Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Partagez
 

 Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sigmund von Einzbern
Excelsien(ne)

Sigmund von Einzbern

Messages : 122
Fiche : Délicieux
Vice : Addiction
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2140
Occupation : Chercheur en alchimie

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMer 25 Avr - 22:15

Un bel œil au beurre noir, une arcade sourcilière et une lèvre ouverte, les vêtements déchirés, la marque des liens solidement attachés à mes poignets et mes chevilles. Et je n'ai pas encore enlevé mes vêtements pour constater l'étendue des dégâts sur mon corps. J'ai beau être capable d'encaisser les coups, ça fait mal. Il est très tard, ou très tôt, alors que je me recouds dans le miroir. J'ai beau être alchimiste de formation, je sais faire des points de suture, globalement je sais faire les premiers soins. Massage cardiaque, ce genre de chose, je maîtrise aussi. Mais si je veux survivre, il va falloir que je fasse beaucoup mieux.

Dagmar, la jeune nettoyeuse de scène de crime qui m'a également passé à tabac... pour survivre, je n'ai pas eu le choix. Je devais accepter son offre. Travailler au noir, faire des greffes d'organes, dans des conditions qui seront loin de la technologie du Grand Hôpital... ce n'est pas vraiment comme ça que j'imaginais la suite de ma carrière. Mais c'était ça ou la mort... Maintenant, je vais devoir emmagasiner en très peu de temps des connaissances qui demandent normalement des années d'études. Pour autant que je sache, la Sigvarite pourrait très bien débarquer à l'Apothicariat demain, pour me sommer de pratiquer une opération.

Apprendre la greffe d'organe en quelques jours, c'est une opération quasi-impossible. Je peux d'ores et déjà dire adieu à de nombreuses heures de sommeil, tant je vais devoir dévorer tous les livres disponible pour apprendre la théorie. Dès le lendemain, après une journée de travail riche en grimaces et en café, j'ai filé au Cénacle, et plus particulièrement à la bibliothèque. Pendant des heures, je me suis plongé dans des ouvrages volumineux portant sur l'anatomie humaine. Muni d'un large bloc de papier et de plusieurs stylos de rechange, j'annotais toutes les informations potentiellement utiles. Je devais tout connaître avant d'avancer à la phase suivante, qui consistait à apprendre comment opérer. Pour cela, j'avais entrevu le début d'une solution.

Eidrich Palmer, l'éminent directeur de l'Apothicariat, donnait une conférence au Grand Hôpital, dans deux jours. Chirurgien de génie, je pourrais sûrement retirer d'immenses enseignement de son discours. Je n'ai plus qu'à prier que Dagmar ne surgissent pas entre temps. De mon côté, je délaisse momentanément mes recherches et mes expériences, pour continuer ma quête de savoir anatomique. Chaque centimètre de chaque organe ne peut pas m'être inconnu, faute de quoi je ne pourrais pas opérer avec sérénité. Si tant est que je puisse me sentir serein en pratiquant une opération pour laquelle je n'ai jamais reçu de formation pratique, le tout dans des conditions d'hygiène plus que douteuses.

Le jour J, je me suis armé de mon plus beau costume et d'un bloc-note neuf pour assister à la conférence du Docteur Palmer. Dans la salle du Grand Hôpital dédié à cet effet, plusieurs des plus éminents chercheurs de l'Apothicariat sont présent, ainsi que des émissaires d'autres factions, venus pour des raisons qui semblent parfois évidentes, et parfois relativement obscures. Pendant deux heures, je gratte frénétiquement le papier, gorgeant les pages d'un savoir qu'il m'incombera ensuite de décrypter. Cependant, ce n'est pas assez pour moi, et alors que la conférence s'achève sur des applaudissements, puis que la salle se vide peu à peu, les convives se dirigeants vers un petit buffet, je m'approche de mon supérieur, mon bloc-note sous le bras.

C'était fascinant, Docteur. Dis-je en guise d'introduction. Je préfère ensuite aller droit au but. J'ai conscience qu'il faudra que je trouve une excuse pour justifier ma soudaine curiosité pour la chirurgie, mais le temps m'est compté. Le plus terrifiant, c'est que je ne sais pas quand le compte à rebours s'arrêtera... Néanmoins... si vous n'êtes pas trop las de disserter sur votre art, pourrais-je puiser un peu plus dans vos connaissances ? Concernant la greffe d'organes, principalement ?

Dans mon esprit se bousculent les différentes raisons qui pourraient me pousser à me pencher sur le sujet. Je ne peux malheureusement pas dire la vérité sur ce coup, il en va de mon travail au sein de l'Apothicariat. Et avec mon père mort, je préfère ne pas salir le nom des von Einzbern en étant renvoyé pour mes liens immoraux, bien que non-consentis, avec les Oisillons...
Revenir en haut Aller en bas
Eidrich Palmer
Excelsien(ne)

Eidrich Palmer

Messages : 25
Fiche : Médecin de peste
Vice : Colérique & Indifférent
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2345
Occupation : Docteur et Directeur

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMer 25 Avr - 23:11

Devant son pupitre, avec quelques notes en main, le directeur fixa brièvement tout l'assemblée qui se tenait devant lui. Des gens importants, d'autres moins, des docteurs, des chirurgiens, des alchimistes, des spécialistes, des personnes riches et d'autres complètement perdues. Eidrich n'aimait vraiment pas ce genre de conférence, de séminaire pompeux ou les gens font semblant d'écouter, mais en tant que directeur, il avait certaines obligations.

Quelques jours plus tôt, lors d'une réunion inutile au possible, certains investisseurs ont fait comprendre que le domaine de la chirurgie, et plus précisément de la greffe d'organe n'était que moyennement mit en avant ces dernières années, dépassée par d'autres spécialités. Par conséquent, une conférence pourrait redonner le blason de cet art qui sauve des vies chaque jour. Selon Eidrich, c'était une perte de temps monumentale, mais il ne pouvait pas mettre mal à l'aise ces personnes qui permettaient à l'Apothicariat de se développer durablement. C'est pourquoi il accepta, à contre-coeur, mais ce n'était pas non plus la mer à boire, vu que c'était plus un cours magistral qu'un colloque.

Par le biais de schémas et de quelques notes, Eidrich conclu sa conférence après quelques heures. Et forcément, il avait oublié le plus important, l'eau. le directeur crevait littéralement de soif. Juste après les quelques applaudissement qui permettaient à d'autres de servir de réveil, il rassembla ses notes et dessins médicaux et partit en direction de la sortie avant de se faire arrêter par une voix qu'il reconnu.

- C'était fascinant, Docteur. Néanmoins... si vous n'êtes pas trop las de disserter sur votre art, pourrais-je puiser un peu plus dans vos connaissances ? Concernant la greffe d'organes, principalement ?

Normalement, ce genre de question aurait poussé le directeur à refuser ce genre de demande. Mais là, plusieurs choses clochaient. La personne en question était Sigmund von Einzbern, un alchimiste. Et son visage avait quelque peu changé depuis la dernière fois qu'il l'avait croisé, durant son expérience. Quelques blessures étaient apparues entre temps.
Eidrich sortit sa montre à gousset et réfléchit.

- Là tout de suite, ça va être compliqué, je dois serrer des mains et ranger mes notes. Par contre, vous pouvez venir dans mon bureau dans une petite demi heure. Je dois avoir quelques vieux ouvrages modifiés par mes soins. Je vous laisse profiter du buffet, mais je vous déconseille les fruits de mer, je trouve qu'ils ont une odeur louche.

Eidrich sourit à Sigmund et fit un signe de tête. Quelque chose clochait dans sa demande, et il était presque curieux de savoir pourquoi un alchimiste aurait besoin d'autant de savoir sur la greffe d'organe. Mais le sourire du directeur s'effaça, ou plutôt se changea en un sourire presque faux pour aller serrer les mains moites de personnes qui avaient déjà la bouche pleines d'amuse-gueules.
Revenir en haut Aller en bas
Sigmund von Einzbern
Excelsien(ne)

Sigmund von Einzbern

Messages : 122
Fiche : Délicieux
Vice : Addiction
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2140
Occupation : Chercheur en alchimie

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMar 1 Mai - 18:24

Par chance, le Directeur ne refuse pas ma requête. Il se contente de la reporter à plus tard. Compréhensible, étant donné qu'il vient de parler plusieurs heures d'affilée, sans pause ni eau. De plus, les autres participants à la conférence n'allaient pas laisser le visage de la chirurgie excelsienne tranquille très longtemps. A peine avait-il pris congé qu'Eidrich serrait déjà les mains d'inconnus avec un joli sourire de façade.

Pour moi, la demi-heure de répit invoqué par mon supérieur était également une aubaine. J'avais un peu plus de temps pour réfléchir à une excuse. Alors que je me saisissais d'un petit toast, je tentais de mettre de l'ordre dans mes pensées. L'idée de dire la vérité me vint alors, avec ses plus beaux atouts. Trahir Dagmar serait sans doute l'idée la plus sensée à cette heure-ci. Après tout, si la jeune femme avait déclaré qu'un "contrat" m'unissait à elle, la portée juridique de celui-ci était nulle. Révéler la vérité à Eidrich, le chef de l'Apothicariat, me permettrait d'expliquer pourquoi mon visage était tuméfié. Peut-être qu'avec l'aide de mon chef, on pourrait trouver une solution pour m'éviter de diriger des opérations qui ne faisaient pas partie de mon spectre d'aptitudes. Si c'était le cas, je retrouverais également une partie de ma dignité, après avoir accepté l'inacceptable pour sauver ma peau. Mais... si Monsieur Palmer ne l'entendait pas de cette oreille ? Et si au lieu de m'aider, il me vilipendait pour avoir eu peur, soupirait à me voir renier mes principes, et décidait purement et simplement de me renvoyer ? Je perdrais tout... Je ne peux pas prendre ce risque. A nouveau, la peur dicte mon jugement, j'en ai conscience... Mais je ne veux pas prendre le risque de tout perdre.

La seconde solution, c'est de vanter les vertus alchimiques des organes. Certaines parties du corps humain, notamment le foie, pouvaient être le réceptacle de plusieurs substances réutilisables en alchimie. Malgré tout, cette stratégie ne me mènerait à rien, puisque ça ne me permettrait pas d'apprendre à faire une transplantation. Toute la théorie du monde, je pouvais l'emmagasiner. Mais une fois face à un corps, avec une vie entre mes mains, aurais-je les nerfs assez solide ? Je ne les avais pas eu pour effectuer la coupe abdominale de mon patient, lors de ma première rencontre avec le Directeur, dans le laboratoire.

Tiens, ça pourrait être un préambule intéressant. Effectuer une coupe propre et efficace. J'avais lu à ce sujet : comment ne pas aller trop profondément pour ne rien endommager, comment couper droit, comment positionner les forceps. A partir de là, je pourrais sans doute demander comment extirper un organe proprement. Je pourrais le justifier par ce fameux besoin d'en extraire des substances alchimiques ! Quant à la partie "replacer un autre organe à la place laissée vacante", c'était plus compliqué. Mais une nouvelle esquive me vint à l'esprit : la plupart des récoltes de solutions alchimiques à partir d'organe se fait par ponction. Je pourrais sans doute expliquer que par soucis de décence, je souhaite replacer l'organe utilisé à sa place et recoudre proprement la plaie avant de procéder aux obsèques !

Satisfait de mon cheminement de réflexion, je patiente en dissertant tranquillement avec plusieurs convives. Mes notes sous le bras, je patiente une demi-heure avant de rejoindre les étages du Grand Hôpital. Le bureau du Directeur est fermé, et aucune lumière ne semble filtrer de l'intérieur. Probable qu'Eidrich soit encore retenu en bas, dans des discussions sur ses méthodes et ses expériences. Je meurs néanmoins d'impatience de découvrir les ouvrages qu'il a lui-même annoté. Le puis de connaissance qu'ils doivent refermer semble sans fond. Et j'ai besoin de toute la théorie que je peux accumuler, avant de penser à la pratique.

D'un œil inquiet, je jette de temps en temps un œil aux fenêtres, en priant pour ne pas remarquer la silhouette blonde de Dagmar. Il est trop tôt, je ne suis pas encore prêt à opérer quelqu'un à cœur ouvert. J'ai besoin du savoir d'Eidrich... Dans le doute, je frappe trois fois à la porte.

Monsieur le Directeur ?
Revenir en haut Aller en bas
Eidrich Palmer
Excelsien(ne)

Eidrich Palmer

Messages : 25
Fiche : Médecin de peste
Vice : Colérique & Indifférent
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2345
Occupation : Docteur et Directeur

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMer 2 Mai - 21:07

Après avoir serré moult mains grasses et odorantes, Eidrich invoqua l'excuse de la montagne de travail pour s'éclipser. Il salua les invités avec un sourire digne des plus grands marchands de tapis, et s'enfonça dans le couloir vide et silencieux. Son visage d'apparat fondit pour faire apparaître des traits plus sévères mais néanmoins naturels. Il soupira et ôta ses lunettes pour se frotter les yeux avec le dos de sa main. Pas question de toucher a son visage après avoir touché les mains de ses immondes porcs. Il fonça d'un pas vif dans son bureau, ferma la porte derrière lui, et se lava les mains soigneusement.

Le directeur posa son long manteau sur le crochet de la porte et se laissa tomber dans son fauteuil. Il ferma les yeux quelques secondes. Son bureau était grand, spacieux et organisé. Chaque chose était à sa place. Derrière lui se dressait de grandes vitres qui s'ouvrait sur Exclesa ainsi que sur un coucher de soleil ambré. Le meuble devant lui était massif, avec des piles de papiers triés, des stylos et autres babioles. A sa gauche se trouvait une bibliothèque immense, et à sa droite une table de travail, avec des outils, des bocaux et un évier. Une atmosphère boisé et orangé inondait le bureau la journée, mais la nuit, les vieilles lampes à pétrole donnait l'impression de baigner dans un autre monde, verdâtre et hanté.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Eidrich aimait ce contraste. Mais il y a autre chose qu'il aimait, et c'est le thé. Et depuis le discours, il n'a pu boire qu'une coupe de champagne, donc la soif était présente. Tandis qu'il se leva pour préparer sa boisson chaude, il entendit frapper à la porte. Il se souvint alors de l'invitation qu'il avait proposé à Sigmund.

- Entrez !

Il continua sa préparation tandis que l'invité entrait.

- Asseyez vous. Est ce que vous voulez du thé ? C'est de la myrtille.

Même sans entendre la réponse, Eidrich prit machinalement la théière, le sucre et les deux tasses sur un plateau de métal normalement utilisé pour poser des outils médicaux et l'apporta à son bureau.

- Alors, expliquez moi. Pourquoi êtes vous soudainement intéressé par la greffe d'organe ?

Le directeur lâcha cette question tout en poussant la tasse de thé à la myrtille vers Sigmund. Il était curieux de savoir l’intérêt de ce domaine médical maintenant structuré pour quelqu'un qui touche à l'alchimie qui est un domaine on ne peut plus expérimental.
Revenir en haut Aller en bas
Sigmund von Einzbern
Excelsien(ne)

Sigmund von Einzbern

Messages : 122
Fiche : Délicieux
Vice : Addiction
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2140
Occupation : Chercheur en alchimie

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyLun 7 Mai - 0:34

Finalement, j'aurais pu attendre bien plus longtemps dehors si je n'avais pas décidé de frapper. Eidrich m'invite à entrer, tandis que je le trouve en train de préparer du thé. Le bureau baigne dans les dernières lueurs du soleil d'Excelsa, tant et si bien que le Directeur m'apparaît à contre-jour, et que je dois plisser les yeux pour ne pas être aveuglé. J'effectue quelques pas timides, la taille de la pièce m'impressionne. Rien à voir avec mon propre bureau sur le campus de l'Apothicariat, qui ressemble plus ou moins à un petit cabinet. Ici, tout semble plus aéré, c'est agréable.

Je prends place, le stress monte. Est-ce que les arguments que j'ai prévu d'avancer sont les bons ? Quelles sont mes chances de succès ? Est-ce que mon travail est en danger ? Mon cerveau file d'une question à une autre sans vraiment trouver de réponses... Et le Directeur attaque directement sur la question qui fâche. C'était pourtant à prévoir, Eidrich Palmer est sans doute un homme très occupé, mais je ne m'attendais pas à devoir entrer dans le vif du sujet si vite. Une erreur de ma part, clairement.

Et bien, c'est-à-dire que... Je bégaye, je suis stressé. J'inspire. Je reprends. Plusieurs raisons en fait. Tout d'abord, dans le domaine alchimique, plusieurs organes humains peuvent contenir des solutions intéressantes pour l'élaboration de différentes potions. Il me serait donc sans doute très utile d'apprendre à... extraire l'organe d'un cadavre, afin de procéder ensuite à l'extraction des produits alchimiques désirés. Dans l'immense majorité des cas, on procéderait à la seringue, donc on n'abîmerais pas trop l'organe. Il s'agirait ensuite de... je dirais de respect pour la famille du défunt, que de remettre l'organe à sa place, proprement, et de restituer un corps à peu près en état pour les funérailles.

Je guette la réaction de mon supérieur, l'air un peu interdit. Je ne sais pas vraiment si ce mensonge marche. J'ai aussi peur de voir Dagmar enfoncer la porte du bureau et me traîner par la peau du cou vers une opération que je suis incapable de maîtriser. Je prends une gorgée de thé, c'est chaud. Le contre-jour m'empêche de vraiment jauger les réactions d'Eidrich. Je décide finalement d'ajouter.

De plus, à titre personnel, j'aspire à posséder autant de connaissances que possible, qu'elles soient pratiques ou théoriques. Je me suis beaucoup documenté ces derniers jours sur les organes humains, leur utilité exacte et leurs caractéristiques. Mais je tends à croire qu'obtenir des... conseils et des exemples venus du plus grand spécialiste d'Excelsa serait une expérience formidable.

Est-ce qu'Eidrich Palmer réagit bien à la flatterie ? Je ne le sais pas vraiment. D'un autre côté, ce n'est que la vérité, il est le directeur de l'Apothicariat et un chirurgien de renom. Un génie depuis son plus jeune âge, et un candidat soutenu au trône de Prince. Cependant, peut-être que j'outrepasse ce que je peux me permettre, en tant que simple alchimiste de bas étage. Une gorgée de thé en plus... Plus qu'à espérer que ça passe.
Revenir en haut Aller en bas
Eidrich Palmer
Excelsien(ne)

Eidrich Palmer

Messages : 25
Fiche : Médecin de peste
Vice : Colérique & Indifférent
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2345
Occupation : Docteur et Directeur

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyVen 11 Mai - 23:25

Au fur et à mesure que Sigmund s'expliquait sur ses envies d'apprendre la greffe, ou plutôt l'extraction d'organe, Eidrich décela sans grande difficulté un malaise dans ses paroles. Il semblait stressé, presque paniqué. Le directeur savait qu'il avait tendance à mettre les gens mal à l'aise, mais ce n'était pas la première fois qu'il parlait à Sigmund, et il semblait bien plus détendu la dernière fois lors de l’expérience alchimique. Calmement et dans le silence, Eidrich continua à siroter son thé tout en écoutant son collègue.
Le problème est que Sigmund semble être un très mauvais menteur. Autant sur le papier, ces paroles semblent avoir un sens, autant, dans les faits, sa compétence à baratiner semble être un peu faible. Au delà du stress, l'alchimiste semble être effrayé par quelque chose, comme s'il s'attendait à ce qu'un assassin sorte de derrière lui pour lui sectionner la jugulaire. De plus, des petits tics de paroles viennent s'interposer dans son débit, comme des blancs ou des petits problèmes d'articulation.

Ce qui marqua le plus Eidrich, c'est sa dernière phrase. Pourquoi Sigmund trouva utile le fait de flatter les capacités alors que le directeur avait déjà accepté d'aider l'alchimiste ? De source sûre, la flatterie n'est utilisée que quand on a vraiment besoin de quelque chose, pas quand on a juste envie d'apprendre une matière relativement secondaire à son domaine médical.

- Je vois.. Par contre je m'en veux de vous avoir proposé du thé vu votre état, un peu d'opium aurait été bien plus bénéfique pour vous..

Eidrich lâcha un petit sourire taquin mais pas moins rassurant. Le directeur se leva de sa chaise et s'avança vers sa bibliothèque privée pour récupérer un gros cahier usé et tâché.

- Ne vous inquiétez pas. je posais juste cette question par curiosité, vous êtes responsable de vos actes et de vos choix. De toute façon, le fait que vous soyez intéressé par les organes prouve que vous ayez envie d'apprendre, que ce soin pour de bon ou mauvais desseins. Mais quelque chose me dit que ce que vous voulez apprendre est plus pour vous sauvez vous que de sauvez le respect de la famille d'un défunt..

Le directeur, toujours avec ce sourire taquin aux lèvres, posa le cahier ouvert au hasard devant Sigmund. Il était ouvert sur un des organes des plus intéressant : le coeur. Un organe mystique et compliqué car extrêmement difficile à opérer.

- C'est un vieux manuel scolaire que j'avais lorsque j'étais étudiant. Beaucoup de choses ont changé dans les nouveaux manuels que vous auriez pu trouver dans n'importe quelle bibliothèque, donc je vous conseille de comparer entre les nouveaux et cet ancien cahier, mais j'y ai marqué des notes et des schémas pour mieux comprendre certaines choses et quelques astuces lorsque certaines choses se passent mal. Normalement avec tout ça, théoriquement, vous serez bon. Mais comme vous le savez, il faudra pratiquer un minimum pour éviter une boucherie.

Le directeur se rassit, et continua à boire son thé tout en fixant Sigmund.
Revenir en haut Aller en bas
Sigmund von Einzbern
Excelsien(ne)

Sigmund von Einzbern

Messages : 122
Fiche : Délicieux
Vice : Addiction
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2140
Occupation : Chercheur en alchimie

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyVen 18 Mai - 22:51

Un petit rire nerveux m'échappa lorsqu'il suggéra qu'il aurait dû me proposer de l'opium. Ce n'était pas la première fois qu'on m'offrait, indirectement bien sûr, de consommer cette drogue, à croire qu'un tel besoin était marqué sur mon front. J'avais déjà mes propres problèmes d'addiction à régler, avec le sérum que je m'efforçais de reproduire, faute de pouvoir m'en procurer par le biais du docteur Olgh. Un sérum que je n'avais pas consommé depuis plusieurs jours déjà, à cause de Dagmar. L'ombre menaçant de la Sigvarite planait au-dessus de moi. Si elle débarquait pour me forcer à pratiquer une opération, alors je me devais d'être en pleine possession de mes moyens. Au final, la peur m'empêchait de me droguer, et le manque de drogue exacerbait ma peur. Un cercle vicieux dont j'allais avoir du mal à sortir.

Oh, je ne consomme pas d'opium, Monsieur le Directeur. Même si je serais bien curieux de voir ce qu'on pourrait en tirer, au sein d'une formule alchimique.

Cette drogue était avant tout utilisée pour des effets récréatifs, mais il était également possible que ses composantes soient utilisables pour de l'alchimie plus basique. Ce serait sans doute quelque chose à étudier, mais pour l'heure, mon esprit était accaparé par autre chose.

Principalement par le fait qu'Eidrich m'ait déjà complètement percé à jour. J'avais beau avoir répété mon petit discours une dizaine de fois dans mon esprit, le langage du corps ne mentait pas. Tics nerveux, difficultés à articuler... un nombre impressionnant de paramètres me trahissait. Fort heureusement, le Directeur de l'Apothicariat semblait assez peu intéressé par mes réelles motivations. Peut-être que cette indifférence pourrait me permettre de lui parler de mes problèmes. Peut-être aussi que si Dagmar l'apprenait, elle me tuerait. Donc... devrais-je prendre le risque ?

En attendant, Eidrich me présente un de ses manuels d'étudiant, en m'indiquant comment croiser les connaissances avec les écrits plus récents. Une véritable mine de connaissance, à nouveau. Toute la base théorique pourrait être couverte, en seulement quelques jours. Je serais théoriquement capable de pratiquer une extraction d'organe. Mais rien ne vaut la pratique... et c'est bien là le problème. En tant qu'alchimiste, comment obtenir les corps pour réussir à accumuler une certaine expérience ? Peut-être des corps laissés à l'entrepôt ? Sur des sujets morts ou presque, il me serait sans doute possible de m'entraîner à l'extraction et à la remise en place d'un organe !

Merci beaucoup, monsieur le Directeur. Remerciais-je avec un sourire un peu gêné. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je tenterais sans doute de m'exercer sur quelques corps du laboratoire. L'art de la transplantation d'organe est complexe, mais je suis vraiment intéressé par l'idée de le maîtriser.

Une nouvelle gorgée de thé, tandis que je feuilletais le manuel. J'essayais de mémoriser les schémas, même si je savais pertinemment que j'aurais besoin de plusieurs lectures pour tout enregistrer. C'est alors que la porte du bureau s'ouvrit à la volée. Surpris, je sursautais et renversais un peu de thé sur le bureau, que je m'empressais d'essuyer du revers de ma manche. L'homme derrière moi était dégarni, barbu, mais surtout essoufflé.

MONSIEUR LE DIRECTEUR ! Quelqu'un a fait un malaise, personne n'arrive à le ranimer, c'est la merde !

Mon regard alla de l'inconnu à Eidrich, pour revenir sur l'inconnu, puis au Directeur de l'Apothicariat. Cette journée prenait un tournant bien sombre...
Revenir en haut Aller en bas
Eidrich Palmer
Excelsien(ne)

Eidrich Palmer

Messages : 25
Fiche : Médecin de peste
Vice : Colérique & Indifférent
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2345
Occupation : Docteur et Directeur

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMar 26 Juin - 2:03

Sigmund semblait satisfait et avide d'apprendre toutes ces notes. Quelque soit ses desseins, le fait qu'il ai envie d'accumuler les connaissances sur la médecine est une bonne chose. Eidrich s'assit encore plus profondément dans son siège quand la porte s'ouvrit brusquement. Un vieil homme fatigué expliqua l'urgence avec des mots bien à lui. Un malaise dans l'enceinte du Grand Hôpital. Tout en gardant son calme le directeur se leva pour en apprendre plus.

- D'accord mais pourq..

L'homme était parti comme une fusée, complètement paniqué. Eirdich resta silencieux deux secondes et prit rapidement sa veste avant de le suivre.

- Vous suivez professeur ? C'est sur le terrain qu'on apprends le mieux.

L'homme était à l'autre bout du couloir et indiquait en faisant des grand gestes une chambre au détour d'un couloir. Le directeur fonça, le bruit de ses pas résonnait dans le couloir, qui fut peu à peu recouvert par le bruit d'une agitation violente dans la chambre. En arrivant sur les lieux, Eidrich découvrit une personne inanimé alors qu'un groupe d'infirmiers tentaient de le réanimer du mieux qu'ils pouvaient.

- J'étais en train d'nettoyer le couloir avec la serpillière quand ils m'ont gueulé dessus pour que j'aille vous chercher monsieur le directeur !

Rapidement, Eidrich fit volte face et s’apprêta à quitter la pièce.

- Continuez le massage cardiaque et n'arrêtez sous aucun prétexte.

Le directeur quitta la chambre et fonça à nouveau à son bureau. Il ouvrit une armoire et sortit une étrange machine rectangulaire doté d'une manivelle, de bobine de cuivre et de deux plaques fines en or. Une paire de gants pendait de la machine. Il retourna alors dans la chambre, et posa la machine au pied du patient, toujours inconscient et secoué dans tous les sens par les infirmiers qui pratiquait toujours le massage cardiaque.
Il poussa vite fait un infirmier pour scotcher une plaque dorée sur le torse du patient, et l'autre plaque sur le côté gauche de sa cage thoracique.
Le directeur mit alors les gants étranges et commença alors à tourner la manivelle qui commença à faire un bruit assez étrange, similaire à un vieux chat qui tousse et crache. Au fur et à mesure, la machine semblait échanger des arcs de lumières entre deux bobines de cuivre, alors qu'elle passait du crachat de chat au ronronnement de gros félin.

- C'est bon, écartez vous.

Tout le monde fit un pas en arrière. La plupart ne connaissait pas cette machine, d'autres la connaissait mais savaient qu'elle était très rarement utilisée.
Eidrich activa alors un levier d'un coup sec. Un bruit inquiétant similaire à un "bip" augmenta en sonorité avant qu'un bruit sourd éclata. Le patient se dressa d'un coup de tout son long avant de retomber inerte.

- Continuez le massage. Vite !

Les infirmiers hésitèrent un peu avant de retoucher le corps, mais une fois le danger écarté, ils continuèrent le massage cardiaque alors qu'Eidrich continua de faire pivoter la manivelle. Le ronronnement se fit à nouveau de plus en plus fort alors que des nouveaux arcs apparurent au dessus de la machine. Le directeur donne un nouvel avertissement et alors que les sauveurs s'écartent, un nouveau bruit retentit violemment dans la salle juste après le fameux "bip".
Mais cette fois, un autre bruit vint s'ajouter. Le bruit d'un gémissement de douleur. Le patient était revenu à la vie. Tout le monde soupira et s'occupa du patient, alors qu'Eidrich récupéra les plaques ôtées par les infirmiers. Il s'approcha alors de Sigmund, machine sous le bras et chuchota quelques mots tout en quittant la chambre du patient.

- Il recommencera probablement dans quelques jours et il succombera probablement. Il lui faut une greffe de cœur, mais c'est beaucoup trop risqué et onéreux. Malgré ça, il pourra probablement vous aider une fois mort.

Le directeur craqua sa nuque et soupira.

- On sait faire fonctionner les cœurs en bonne santé avec une légère assistance. On peut se servir de ça pour voir si votre greffe est réussie, même sur un cadavre.
Revenir en haut Aller en bas
Sigmund von Einzbern
Excelsien(ne)

Sigmund von Einzbern

Messages : 122
Fiche : Délicieux
Vice : Addiction
Faction : Apothicariat
District : Pharma
Influence : 2140
Occupation : Chercheur en alchimie

Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) EmptyMer 4 Juil - 19:32

Après l'irruption de l'inconnu dans le bureau, tout se déroula très vite. Eidrich et Sigmund s'élancèrent vers une chambre, au sein de laquelle une bonne demi-douzaine d'infirmiers et quidam encerclaient un corps inanimé. Les premiers s'affairaient déjà sur le corps, tandis que le directeur de l'Apothicariat analysa rapidement la situation... avant de faire un rapide aller-retour vers son bureau. Il en revint avec une machine que l'alchimiste n'avait jamais vu auparavant. Rectangulaire, dorée et manifestement actionnable par le biais d'un circuit électrique.

Il fallut deux essais à Eidrich pour ranimer la victime. Les pulsions électriques envoyées par l'ésotérique machine semblaient pousser le coeur à fonctionner à nouveau. Un grand ouf de soulagement parcouru la pièce lorsque l'homme ouvrit les yeux. Mais bien que ses connaissances de médecine "classique" ne soient pas encore suffisamment aiguisée, Sigmund compris que son supérieur hiérarchique n'avait fait que retarder l'inévitable. D'ailleurs, le directeur lui confirma cette déduction à voix basse. L'alchimiste lui emboîta le pas pour quitter la pièce.

Il n'y a rien à faire ? Pas de mauvaises habitudes à lui faire perdre ? Pas de médicaments à prendre ?

Sans avoir procédé au moindre examen, il serait bien difficile de prescrire un traitement, malheureusement. Du côté de l'alchimie, Sigmund avait bien connaissance de potions aux divers effets, capables d'éventuellement réduire le risque de rechute. Mais est-ce que l'arrêt cardiaque était dû à une fibrillation ventriculaire, ou à autre chose, comme un caillot ?

Cette machine, elle envoie des chocs électriques dans le cœur, c'est ça ? C'est... spécial. J'ai lu dans un livre qu'une trop forte électrisation pouvait justement être une cause à un accident cardiaque.

Tout était sans doute une question de dosage... Quoi qu'il en soit, sans ladite machine, l'homme n'avait plus que quelques jours à vivre. Lorsque le glas aura sonné... Sigmund aurait un corps pour expérimenter une greffe. Du moins c'est ce que suggérais Eidrich. Quelques jours, c'était un délai appréciable, le temps pour l'alchimiste de mémoriser les différentes notes du directeur, ainsi que la procédure complète. Mais l'ombre de Dagmar rôdant toujours dans les parages... il ne disposait peut-être pas de quelques jours.

Je vois... Dans ce cas, je vous serais gré de me tenir au courant de l'arrivée de ce corps au laboratoire... Soupira von Einzbern.

Bien évidemment, il n'était pas question de refuser une telle opportunité. Il espérait seulement qu'il aurait le temps de la saisir. En attendant, il se faisait tard. Ne souhaitant pas prendre à Eidrich plus de temps que ce qu'il avait déjà fait, Sigmund passa rapidement récupérer l'ouvrage du directeur dans son bureau, avant de prendre congé.

Merci infiniment pour votre aide, monsieur le Directeur. Je vous rendrais votre livre dans quelques jours... peut-être à l'occasion d'une expérience, comme vous l'avez suggéré. Je vous souhaite une bonne fin de soirée.

Une légère inclinaison, et Sigmund s'éloignait. Sa course contre la montre continuait, mais l'alchimiste ne savait pas encore qu'il l'avait remporté.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty
MessageSujet: Re: Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)   Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Appelle-moi Tarzan et apprend-moi des trucs (PW Eidrich)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Eidrich Palmer - Le Directeur
» [PRIS] Eidrich Palmer - Le Directeur
» Un meurtre presque parfait. (Pv Sigmund, Eidrich)
» Salwa HAWABAZZI=> Eidrich Palmer Directeur de l’Apothicariat d’Excelsa

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: [RP] Excelsa Extérieure :: District Pharma :: Grand Hôpital-
Sauter vers: