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Otton Egidio
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Otton Egidio

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MessageSujet: Votre retour   Votre retour EmptyVen 27 Juil - 10:45

Chères Joueuses, Chers Joueurs,

Vous vous en doutez, l'événement arrive doucement à son terme. Ce n'est qu'une étape dans un dessein plus vaste, bien sûr, et les conséquences de ce qui se passe ici influenceront encore le jeu sur les Saisons à venir.

En réalité, c'est surtout ce que vous ferez à votre retour à Excelsa qui sera primordial. Que direz-vous, à qui dans quelles circonstances... Et quelles mesures seront prises par la suite. Aussi, ce sera à vous de contribuer à l'ambiance générale qui régnera en Ville lorsque les nouvelles arriveront jusqu'aux rues d'Excelsa, peut-être bien déformées ou amplifiées...

A la suite de ce message, je laisse chacun et chacune décrire son voyage du retour. Comme pour l'arrivée, il s'agit d'un post unique, aussi détaillé que vous le souhaitez, sans aucune limite de longueur. N'hésitez pas à attendre la fin du RP pour le rédiger.

Quelques infos pratiques pour ce qui est de l'ambiance générale à Viminal sur la fin des festivités :

- Même si l'aubergiste demeure introuvable, on finira par se rendre compte que personne ne manque à l'appel. Pas de cadavres calcinés dans les décombres.

- Le feu est parti de l'intérieur de l'auberge, sans doute de la caisse d'armes, planquée sous le comptoir, dont certaines pièces métalliques ont survécu et sont encore reconnaissables. Une bonne partie du bâtiment est perdue, il faudra sans doute démolir le reste pour reconstruire.

- On a eu pas mal de blessés/brûlés légers ainsi que deux plus graves qui ont dû être installés à la station thermale. C'est aussi là que pourrons loger celles et ceux qui ont perdu leur logement à l'auberge ou dans ses annexes.

- La fête a fini par reprendre, les brûlés faisant office de héros autour desquels les gens se réunissaient pour boire à leur santé.


Bon retour...
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Zaïra Pichardo
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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyDim 5 Aoû - 9:06

Cela faisait déjà deux jours que mon voyage de retour avait commencé. En d’autres temps les choses auraient pu me paraître plutôt agréables. Marcher le jour, chercher l’hospitalité des habitants lors des étapes ou dormir à la belle étoile, à l’écart des chemins, avec au départ quelques jours d’avance. Oui mais je faisais tout cela la tête pleine de questions de doutes et le cœur gros. Tout ce qui motivait ce voyage de retour se trouvait dans le côté obscur de la vie. La fête de la vie avait tourné court à cause d’événements dramatiques et mon violon ainsi que tout mon travail de composition réalisé à l’aller était parti en fumée dans l’incendie de l’auberge.

Au fil de ma marche, je revoyais l’agression de l’Amirale, les flammes qui dévoraient l’auberge, les corps des prieurs, la jambe et la souffrance de Catherina Damoroff, la panique dans le village et le matin du réveil du village, hébété et incrédule devant ce qui venait de le frapper. D’un autre côté, la perte de mon instrument m’imposait un autre tourment. Je devrai m’en procurer un autre et je n’en avais pas les moyens. Je tentais de me consoler en me disant qu’il suffirait que je donne plus de cours. Plus de cours ! Quelle ironie ! Comment donner des cours sans mon instrument ? En même temps je tentais de me dire qu’à côté des événements du village, ce n’était pas grand-chose. J’avais eu la chance de ne pas être blessée et chose non négligeable j’étais parvenue à rester en dehors du chemin des puissants malgré toutes les personnes que je connaissais là-bas. Je devais prendre les problèmes les uns après les autres.

Pas la peine de vouloir s’attaquer à ceux sur lesquels je n’avais pas de prise avant d’être revenue en ville. Ma première tâche une fois rentrée serait de toute façon d’aller trouver mon mentor pour l’informer des événements au cas où il ne serait pas déjà au courant. Ensuite remettre au propre mes compositions et les proposer à mes professeurs. J’espérais bien qu’au moins je répondrais à leurs attentes.

Le travail qui m’avait été demandé en échange des quelques jours d’absence du conservatoire était perdu et je m’étais mise au travail dès le premier soir du retour pour tenter de réécrire ce que j’avais composé à l’aller. J’en avais retrouvé une partie, mais une autre qui n’était qu’à l’état d’ébauche semblait irrémédiablement perdu par un esprit préoccupé.

La seule bonne nouvelle était qu’en suivant les conseils de mon mentor, je parvenais à écrire des pièces inspirées des derniers événements. J’y mettais la violence des hommes, l’urgence, mais aussi la solidarité » dont ils pouvaient faire preuve. J’y mettais la résilience des enfants pendant l’incendies même s’ils pensaient avoir perdu leurs parents. Certains soir je devais m’arrêter plus tôt pour ne pas exploser de musique à transcrire. J’avais réussi à trouver du papier même froissé cela faisait l’affaire et un menuisier qui m’avait permis de dormir le premier soir m’avait laissé la fin d’un crayon que sa grosse main ne pouvait plus utiliser avec assez de précision tant il était minuscule. C’est comme s’il avait offert un solitaire à une fiancée. Je lui avais sauté au cou, provoquant une certaine gêne chez lui, dont j’avais été obligée de m’excuser…

Lorsque j’atteignis enfin les murs de la cité, je me sentis à la fois effondrée et soulagée. Moins d’une heure plus tard je me présentais à la porte que mon mentor m’avait indiquée…
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Catherina Damoroff
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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyDim 5 Aoû - 17:40

Quand Wilhelm avait proposé qu’ils emmènent avec eux celui qui l’avait assisté durant les soins, Catherina avait un peu hésité.

Se retrouver seule avec le légiste, c’était s’assurer une meilleure cohésion de sa part. Elle souhaitait toujours le garder dans ses contacts, puisqu’il était en lien avec le prieuré, et bien ancré au sein de l’apothicariat : la pianiste n’en avait pas encore parlé avec Elikia, mais elle espérait bien qu’il trouverait une utilité tôt ou tard au Légiste.

Elle accepta que ce Sigmund vienne à leurs côtés, parce que le contraire aurait paru franchement suspect, et qu’elle n’avait aucune bonne raison pour refuser.

Catherina se montra vis-à-vis de ses deux « hôtes » particulièrement courtoise. Elle loua sur ses propres frais la diligence qui les conduirait sur le chemin du retour, équipée de tout le confort dont on pouvait souhaiter.

De larges banquettes placées en vis-à-vis, des fenêtres agrémentées de rideaux, des coussins, des montures solides qui protégeaient de trop de cahots… Tout ce qui pouvait soulager la jambe de la pianiste, et promettre un agréable voyage.

Elle passa une nuit agitée aux thermes, sans pouvoir réellement profiter de la fête, si ce n’est de loin. Apparemment, les évènements n’avaient pas empêché certains de boire tout leur saoul, et de beugler jusqu’à pas d’heure près des fenêtres. De son balcon, la femme avait observé les feux d’artifice éclater par dizaines dans les cieux clairs.

Le sommeil l’avait bien vite rattrapé, et le lendemain il lui avait fallu l’aide du personnel pour refaire tous ses bagages. Elle ne prévoyait pas de repartir si tôt, mais il ne lui était pas permis de rester davantage : il lui fallait aller trouver un médecin à l’apothicariat.

Zolt le lui avait assuré, il lui trouverait la meilleure. Depuis cette conversation un drôle de sentiment l’avait accablé. La redevance. La pianiste n’aimait pas devoir quelque chose à qui que ce soit, et s’entêta à lui rendre pièce par pièce ses bons soins, se montrant la plus agréable possible malgré l’attitude ombrageuse qui couvait en elle, contrariée par sa blessure et par son impuissance durant les évènements de la Fête.

Dans la matinée, ils s’étaient embarqués avec deux chevaux véloce, et un cochet grassement payé, pour regagner la capitale.

Autant dire que Catherina ne pouvait pas marcher par elle-même, et que quand elle s’était installée, malgré sa jambe stabilisée sur d’opulents coussins, elle avait tout de suite su que le trajet allait être long. Terriblement long.

Pour autant, miraculeusement, elle ne se plaignit pas. Elle resta égale à elle-même, ne voulant pas paraître diminuée, mais à mesure que le temps passait, et qu’ils chevauchaient, l’évidence s’imposait à elle. Elle ne pourrait plus vaquer à ses occupations chéries, filer dans la ville quand elle en aurait envie, se produire à l’Octo, avant au moins quelques semaines. Il lui faudrait du repos, de la rigueur, et une quantité significative d’ennui et de devoirs. Au moins ses collègues en seraient-ils contents. Elle allait enfin donner des cours ! Plus le choix, plus d’excuses.

Elle espérait simplement que le traitement ne la conduirait pas à devoir rester trop alitée, car elle comptait bien se produire incessamment sous peu. La pianiste avait une collaboration pour un ballet sur le feu, une fantasmagorie, et plusieurs fêtes privées… Et ça, ce n’était que ce que le courrier qu’elle avait bien voulu ouvrir lui promettait.

A son retour, les tâches et les requêtes se seraient sûrement accumulées.

Pour tromper ces idées noires, elle parla à ses comparses. Beaucoup. En réalité, les journées se divisaient à peu près en trois pour Catherina.

Elle s’entretenait de tout et de rien avec les deux apothicaires, absolument passionnée par les tout ce qui concernait l’alchimie, et abreuvant Sigmund des heures durant de questions. Quant à Zolt, elle lui évoquait la musique, ses proches travaux, tentait aussi de connaître les siens, mais elle le savait suffisamment évasif quant à ce sujet.

Plus d’une fois, elle usa de l’empathie pour jauger l’atmosphère dans l’habitacle, et s’assurer que personne ne manque de rien. Ils l’aidaient, elle n’allait pas se montrer – trop – ingrate. Elle demeurait profondément dérangée par les soins que chaque jour, le Légiste devait lui prodiguer avec l’aide de son assistant improvisé. Elle aurait voulu pouvoir se débrouiller seule, mais il lui fallait ravaler son orgueil.

Enjouée, malgré la situation, elle les couvrit d’anecdotes, de commentaires sur les alentours, mais elle maîtrisait l’art de la causette des soirées mondaines, aussi elle écoutait autant parler autrui qu’elle-même s’exprimait. C’était la moindre des choses pour que la conversation ne se tarisse pas.

Ensuite, elle écrivait. Des partitions entières qu’elle griffonnait, et dont elle fit même lire quelques passages à Zolt. Elle se rendait bien compte qu’il était agréable de l’avoir là, tout emprunt à discuter de musique qu’il était, calme et volontiers en position d’écoute, elle pouvait l’abreuver des termes les plus techniques en agitant sa plume pendant de longues minutes sans qu’il n’en paraisse accablé. Cela trompa l’ennui, et le tempérament maussade qui menaçait parfois se prendre le pas sur la bonne humeur de l’artiste, plus ils s’approchaient d’excelsa. Elle avait à la fois hâte, mais elle repoussait l’échéance le plus possible. Aucune envie de devoir tout expliquer à Elikia.

Seule, dans les auberges où ils s’arrêtèrent pour la nuit, elle ruminait bien davantage. En la compagnie des deux apothicaires, elle ne se laissait pas cette occasion.

Là-bas aussi, elle paya leurs repas, leurs consommations : ça ne semblait même pas avoir la moindre importance, elle offrit sans compter, ayant visiblement mérité sa réputation délurée.

Les chambres étaient rustiques, elles avaient semblé confortables à la pianiste à l’allée, mais dans la tourmente de certaines heures, Catherina regretta tout de même son lit à Excelsa.

Le temps qu’il restait, la majorité en fait du voyage, elle dormit. Epuisée. La tête dodelinant près de la vitre. Même les bruits de la route n’arrivaient pas à la tirer de sa torpeur.

A la toute dernière étape pour changer les chevaux avant Excelsia, elle convia Sigmund au prochain concert qu’elle donnait, en remerciement des bons soins qu’il lui avait prodigué, et songea qu’il faudrait faire de même pour Winifred.

A Zolt, en le prenant légèrement à l’écart, elle lui confia qu’elle lui attribuerait une place de choix dans le prochain ballet, une loge sûrement, que justement à la fin se jouait un trépas qu’elle avait mis en musique, qu’elle espérait que cela lui plairait. C’était sa manière à elle de dire « merci », ce que son égo ne lui permettait pas vraiment.

Puis, après une nuit de repos qui commençait à taper dur sur les nerfs de Catherina, ils arrivèrent en vue de la ville.
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Izei Ingenoc
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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyLun 6 Aoû - 19:35

Le voyage de retour ? Très stressant, forcément. J'ai à peine pensé à prendre les sels pour mon neveu asthmatique, alors qu'il y en avait un peu partout, dans des petits sachets multicolores qu'ils vendent à toutes les échoppes. Moi j'étais très préoccupé par l'Amirale, forcément.
L'attentat, puis l'incendie, ne l'ont pas tué. Si elle meurt maintenant alors que j'ai le nez dessus, je vais me faire engueuler (peut être par son propre cadavre, elle a vraiment pas l'air commode la dame). Ce qui est très inconfortable, c'est que c'est un Grand Chef. C'est très difficile de dire à un Grand Chef « oui mais allez sur la gauche juste là, vous êtes complètement à découvert bon sang ! ». Je sue sang et eau pour trouver la bonne formulation pour m'adresser à elle. Alors j'en dis le minimum du minimum. Ils auraient dû nous donner pendant le noviciat un cours sur les bonnes manières, au moins un. Un stage. Une initiation. N'importe quoi. J'ai essayé d'apprendre par mimétisme, un peu, mais le problème quand t'es autodidacte c'est que tu n'es jamais sûr d'avoir bien compris les règles du jeu.

Donc, j'ai proposé à la dame de l'escorter jusqu'à un autre village où il aura des prieurs, et qu'ensuite je parte pour prévenir très très vite le Fort. Un mec qui se téléporte ça fait forcément un messager très pratique. Ça lui a semblé un plan raisonnable, à mon grand soulagement. Imagine : des jours entiers de voyage avec une huile, le malaise. D'habitude quand il y a de la foule et du gratin, je suis tout en bas de la liste des mecs à appeler.

Donc bon, j'ai escorté. A pied, en me téléportant partout pour surveiller et très mal à l'aise. En plus j'aime pas la campagne, je n'ai plus l'habitude. Les cours où on expliquait comment gérer un terrain non-urbain pas très boisé sont très loin dans ma mémoire. Je ne sors presque jamais de la Ville. C'est comme la mer ; voir autant de ciel tout vide d'un seul coup me donne mal à la tête. Et puis quatre prieurs morts, c'est une image marquante à se remémorer. Du coup j'ai souvenir de ce voyage de retour comme d'un grand numéro de paranoïa permanent.

Donc j'ai dû expliquer le problème à des prieurs du village voisin. Eux, ils pensaient avoir à gérer une affectation pépère pendant la Fête de la Vie, et une énorme tempête de caca vient de leur tomber dessus. Moi je m'en fous j'ai sué dix litres de flotte tellement j'ai stressé, je leur laisse l'Amirale et sa sécurité sur les bras c'est plus mon problème. Prévenir les autres villages autour, organiser une fouille du merdier et écrire tout ce qui s'est passé, pas moi non plus (ils ont un pigeon voyageur mais il va qu'à la caserne Nord qu'ils disent, l'autre est mort). Je bondis vers Fort maintenant. Ils sauront quoi faire là bas. Ils savent toujours. Même quand j'explique très mal. Au moins je connais les noms du légiste qui a examiné les cadavres, de quelques témoins, ça va les occuper.
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Maeva O'Fell
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Maeva O'Fell

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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyMar 7 Aoû - 3:01

À peine les flammes commençaient-elles à faiblir que Maeva avait décidé que sa présence n'était plus nécessaire dans ce petit village, et qu'il valait mieux rentrer avant de trop jouer avec le destin. Le Vicaire survivant l'avait raccompagnée avec ce mélange de gène, de prudence et de professionnalisme qui rendit la première partie du voyage retour plus agréable pour la dame blanche. Ravie qu'il fasse attention au moindre détail, elle avait progressé comme en terre conquise – refusant de prendre la moindre précaution excessive sur le territoire souverain d'Excelsa – et lui avait donné bien plus de raison de s'en faire qu'elle n'en avait elle-même.

Tout s'était déroulé comme prévu, ils avaient rejoint la garnison la plus proche, la jeune femme avait salué ses nouveaux gardiens et souhaité bonne chance au partant pour le Fort. La nouvelle de son arrivée la précéderait, et bien qu'elle y fut habituée en toute autre circonstance que celle-ci, Maeva n'arrivait pas à savoir si elle considérait cette occurrence comme une bonne nouvelle.

Le reste du trajet s'était déroulé sans véritables accrochages. Une escorte officielle avait été organisée pour ramener l'Amirale saine et sauve à la Cité, et le seul danger pesant sur le groupe avait été l'irritation croissante de la Dame Blanche face à l'incrédulité de ces derniers quant à son “imprudence”. L'un des membres de l'escorte, un Prieur à la langue un peu trop pendue, s'en était allé à affirmer qu'un grade aussi important que le sien impliquait d'importantes responsabilités ainsi que le sacrifice de tels loisirs que les vacances, ce à quoi la matrone de l'Océan lui avait rappelé qu'elle pouvait toujours s'arranger pour le faire transférer pour un navire d'assaut légèrement dépassé pour les quelques prochaines années s'il continuait de se montrer impertinent. Le calme s'était ensuite fait, à l'exception de quelques curieux qui demandaient ce qui s'était passé, et trouvaient leur soif d'anecdotes exacerbée par l'avarice en détails que l'Amirale fournissait à chacune de leurs questions.

– On a tenté de m'assassiner.

– Elle est morte.

– Je l'ai étranglée.

– Raisons personnelles.


Les hommes avaient fini par se taire, et Maeva avait pu passer le reste du retour à explorer les véritables questions qui lui trottaient encore en tête, préférant à ces jeunes coqs la présence rassurante quoique perturbée du vicaire qui l'avait quittée.

“Comment avait-on su qu'elle se trouverait là ?”

Trop peu de personnes étaient au courant de son départ en voyage. Sa famille, quelques officiers très hauts placés de la Flotte d'Excelsa, et les rares personnes que ses proches avaient eu à contacter pour organiser son voyage. Bénédikt et Otton n'étaient même pas du lot, et elle ne pouvait qu'imaginer leur réaction quand le vicaire rapporterait la nouvelle au Fort. Le tenancier des thermes n'avait pu enregistrer sur son calepin que “Mme. O'Fell” sans qu'on lui précise s'il s'agissait de la cadette ou de la benjamine, et même alors, il aurait fallu des indics sur place pour la repérer, la suivre, tout ça ne collait pas…

Quelqu'un l'avait trahie.

Pour autant, son esprit n'était pas accaparée par ce simple dilemme, car une autre question, très exactement soulevée par l'un des membres de son escorte méritait son attention.


– Allez-vous ébruiter l'affaire ?

L'Amirale pouvait se servir de l'incident à l'auberge pour couvrir l'affaire de la tentative d'assassinat sur sa personne ainsi que de l'empoisonnement des Prieurs. Tout ceci était resté à huis-clos jusqu'alors, mais certains civils avaient pu assister à la scène, et il serait difficile de tous les faire taire, et si l'histoire venait à être sue, peut-être valait-il mieux qu'elle soit dévoilée par des sources officielles ? De plus, le fait qu'on ait tenté de l'assassiner spécifiquement elle ajoutait tant d'eau à son moulin qu'il en retirait. Ses projets pouvaient s'en retrouver accélérés comme stoppés net lorsqu'Otton et les autres Princes apprendraient une telle nouvelle. Plus l'Amirale songeait à cette idée et plus elle s'enfonçait dans une brume d'indécision dans laquelle nul phare n'indiquait la voie.

Les premiers bâtiments d'Excelsa la ramènent à la réalité avant qu'elle ne trouve de réponse convenable à l'une ou l'autre de ses questions. Ses pas la mènent d'abord jusqu'à son navire chéri, où elle s'isole avec l'homme qu'elle a chargé de s'occuper de tout avant qu'elle ne revienne. Elle ne reprendra contact avec sa famille que le lendemain, après avoir repris les rennes de la Flotte et s'être informée de tout ce qu'elle a pu rater. L'uniforme épousant à nouveau ses membres, l'Amirale n'a plus qu'une certitude, perchée sur le plus haut pont du Saint-Virgile.

Sa liste de personnes de confiance vient de se réduire drastiquement.
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Sigmund von Einzbern
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Sigmund von Einzbern

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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyMer 8 Aoû - 23:24

Sigmund n'avait pas prévu autant de luxe. Si une petite carriole louée par l'Apothicariat l'avait amené jusqu'à Viminal, il était supposé se débrouiller pour le retour. Prendre un cheval, dormir dans les petites auberges. Finalement, il ferait le chemin en compagnie du légiste, Wilhelm Zolt, et surtout de la dame aux cheveux bleus, qui s'était révélé être la célèbre Catherina Damoroff, égérie du Conservatoire.

Très peu intéressé par les grands de ce monde, jamais vraiment formé à l'écoute de la musique par son père, l'alchimiste avait écarquillé les yeux en apprenant la réelle identité de celle qu'il avait aidé à soigner. C'était donc avec une grande humilité qu'il accepta l'invitation, d'abord lancée par Zolt, qui ne manqua pas de remercier. Sigmund n'étant pas nécessairement très riche, surtout après ses aventures avec Maï, cela l'arrangeait bien que la Diva paye pour ses repas.

En échange, bien évidemment, il continuait de faire de son mieux pour aider aux soins. Wilhelm faisait le gros du travail, mais il arrivait au docteur von Einzbern de changer les pansements. De plus, il répondait bien volontiers aux innombrables questions de Catherina sur l'alchimie, ses ingrédients, ses percées scientifiques et les innombrables possibilités qu'il restait encore à découvrir. Plus que l'immense majorité des citoyens, Sigmund vivait pour son métier. Il n'avait littéralement rien d'autres à faire de ses journées que d'enseigner et rechercher de nouvelles formules. Le bourreau de travail qu'il était déjà avait encore plus chargé ses journées depuis la mort de son père.

Pour des raisons évidentes, l'alchimiste n'évoqua sous aucune circonstances cette perte dévastatrice. Il ne parla pas non plus de ses mésaventures avec Maï, Dagmar ou encore cette bagarre à L'Octo. Rien sur Xin et cette irruption inexplicable dans son laboratoire. Personne ne devait rien savoir de tout ça, c'était mieux pour tout le monde. Cependant, si jamais le sujet était arrivé sur le tapis, Sigmund aurait été bien embêté pour justifier de manière crédible son soudain intérêt pour les greffes d'organes et de membres. Un domaine si éloigné du sien, dont il avait pourtant absorbé l'intégralité de la théorie en quelques semaines.

En revanche, lorsque Catherina et Zolt discutaient de musique, Sigmund se taisait. Ses deux compagnons de voyage se comprenaient parfaitement lorsqu'ils évoquaient des partitions et d'innombrables autres termes techniques qu'il ne comprenait pas. Ce n'était pas son domaine de compétence, alors il se contentait d'écouter, ou pas, regardant également le paysage défiler par la fenêtre de la diligence. Si, sur un malentendu, on lui demandait son avis, il se contentait de signifier son incompréhension d'un haussement d'épaule, accompagné d'une moue interrogative. Sigmund n'avait pas l'âme d'un artiste.

Enfin, pendant les longues plages de sommeil de la Diva, il discutait avec le Légiste. Pas de l'affaire du tueur Kemethi, c'était bien trop sensible et il valait mieux que le sujet reste secret, en attendant d'autres instructions d'Eidrich. Les deux Apothicaires discutaient en revanche de techniques d'autopsies, de possibles collaborations entre leurs deux branches, des possibilités que cela ouvrirait à la science. Ils évoquaient les différentes théories, les nouveautés... Sigmund fustigeait parfois l'Académie, qui refusait catégoriquement de partager ses brevets. En bref, une discussion entre deux médecins, au moins l'un d'entre eux étant un fervent défenseur de la Cité Idéale.

Au final, ce fut un bien meilleur retour que ce que l'alchimiste avait anticipé. Ne pas voyager seul lui avait permis de ne pas trop penser aux événements qu'ils venaient de vivre, et l'avait également empêché de se focaliser sur les explications qu'il allait devoir fournir au docteur Olgh.
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Winifred Cooper
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MessageSujet: Re: Votre retour   Votre retour EmptyMer 15 Aoû - 12:01

Winifred, après avoir porté main forte à Catherina pour la sortir du brasier avait filé en arrière à la demande d'un badaud désespéré. Elle n'avait hésité que quelques secondes, voyant que le docteur venait à la rescousse de la belle bleutée.
L'appel avait été passé car l'homme avait perdu son enfant, il hurlait de désespoir et Winifred souhaitait donner de sa personne en ce moment de crise. Elle l'avait attrapé par les épaules pour le réconforter et marchait à ses côtés de façon posée, rien ne servait de courir, il valait mieux marcher paisiblement pour ne pas louper le passage de l'enfant. C'était une gamine, 5 ans, qui avait prit peur déjà pendant les premiers coups de feu d'artifice.
Très rapidement, Winifred vit au loin un amas de môme sur la piste de danse, accompagnés d'une jolie petite femme que la tenancière avait reconnu quelques minutes plus tôt. Mais la mama se demandait pourquoi elle avait tenté de se grimer. Elle aurait pu s'accoutrer de tout ce qu'elle voulait, la mémoire physionomique de Winifred ne pouvait jamais la tromper, elle l'avait reconnu sous ce chapeau, de tels traits, une si jolie bouche, ce sublime teint... Elle n'en fit pas tout un flan, elle lâcha l'homme vers ce groupe d'enfants et visiblement il y trouva sa petite. Mme Cooper fit demi tour, elle voulu aller chercher son fiston et lui demander d'aller chercher les chevaux qu'elle avait laissé s'échapper quelques instant plus tôt, sinon il allait être difficile de rentrer à Excelsa.

Oh, elle aurait très bien pu rester quelques temps ici et contribuer à la réhabilitation des lieux, mais pour le bien de son fils et de son établissement, elle avait finalement préférer rentrer.
Sac-à-rhum n'avait toujours pas fait sa réapparition, toutefois elle croisa son plus jeune enfant.

- Tu vas bien ? As-tu vu ton père ?
- Ça va, même si il ne reste plus rien de notre chez nous. Et non, je ne l'ai pas vu, je suis inquiet.
- Quelqu'un à fait le tour des lieux, ne t'en fais pas, il n'était pas dedans, il doit surement être aux alentours pour prêter main forte.
- Sûrement...
- Tu veux que je reste avec toi ?
- Non ça va, je suis avec des amis, je vais juste chercher de l'eau, y'en a un qui a eu un coup de chaud.
- Bon, ça marche. Tout le monde va bien sinon ?
- De mes connaissances oui. Ah et tiens, suis moi, j'ai des trucs à toi peut être.
- Comment ça ?
- Quand ça à commencé à cramer, j'étais à l'étage, j'en ai profité pour ramasser des affaires à droite à gauche
- T'es fou, t'as couru un risque
- Et j'ai rien eu

Winifred soupira en lançant un regard accusateur et suivi le jeune homme qui la conduit contre le mur d'une maison où un tas d'affaire était au sol. Elle retrouva sa petite valisette avec quelques affaires, un peu cabossé car il l'avait lancé à travers la fenêtre pour ne pas s'encombrer dans les escaliers qui allaient prendre feu peu de temps après. Mais il y avait d'autres objets et l'un d'eux fit vibrer le coeur de la tenancière qui s'en saisit.

- Je prends ça aussi.

Le jeune acquiesça, s'en fichant pertinemment.

- Si tu vois mon fils, dis-lui que je reste près des termes s'il te plaît.

----------------

Winifred avait fini par retrouver Warwick accompagné de leurs chevaux, une chance avec les événements. Ils s'étaient posés dans le village suivant pour la nuit, histoire de reprendre des forces et avaient entamés ensemble le chemin du retour. La mama n'avait pas croisé de têtes connues pendant tout le voyage, mais elle avait grande hâte de revoir Catherina, Sigmund ou même Zaïra et l'Amirale, afin de prendre de leurs nouvelles.
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