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 Mauvais jour ♦ ft. Sigmund

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MessageSujet: Mauvais jour ♦ ft. Sigmund   Mauvais jour ♦ ft. Sigmund EmptyMar 1 Mai - 14:11

Mauvais jourFeat Sigmund
Everybody waiting for the fall of man. Everybody praying for the end of times. Everybody hoping they could be the one.

•••


Le silence régnait dans la coquette maison du district d’Héléna. Seule la respiration lente et contrôlée de la dame faisait vivre le chaleureux habitat. Il était grand, spacieux, et recouvert de bois sur toute sa surface (mur, sol). Un joyeux bordel décorait le tout, rendant toute sa splendeur au propriétaire de la maison. Elle respirait la chaleur, mais était pour autant dévorait par une profonde solitude. Sans l'odeur de sa mère ou de son frère. Sans les cris des uns des autres. Sans la vie de sa famille, en autre. Sans leur simple présence... Tout restait amèrement fade.

Des fins rayons de soleil s'échappaient du rideau fermé de la seule chambre de la maison, et vinrent chatouiller la peau de la dame enroulée dans un fin drap de soie. Ses sourcils se froncèrent instinctivement, et sa main vint chercher ses yeux pour les recouvrir.
Quand tout à coup, la lumière disparut, et la dame put se replonger parfaitement dans son sommeil.
Douce idylle… Ses emmerdes ne faisaient que commencer. La journée lambda numéro six cent quatre-vingts pouvait commencer.
Quelqu'un tapa contre la vitre avec force, criant comme un lointain souvenir son nom. Elle se retourna alors machinalement, mais le son continuait de marteler son cerveau. Puis, encore une fois, tout s'arrêta et le soleil revint chatouiller sa dos – cette fois-ci.
Des bruits de pas s’abattirent comme des balles autour de la maison, et ce fut alors la porte qui commença à taper.

La dame ouvrit alors – enfin – en grand ses yeux, et se précipita hors de son lit douillé et moelleux. Mais ses pieds s'enroulèrent dans son drap, et elle chuta violemment contre son étagère, faisant tomber plusieurs livres et une bougie de chevet – heureusement éteinte – sur son visage.

« Dagmar ! » Un grognement s'échappa alors de derrière la porte tandis que l'homme la martelait de coup-de-poing. « T'as du boulot ! Magne-toi de sortir, merde ! »

Elle se détacha tant bien que mal de son drap et plaça machinalement une main sur l'arrière de son crâne avant de constater avec horreur qu'il saignait abondamment. L'or de sa chevelure commençait lentement à se colorer en rouge. Mais pas le temps de se lamenter sur son sort qu'elle se releva d'un bond pour accourir vers la porte d'entrée. Sa vision n'était toutefois pas complètement nette ; une mauvaise idée que de se réveiller de cette manière si spéciale. Vraiment.

« C'est pas vrai... » Elle fouilla rapidement son étagère, toujours au sol, et en extirpa un chouchou et un bonnet qu'elle s'empressa d'attacher pour l'un, et d'enfiler pour l'autre. « Oui ! J'arrive, j'arrive, Hector ! »


Hector, roi des connards et des injures. Il était envoyé par le patron. Pour faire le sale boulot, en autre. Prévenir les gens comme Dagmar des meurtres à venir. Pour cette position si avantageuse, le beau brun se permettait quelques… Déboires. Pour les autres, principalement. Et, il avait la fâcheuse tendance de profiter d'un peu trop des situations. La dame aurait voulu se défendre lorsqu'il forçait sa maison pour dévaliser tout, mais elle savait ce qui l'attendait si elle faisait quelque chose de travers. Et elle le haïssait bien trop pour pouvoir lui accorder ce plaisir-là. Non… Elle s'en occuperait plus tard.

*
*  *

Voilà donc la raison pour laquelle on la retrouve devant le domicile de Sigmund, pauvre victime de la société.
Oh ! La dernière fois qu'ils s'étaient vus, une profonde haine la dévorait, mais ce n'était rien en comparaison à aujourd'hui. Un mot de travers, et elle se ferait un plaisir de lui refaire le portrait. Surtout qu'il avait tendance à être assez cinglant. Et qu'elle se promenait avec un énorme bandage autour du crâne, la moitié des cheveux ensanglantés et les yeux encore rouge de la courte nuit qu'elle avait vécu.
Aussi violemment que ce cher Hector, elle tapa donc avec ses pieds contre la porte, essayant toutefois de ne pas la briser, mais y mettant assez de force pour y parvenir.

Pour bons nombres de raisons, la dame ne s'énervait que très rarement. Ou du moins, elle parvenait très rapidement à contrôler sa haine quotidienne au risque d'exploser. Pourtant, rien qu'une pensée envers Sigmund enrageait foncièrement la dame pour la journée. Par sa faute – si on peut vraiment dire ça –, elle voyait le monde d'une façon encore plus pathétique qu'à son habitude. Le courage n'existait plus, pour elle. Au même titre que les convictions que cet homme semblait autrefois avoir.
On ne pouvait pas réparer les Hommes, c'était indéniable.

« Je te conseille de m'ouvrir vite, mon beau ! »

Et pourtant, le soleil venait tout juste de se lever…
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Sigmund von Einzbern
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MessageSujet: Re: Mauvais jour ♦ ft. Sigmund   Mauvais jour ♦ ft. Sigmund EmptyMer 2 Mai - 0:06

Mauvais jour
Chaque jour commençait pareil. Le même compte à rebours dans mon esprit. Tic.Toc. Tic. Toc. Mais je ne savais pas quand la bombe allait exploser. ••• Lorsque je me réveille, mon premier réflexe est de jeter un coup d’œil à ma fenêtre. Puis, minutieusement, j'inspecte ma chambre du regard. Je tends l'oreille. Est-ce qu'elle est déjà là ? Dagmar, Maï, le Prieuré, n'importe qui. J'ai déjà vu une inconnue entrer chez moi trop facilement. Le manque de drogue dans mon organisme ne doit pas non plus aider. Mais finalement, la crainte de me retrouver face à un corps aux portes de la mort m'aide à me sevrer. Si je ne suis pas en pleine possession de mes capacités physiques et mentales au moment d'intervenir, mon manque d'expérience suffira à causer ma perte, et celle de la vie d'un innocent. Si je dois collaborer avec les Oisillons, je veux au moins faire un boulot efficace.

Vivre dans l'angoisse de voir une Sigvarite débarquer chez moi ou pendant un de mes cours à n'importe quel moment me ruinait quand même la santé. Constamment devoir regarder par-dessus mon épaule, vérifier plusieurs fois par jour le judas de ma porte ou le coin de ma fenêtre. Même pendant mes cours, j'étais bien plus mobile qu'à l'accoutumée, en jetant des regards rapides par les fenêtres. Combien de temps vais-je devoir tenir ainsi ? Jusqu'à ce que je ne sois plus en âge de tenir un scalpel ? J'allais vieillir très vite si je ne trouvais pas une solution. Que ce soit pour me détacher de mes "responsabilités" vis-à-vis de Dagmar, ou au moins pour que ses illusoires visites ne m'effraient plus autant.

D'ailleurs, comment être sûr qu'elle allait venir ? Après tout, je ne lui avais pas donné mon adresse exacte, et sans doute qu'une Oisillon ne souhaitait pas se montrer trop proche de l'Apothicariat. Ou de n'importe quel bâtiment officiel, étant donné que les patrouilles de Prieurs y étaient plus appuyés. Normal, puisque plus de citoyens fluctuaient par ces points d'intérêts d'Excelsa. Donc peut-être que mon angoisse et ma paranoïa n'étaient mêmes pas justifié. Peut-être que la jeune blonde, à cette heure-ci, avait été arrêtée par un Prieur. Peut-être que je ne la reverrais jamais.

Des coups puissants sur ma porte me ramène à la réalité. Il est très tôt. Même pour moi, qui doit traverser tout le district Pharma pour me rendre à l'Apothicariat, il est encore trop tôt. Je suis dans mon lit, un marcel et un caleçon couvrant mon corps, qui n'a pas totalement oublié les coups que j'ai reçu il y a quelques temps. Je m'extirpe difficilement de la chaleur de mes draps, et me traine vers l'entrée, à moitié assoupi. Par habitude, je jette un oeil au judas... et je me fige. Elle est là, elle a l'air en rogne, et bon dieu qu'est-ce qu'elle tape fort contre ma porte. Pas le temps d'enfiler un pantalon, un peignoir ou quoi que ce soit. J'ouvre. Ma respiration se fait haletante, les souvenirs de cette nuit d'horreur reviennent, les poils de ma nuque se dressent. La peur est de retour.

Un gros bandage tout autour de sa tête. C'est la première chose que je remarque. Il y a pas mal de sang. Un travail qui a mal tourné ? Pas vraiment le temps de tergiverser. Sa visite ne présageait rien de bon... à moins qu'elle vienne lui réclamer des soins ? Je décide de prendre ce parti-là, alors que je m'écarte pour la laisser entrer.

Entre, installe-toi. Je vais chercher de quoi m'occuper de ça.

Ma voix est encore emprunte de sommeil. Alors que je lui tourne le dos et me dirige vers la salle de bain, l'adrénaline arrive lentement en moi et me réveille peu à peu. Je récupère une trousse de premiers secours dans la salle de bain, avant de me diriger vers le salon à nouveau. Faudrait pas qu'elle me foute du sang sur le parquet. Je connais certaines personnes qui hurleraient à la moindre tâche.

Reste immobile, je vais enlever le bandage pour voir à quoi ça ressemble.

Malgré ça, j'hésite un instant. Forcément, étant donné que le dernier contact que j'ai eu avec Dagmar était son poing dans mes dents... J'ai peur de me refaire frapper. Mais finalement, je commence à décoller le bandage gorgé de sang.© 2981 12289 0
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MessageSujet: Re: Mauvais jour ♦ ft. Sigmund   Mauvais jour ♦ ft. Sigmund EmptyMer 16 Mai - 22:59

Mauvais jourFeat Sigmund
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•••


La méchanceté dont faisait preuve Dagmar avait voilé son regard un instant. Mais en pénétrant dans la maison du pauvre homme, il fut balayé par ce qui faisait d'elle un être humain : sa bienveillance, sa seule vertu. Dans la voix de Sigmund, elle pouvait discerner l'acceptation de son injustice à lui. Et il n'y a rien de plus triste, à ses yeux, qu'un homme ayant renoncé à sa liberté.

Docilement, elle s'était alors assise sur le premier canapé qu'elle avait trouvé, méditant calmement sur des pensées bien plus vertueuses. Elle avait machinalement ôté ses chaussures colorées à l'aide de ses pieds, le regard perdu au loin et une profonde ride incrustée entre ses deux sourcils froncés. Il semblerait que la passivité qui la caractérisait si bien jadis, avait totalement disparu, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle était continuellement sur les nerfs depuis que ses ambitions s'étaient avérées plus grandes que ses capacités. Ce jour-là, plus que n'importe quelle fois, elle se rendit compte de ce qu'elle voulait accomplir. Et jamais auparavant elle ne sentit que l'impossible existait. Sa quête, était-elle vouée à l'échec ?
C'est bien de là que sa haine se nourrissait, grandissant peu à peu et la rendant de plus en plus indifférente au monde qui l'entourait. Or, sa représentation du monde était ce qui lui permettait de garder les pieds sur terre : c'était ce qui l'a caractérisée.

Tandis que la dame était perdue dans ses pensées, l'homme commençait à s'affairer à la tâche qu'il s'était inventée. Perturbée par un bon nombre de choses, elle n'avait pas fait attention à la douleur qui lui dévorait le crâne. Mais plus que cette légère souffrance, une chose vint la ramener à la réalité : la confiance. Une des valeurs auxquelles elle tenait particulièrement. Et malheureusement pour lui, elle ne lui avait pas encore offert la sienne. Après tout, l'inverse n'était pas vrai.
C'est donc pour cette raison qu'elle attrapa fermement les deux poignets de l'homme, et serra si fort que ses ongles s'enfoncèrent dans la peau de Sigmund. Certaines choses ne changent pas : les gens donnent trop facilement leur confiance. Seulement, il y a toujours cette personne qui en profite pour faire des gens leur jouet sans même qu'ils ne s'en rendent compte.
Dagmar ne courbe pas l'échine, ne baisse pas les yeux. Elle n'attend plus que les choses se tassent. Elle veut les changer à sa manière. La liberté va donc avec la confiance, à ses yeux. Et même si elle est prête à tout, il y a des choses qu'elle refuse indéniablement.

La dame poussa alors violemment l'homme, le faisant ainsi tomber au sol. De toute sa hauteur, elle se releva et le fixa. Mais il n'y avait pourtant aucune trace de froideur dans ses yeux, ou même de vanité. Elle ne faisait qu'essayer de discerner ce qui se trouvait dans son regard à lui, sans aucune méchanceté derrière.

« Personne ne t'a dit de toucher mes blessures. Je ne suis pas veule. Et ce n'est pas pour ça que je suis venue. »

Même si elle avait cruellement besoin de soin, sa fierté l'empêchait d'accepter ce signe de faiblesse. De même, il n'aurait certainement pas accepté s'il avait été à sa place, alors elle avait toutes les raisons du monde d'en faire de même. Elle détacha alors le regard qu'elle lui avait lancé, et se dirigea d'un geste las vers la cuisine afin de se préparer une petite collation, faute d'avoir mangé un petit-déjeuner décent. Elle sortit deux tasses de l'armoire de l'homme et chercha du café dans les différents tiroirs de la cuisine. Elle prépara alors rapidement le lait - qu'elle trouva par hasard - en le faisant bouillir dans une casserole. Puis, lorsqu'elle trouva enfin tout le nécessaire pour un bon petit-déjeuner - même des gâteaux -, elle se retourna vers Sigmund, tenant les bords du plan de travail entre ses mains. La chaleur qui s'émanait du feu et les craquements du bois rendaient l'atmosphère particulièrement calme et tranquille. La lumière du feu illuminait légèrement la maison - qui était restée dans le noir -, et avait le mérite d'adoucir la dame. Et c'était sincèrement bien étant donné la discussion qu'elle comptait avoir avec lui : les termes du contrat. Elle avait des valeurs, Dagmar. Et c'était en fonction de celles-ci qu'elle pouvait paraître bienveillante ou cruelle selon le regard des autres. Mais au fond, ce qu'elle faisait n'était que pour le bien des autres ou plus précisément de sa ville adoptive. Aussi étrange soit-il, il n'y a pas de méchants, ils n'existent que dans le conte de fées. Tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Et Dagmar en était certainement la preuve vivante.

« Vingt-trois heures et demie, travail terminé. Or, meurtres commis à vingt-deux heures. Plusieurs patrouilles dans les environs de vingt-deux heures cinquante. Et vente d'organes à vingt-trois heures vingt. »

C'était une journée lambda pour Dagmar, mais ça devait certainement être extrêmement traumatisant pour l'homme qui n'avait certainement pas l'habitude de vivre ce genre de choses. Elle le savait parfaitement, et c'est bien pour cette raison qu'elle était aussi peu précise sur la tournure exacte du travail qu'ils allaient accomplir. Elle ne voulait pas risquer de le brusquer, ou pire, encore, de l'effrayer. Car dans ce genre de moment, elle avait besoin d'une personne ayant la tête sur les épaules. De plus, il pourrait changer d'avis à la dernière minute s'il en savait trop, trop tôt !  

Il est vrai que certaines choses ne lui seraient jamais révélé (comme qui était la personne morte), mais c'était aussi une façon de le protéger. Elle savait qu'elle n'aurait pas un grand avenir. Elle savait qu'elle serait toujours un pion sur l'échiquier des grands, et ça lui allait parfaitement tant qu'elle avait ce qu'elle recherchait si ardemment. Mais lui, il était peut-être destiné à un grand avenir comme on en voit que tous les millénaires. Elle serait peut-être seulement celle qui le mènerait vers son destin... Elle avait l'espoir que ce qu'elle faisait avait un sens. Mais elle n'était pas assez folle pour entraîner dans sa chute un innocent. Elle valait mieux que ça, tout de même !

Un long soupir las s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle se retournait pour s'occuper du petit-déjeuner dans un silence de mort. Ses méninges recommençaient doucement à tourner tandis qu'elle élaborait un plan pour ce soi. La nuit allait être longue, mais elle sentait que la journée le serait encore d'autant plus. Elle commençait à cerner le personnage qu'était Sigmund, et elle avait comme la terrible impression que des questions tordus et pénibles à éviter allaient fuser. Mais elle préférait cela à une indifférence totale, car la réalité le ramènerait rapidement sur terre.
La dame remplit les deux tasses du lait brûlant et y rajouta ensuite le café noir à l'intérieur. Elle déposa sur la table l'une des deux tasses, et attrapa la sienne d'un geste machinal avant de grimper sur le plan de travail. Elle soupira.

« Vas-y, pose-moi tes questions. Je sais que tu en brûles d'envie. »

Elle lâcha un léger sourire en coin tandis qu'elle resserrait son bandage de fortune afin de compresser la plaie, le temps qu'elle cicatrise miraculeusement. Être optimiste était peut-être une malédiction, dans son monde. Mais cela permettait d'éclairer ses jours noirs quand il le fallait.
D'un simple souffle, elle éteignit alors le feu, les plongeant dans une étrange ambiance tamisée. Mais c'était mieux ainsi, car il serait malheureux pour eux de les voir ensemble. Sigmund pourrait avoir de gros problèmes si on le voyait auprès de la dame pendant ses heures (plutôt technique) de travail, d'où le fait qu'elle avait laissée les rideaux fermés. Les gens peuvent se montrer légèrement rancunier dans le monde des Oisillons...
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MessageSujet: Re: Mauvais jour ♦ ft. Sigmund   Mauvais jour ♦ ft. Sigmund EmptyDim 27 Mai - 17:21

Mauvais jour
Pas le temps de décoller un centimètre que je finissais déjà au sol. ••• Las, je restais allongé à même mon plancher, sur le dos, les yeux fermés. Ma vie ces derniers temps se résume à encaisser les coups les uns après les autres. C'est usant. Il n'est jamais agréable de se faire malmener, et pendant quelques secondes, je songe à tout simplement arrêter de bouger. Rester là où je suis, sur le dos, les bras en croix et les yeux fermés, à attendre qu'un coup de pied me brise les côtes ou qu'une lance me perfore le cœur. Sur mon visage, on ne peut pas vraiment lire la douleur, ma chute n'a pas été si terrible, même si j'ai eu le souffle coupé. On voit surtout de la lassitude, celle d'un homme fatigué par ce que sa vie est devenue, et qui ne voit plus la moindre lueur au bout du tunnel.

Après m'avoir "réprimandé", Dagmar passe à la cuisine, se préparer un petit déjeuner. Elle fait comme chez elle, se sert dans les tiroirs, prends ce que bon lui semble. Et bien évidemment, moi je ne fais rien. Je reste allongé, immobile. Qu'est-ce que je peux faire pour lutter ? Hausser la voix ? Tenter de me battre ? Je n'y gagnerais rien d'autres, juste des blessures supplémentaires, ou une mort lente et douloureuse... que je ne suis même pas sûr de vouloir renier. Je suis juste fatigué de cette vie. Devoir apprendre à vitesse grand V à transplanter des organes, tout ça pour basculer dans l'illégalité et risquer de finir mes jours abattu par un Prieur ou au fond d'une geôle... est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

Si tu t'occupes pas de ta tête, la plaie va s'infecter. La médecine a beau être merveilleuse, on fait pas encore les amputations de têtes.

J'ai parlé, sans me redresser, sur le ton le plus neutre possible. Au pire, ça m'arrangerais. Plus besoin de vivre dans la peur, plus besoin d'apprendre à transplanter des organes, plus de coups gratuits... Le retour à la normalité, au fond. Malgré tout, je ne me prendrais pas à espérer la mort de quelqu'un d'autre. En tant qu'alchimiste, ma profession ne consiste peut-être pas à sauver des vies, mais il m'est impensable de souhaiter qu'une autre personne la perde.

Finalement, après plusieurs minutes allongé sur le sol, je me redresse lentement et prend place sur le canapé. Dagmar lui expliquait le programme d'une soirée qui s'annonçait bien sombre. Sans même la regarder, je pose mes coudes sur mes genoux et me frotte les yeux, encore légèrement ensommeillés. Un homme, ou une femme, va mourir, sans que je ne puisse rien y faire. Mais quelque chose cloche. Et lorsque la Sigvarite m'invite à poser mes questions, la première et la seule qui me vient à l'esprit est :

Pourquoi tu as besoin de moi ? Je t'ai vu faire, tu sais prélever des organes sur un corps. Tout ce dont tu as besoin, c'est de plusieurs sacs pour les transporter. Et de gants.

Est-ce que c'est pour ça qu'elle fait appel à moi ? Par acquis de conscience, pour ne pas vendre des organes abîmés ? Ou bien préfère-t-elle m'avoir à ses côtés pour servir de bouclier humain si les choses venaient à mal tourner ? Dans tous les cas, ce n'est pas de moi dont elle a besoin. Alors qu'est-ce qu'elle vient faire là ? Je me saisis de la tasse de café et en avale une gorgée. Je grimace. D'ordinaire, je ne mets pas de lait. Puis je jette un regard neutre à la jeune femme.

Du matériel que je ne peux pas te fournir, en somme.

Non seulement je ne pouvais pas, mais je ne voulais pas non plus. Sans doute qu'elle tentera de me menacer, de me pousser à voler au service médical. J'essayerais de résister. Aussi longtemps que possible. Je ne suis plus à un coup près de toute façon.© 2981 12289 0
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