de sa poche

Ces gens-là ne comprennent que la violence, Hildred, le mieux que tu puisses faire est encore de parler une langue qu'ils comprennent. Sans attendre qu'il te plante, tu attrapes sa tête que tu amènes rencontrer ton genou avec violence. Ton coup est précis, brutal, et absolument déloyal. Son nez s'écrase sous le choc dans un bruit de chair et d'os, noyant son visage dans son sang. Sans attendre que le corps chute, sonné comme il doit l'être, tu le rattrapes, le plaquant contre toi avec une clé de bras le faisant gémir à son tour. Ainsi, le chasseur devient proie.
Faut croire que ton petit numéro de charme a réussi à avoir l'attention de tout ces hommes, car voilà que ses trois acolytes se tournent vers toi, arrêtant net leur petite affaire en comprenant que le boss n'a pas réussi à faire partir la gêneuse, et pire, se retrouve dans une sale position. T'en reconnais aucun, mais faut dire que t'as pas tant bossé avec Isidore que ça, quand tu faisais encore partie des oisillons. Ils ont l'air fort, ils ont l'air de taper fort, et c'est approximativement tout ce que tu as besoin de savoir sur eux...

Trois contre un, c'est jouable. Ça sera sale, mais tu peux le faire. Enfin, s'ils ne sortent pas des armes du moins, ce qu'ils ont déjà en main, et s'ils n'avaient pas une si jolie otage... Resserrant ta prise sur Isidore, encore assommé, tu l'aides à reprendre conscience en tordant son bras jusqu'à ce qu'il hurle. Te baissant alors pour approcher ton visage de son oreille, tu siffles plus que tu ne parles :
« Soit ils se cassent, soit c'moi qui t'casse. Articules-tu entre tes dents serrées de rage. Cela sonnait mieux dans ta tête, mais cela fonctionne, le voilà qui panique.
- Tout doux ! Tu me lâches et ils te la rendent !
- À d'autres ! C'moi qui décide, là. On va p'tot faire ça dans l'aut' sens. C'pas j'pas confiance, mais qu'même... La fille, tu tends ta main libre, impérieuse. Main't'nant.
- Faites ce qu'elle dit ! Vite ! » Ils hésitent un instant, alors tu tords un peu plus le bras de ton prisonnier, son hurlement finissant pour de bon de les convaincre de t'envoyer la fille que tu attrapes d'une main pour la placer derrière toi avec une délicatesse maladroite, faisant alors barrage de ton corps entre eux et elle. Tu ne sais pas dans quel état elle se trouve, mais tu ne peux pas encore quitter les trois hommes du regard pour vérifier. Aucun doute qu'il ne leur faudrait qu'un instant pour te sauter à la gorge et te mordre...

« J'spère qu'vous p'vez encore courir, manm'zelle... » Dis-tu dans un murmure à celle qui se trouve dans ton dos, sachant pertinemment qu'à l'instant même où tu leur rendras leur chef, ils se jetteront sur vous. Les regardant un instant en chien de faïence, tu essaies de gagner un peu de temps pour laisser à la jeune femme un instant pour de se remettre de ses émotions, attendant l'instant précis où ils ne tiendront plus. L'un d'eux ose un pas, c'est le signal. Jetant Isidore sur les trois hommes avec toute ta force, tu fais tomber les trois hommes, vous offrant une fenêtre pour fuir. À peine est-ce fait que tu attrapes le bras de ta protégée pour l'aider à suivre la cadence, partant en courant avec elle.
Une agréable façon de faire connaissance, n'est-il pas ?
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MessageSujet: Re: Hello darkness my old friend [Hildred]   Hello darkness my old friend [Hildred] EmptyJeu 15 Mar - 23:07

Les rires gluants de ces bêtes sauvages me giflent aussi sûrement que mon corset humilié glisse, le long de mon buste. Une rage incrédule décuple mon énergie. Cela ne peut pas m’arriver et pourtant la poigne des deux hommes a raison de ma détermination. Je me sens complètement garrotée impuissante à me débattre hormis mes jambes. Inaccessible aux menaces de l’homme au couteau, je continue de ruer et fouetter l’air de mes jambes, jusqu’à ce mon tibia droit rencontre le tranchant de la lame, le froid de cette douleur brûlante me saisit jusqu’aux os et au tréfond de mon cerveau. Malgré moi je sens ma volonté de lutter fondre tandis que quelque chose de chaude coule lentement le long de mon mollet.

Il ne me reste plus que ma voix. Je hurle à m’en casser la voix, je feule de dépit, ne secouant la tête comme pour ajouter sa vigueur à celle du reste de mon être. Mais une main vient m’écraser l’épaule et tord mon bras dans son articulation. Je gémis de douleur alors que mon corset, ses derniers liens perdus, tombe à terre en même temps qu’une larme de désespoir. Mon talon gauche fuse vers un genou, là, pas loin dans l’obscurité déclenchant une nouvelle hilarité poisseuse.

« He ! Beh ! Les mecs ! La jument est encore sauvage !
_ Ouais elle a besoin d’un bon débourrage. »


De nouveaux rires me vrillent les oreilles.

« Salauds ! Lâchez-moi ! Lâch.. »

Un coup à l’estomac me coupe le souffle. Je tousse pitoyablement pour reprendre une respiration qui me permettrait de retrouver des forces pour lutter. En même temps je sens les tensions qui me tiennent prisonnière se relâcher et comme un silence envelopper le passage malsain. Je tente d’en profiter mais il est trop tôt pour les maigres ressources qu’il me reste.

Je peux juste me redresser suffisamment pour deviner la silhouette quo se dessine à contre-jour sur le fond des quais. Même de là elle semble gigantesque et un vague espoir monte en moi. Mais mes tortionnaires sont en pays de connaissance et je comprends que je n’ai rien à attendre de cette arrivée qui me semblait pourtant providentielle. Tout semble s’être arrêté comme une parenthèse dans le tourbillon de violence qui s’est abattu sur moi depuis les dernières minutes. Je ne sais même plus depuis combien de temps je fuis ou je lutte pour survivre. Car je ne m’y trompe pas, le plaisir sordide de ces hommes n’est pas le seul enjeu des prochaines minutes. Mon souffle court qui revient petit à petit en dit long sur ma rage. Mes incisives grincent de révolte et mes épaules sont proches de la luxation. Je ne peux que suivre la conversation depuis le pilori vivant qui m’immobilise. Chaque mot est comme une humiliation supplémentaire. Un amusement ! Mais que faire pour lui prouver le contraire. Je lance des regards pleins de haine malgré les larmes qui coulent en silence jusqu’à la pointe de mon menton. Mais j’ai de moins en moins les moyens de défier les trois crevures qui me retiennent et me menacent encore de cette lame. Je sens mon corps abdiquer tandis que l’impression d’être désarticulée entre leur mains persiste et lance dans chacune de mes articulations.  

Mais les choses semblent tourner soudain autrement. Je ne veux pas de nouvelles désillusions aussi je suis la scène avec prudence. Petit à petit, la géante semble prendre un ascendant sur le chef des ordures qui se demandent comment réagir. Malgré moi, l’espoir renait et mon oral remonte un peu. Et puis les choses se précisent et après les quelques fractions d’un temps confus où les choses semblaient restées figées je recommence à tirer sur mes chaînes humaines tout en suppliant la nouvelle venue de ne pas céder.

« Je vous en prie ! Ne me laissez pas… »

Et au fur et à mesure que la peur d’être abandonnée sur l’autel de l’argent grandit, je m’arque boute pour me dégager. Et puis même moi je m’immobilise alors que les choses se précipitent. Quel genre de fille est cette géante ? La seule chose qui importe pour le moment est qu’elle sait se battre et qu’elle a pris mon parti. Je suis en trop mauvais état nerveux et physique pour me réjouir du sang qui coule du visage du chef de la bande, Isidore à ce que j’ai vaguement compris. Le ton monte et mes tortionnaires emblent hésiter tandis que les événements semblent avoir changer de camp. Une dernière ruade, un dernier soubresaut et je profite de l’autorité soudaine de la femme pour me libérer non sans ramasser au passage mon corset dont je me couvre tant bien que mal la poitrine. J’ai l’impression que mes jambes vont se dérober sous mon poids et mes mains tremblent des émotions que j’ai réussi à maîtriser jusque-là. Je ne saurais dire laquelle a pris le dessus sans doute la peur, même si la rage est bien présente. Je me réfugie tremblante, les yeux écarquillés autant de frayeur que d’étonnement de sortir de l’enfer qui s’était abattu sur moi.

Je hoche la tête à la question de ma sauveuse. Je sais que je vais mettre toute l’énergie qui me reste pour courir aussi vite que le vent. Je n’ai même pas le temps de demander à mes jambes si elles peuvent me porter que je me sens entraînée dans une course effrénée. Derrière nous des cris et des vociférations nous indiquent si besoin était l’humeur des hommes. J’ai le bras prisonnier maintenant d’une poigne ferme mais salvatrice qui m’oblige à voler au-dessus du sol. Je touche à peine le pavé des quais. La nécessité m’empêche de maintenir mon pauvre corset devant moi, mais la pudeur n’est rien en comparaison de l’instinct de survie. Je cours à peu près tout droit, pour autant que mes jambes me le permettent que ma guide infléchisse ma fuite pour me maintenir en ligne. Derrière nous, la course bruyante des brodequins vengeurs m’aiguillonne et me pince l’échine d’une éteinte de panique. Ma respiration est courte et emplie de sanglots. Plus d’une fois je manque de tomber mais la poigne d’acier de la géante me remet sur mes pieds. Mes pensées se mélangent bousculées par l’angoisse d’être rejointe par les hyènes qui nous poursuivent. Je sais juste que je ne pourrai pas tenir à ce rythme bien longtemps. Il nous faut trouver un moyen de les semer. Nous engager dans les ruelles et les passages même au hasard me semble la meilleure option.

« A droite ! »

Ma voix n’est qu’un sanglot rauque mais elle m’entraine dans la ruelle que je lui ai indiquée. S’ensuit une série de coude de bousculades. Plusieurs fois elle me marche sur le pied, mais je n’en ai cure. Mettre le plus de distance possible entre nos prédateurs et nous est tout ce qui compte. Finalement, une cours intérieure pleine de bric à brac nous accueille. Elle me pousse derrière des tôles ou elle me rejoint précipitamment alors que les pas de nos poursuivants ralentissent et que leurs voix nous parviennent.

« Putain ! ‘Sont où ?
_ Sûrement pas bien loin…
_ Trouvez-les moi. Je vais les saigner comme de grosses truies ! »


Dans notre cachette, mon cœur bat à tout rompre et doit sans doute ameuter toutes les créatures réveillées dans un rayon d’une lieue au moins tandis que je tente de réprimer mon souffle dans mes poumons qui vont sans doute exploser d’un moment à l’autre. Je tourne les yeux vers Hild. Pour la première fois je parviens à remettre sur elle, le nom que le salopard lui avait donné. Je me mords la lèvre pour ne pas éclater en sanglots bruyants. Je ne parviens pas à distinguer ses traits.

« ‘Fais trop noir ! On les a perd…
_ Ta gueule ! Je les veux ! Là et tout de suite ! Fouillez partout !
_ … »


Je suis certaine qu’ils vont finir par nous mettre la main dessus, mais à côté de moi, la femme semble parfaitement calme, comme si elle était habituée à ce genre de situations. Mes oreilles suivent les explorations des quatre hommes dans le noir. Il faut qu’ils abandonnent !
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