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 Hot isn't it?

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Salwa Hawabazzi
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Salwa Hawabazzi

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MessageSujet: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptyDim 9 Sep - 8:45

« J’attends quelqu’un… »

Salwa Hawabazzi haussa les sourcils et esquissa un petit sourire qui réclamait l’indulgence de la serveuse qui venait prendre sa commande.

« Fort bien je repasserai. »

La soubrette de « l’Âme du Titan » tourna les talons tandis que la journaliste tirait doucement sur la chaînette qui plongeait dans son profond décolleté imposé par les chaleurs de la saison de la Forge et retenait sa fidèle montre camais, ancien cadeau de son père.

La saison de la Forge tenait toutes ses promesses de chaleur mais fort heureusement, Son contact du jour avait choisi un lieu qui se prémunissait de la canicule par des fenêtre étroites et préservait sa fraîcheur_ si tant est que vingt-cinq degrés au jugé puissent être apparentés à de la fraîcheur_ par des courants d’air transitant sans doute par une cave. La décoration jouant avec des azulejos blancs et bleus sur fond de murs blanchis gardait un peu du peu de clarté qui pénétrait. Bien sûr il fallait faire quelques concessions à la lumière du jour et en pénétrant dans le bar on papillonnait pour habituer ses yeux à la demie lumière bleutée quitte à se donner en spectacle aux déjà présents qui en avaient de toute façon fait autant lors de leur propre arrivée.

Ce n’était pas que la journaliste déteste la chaleur mais elle et le soleil avaient des effets indésirables sur sa nature de rousse. Coups de soleil et rougeurs tracassaient sa coquetterie, sans parler de cette transpiration moite dans laquelle le corps semblait devoir s’engluer. Et encore ne pouvait-elle se plaindre par rapport au commun des mortels qui menait une vie plus laborieuse que la sienne. Comme à chaque fois que les températures montaient et surtout que le soleil trônait fier dans le ciel, elle avait choisi sa tenue pour sa légèreté et la fluidité des formes et des tissus. Elle aurait volontiers jeté son dévolu sur une robe de fine soie et dentelle mais la réponse à sa demande de rendez-vous le fixait dans le quartier Domus. S’il n’était pas aussi mal famé que la Borée, il n’était pas besoin de tenter les démons des nécessiteux et des malhonnêtes.

Evidemment le blanc était de rigueur afin de réverbérer le rayonnement solaire, mais adieu le blanc uni trop voyant. Elle avait donc revêtu une robe de fine cotonnade blanche (tout de même) à fine rayures bleues verticales, sans manche. Proche du corps au niveau de la poitrine, elle jouait avec toutes les échancrures possibles compte tenu de l’endroit et tout en restant dans le bon goût, même si cette notion était personnelle à chacun. Elle aurait aimé un dos nu jusqu’au milieu de sa cambrure mais c’était à peine s’il découvrait ses omoplates. Ses petits seins par contre s’accommodaient très bien du décolleté en V qui plongeait jusque sous le sternum. Comme les rideaux de baldaquins la robe s’ouvrait à l’avant par un empiècement jaune pâle à chaque pas qu’elle faisait. En fait à mie cuisse les drapés étaient déjà suffisamment ouverts sur ses jambes pour les laisser apparaître et l’air s’infiltrer.

Accroché au montant du dossier de sa chaise de rotin, son chapeau de paille à large bord ceinturé d’un ruban noir, rappelait qu’elle évitait ainsi de rougir sous les feux du ciel. Enfin, une minaudière de vieux cuir un peu crouté lui permettait de transporter sans faire étalage d’un luxe ostensible, ses accessoires de première nécessité, en premier lieu son matériel de prise de notes.

En parlant de luxe, c’était pour elle un vrai luxe que de pouvoir se vêtir en s’adaptant à toutes les circonstances. Sa garde-robe pouvait témoigner qu’elle pouvait tout aussi bien paraître à un cocktail que passer inaperçue dans les quartiers les plus populaires ou mal fréquentés. Son métier l’exigeait et cela revenait à y engloutir une partie de son salaire. Heureusement, elle ne pouvait nier que c’était une exigence qui lui convenait parfaitement, jusqu’à parfois se déguiser en d’autres Salwas bien différentes que ce que sa coquetterie tolérait d’ordinaire. Par bonheur aujourd’hui, elle se sentait à son aise et attendait patiemment l’arrivé de son contact.

Quatorze heure vingt-sept. Cela faisait cinq minutes qu’elle était là et son rendez-vous ne devait arriver qu’à trente. Elle avait pris l’habitude d’arriver toujours quelques minutes à l’avance à ses rendez-vous professionnels. Il était hors de question pour elle de faire attendre ceux qui acceptaient de la rencontrer et d’autant plus lorsqu’il s’agissait de personnages aussi importants que celui qui ne devait plus tarder. En effet c’était non moins que le Directeur de l’Apothicariat qui avait bien voulu lui accorder une entrevue. Cela faisait un petit moment qu’elle désirait enquêter ou pour le moins questionner les hautes études d’Excelsa et cette première rencontre avec Eidrich Palmer était, elle l’espérait la première de trois puisqu’il s’agissait pour elle de faire le tour et de comparer ce que proposait les vénérables institutions de formation de la cité. Elle avait pu vérifier que si elle avait pu bénéficier des enseignements du Conservatoire, d’autres se voyaient refuser l’entrée ici ou là pour des raisons encore mal connues. Rien que ce genre de différences méritaient d’être connues et pourquoi pas d’évoluer mais ce n’était pas de son ressort.

Elle jeta un regard alentour dans la salle peu fréquente du bar. Elle ne savait trop ce qui avait motivé le choix de cet endroit plutôt que le bureau du « Directeur », mais elle ne doutait pas qu’ils seraient plutôt tranquilles pour cette entrevue. Evidemment, avant de se présenter devant le Directeur de l’Apothicariat, elle s’était penchée sur sa biographie et le moins que l’on puisse dire était que l’homme gardait une grande part de mystère. Même pour en trouver des photos, il fallait bien chercher ce qui était plutôt étonnant pour une personne de son rang.  Ce qu’elle avait retenu était qu’elle aurait à faire à un esprit et des mains brillants si elle en jugeait l’âge de ses diplômes de médecine et de ses premières opérations sur les organes de tout sorte. En revanche on savait peu de chose sur son entourage, ses relations hormis celle de l’Apothicariat qu’il dirigeait avec méticulosité. Le dernier point qui était sûr est qu’il n’avait que très peu goûté sa défaite face au Prince Compositeur et qu’il valait mieux qu’elle évite le sujet en tout cas aujourd’hui sauf s’il le faisait lui-même… Ses photos laissaient présager d’un caractère austère et méfiant. Il serait sans doute à prendre avec des pincettes.

Lorsqu’elle reporta son regard sur l’entrée du bar une haute silhouette mince se découpait à contrejour. Elle plissa des paupières avant de le reconnaître et se leva pour l’accueillir le plus poliment possible. Elle se décala de la table pour pouvoir lui serrer la main.

« Docteur Palmer ?... Salwa Hawabazzi… Ravie de vous rencontrer »

Son ton en effet trahissait en effet le plaisir de rencontrer le médecin spécialiste des greffes d’organes qui faisait la réputation d’Excelsa.
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Eidrich Palmer
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptySam 15 Sep - 12:14

Cela faisait presque deux semaines qu'Eidrich n'était pas sorti de l'Apothicariat. Mais au vu de la chaleur qu'il faisait dans le district Domus, il se demandait s'il n'aurait pas préféré y rester une semaine de plus. L'hôpital et les couloirs de l'académie ne disposaient que de peu de fenêtres, et les couloirs étaient pour la plupart longs et sombres, ce qui permet de garder une certaine fraîcheur. Par conséquent le changement de température assez brusque est assez dur à encaisser.

Longeant les murs et évitant au maximum les zones de lumières dans les rues relativement vides en ce début d'après midi, Eidrich lutta pour avancer dans cette chaleur. De plus, le déjeuner copieux à base d’œufs et de fromage n'était peut être pas une bonne idée. Une salade légère aurait été bienvenue, mais ces derniers temps, le directeur est tellement occupé qu'il n'a des fois même pas le temps d'avaler ne serait-ce qu'une bouchée de pain.

Palmer sorti une montre à gousset de sa poche de pantalon, surveilla l'heure, et ralenti le pas. Il était en avance et n'avait pas envie d'arriver éreintée à cette interview. Il profita de son rythme de marche plus calme pour réajuster sa veste légère couleur cachou qu'il avait juste déposé sur ses épaules, histoire de ne pas finir brûlé par les rayons du soleil. Il avait en dessous une chemise blanche tout ce qu'il y a de plus banal et un gilet de costume noir, assorti au pantalon. Eidrich s'était autorisé à sortir sans cravate ni nœud papillon cette fois ci, ne serait-ce pour éviter de mourir étouffement avec cette chaleur, mais avait quand même mit ses mocassins en cuir, histoire de réajuster l'équilibre vestimentaire. Même si une petite partie de ses habits finissent à la poubelle ou dans la cheminée tâchés par quelques gouttes de sang lors d'une opération "surprise", le directeur reste quelqu'un d'élégant et le choix de ses habits n'est pas laissé au hasard.

Finalement arrivé à destination, Eidrich poussa la porte du bar, et senti comme une léger courant d'air de fraîcheur lui caresser le visage. il poussa un léger soupir d'apaisement et passa la porte.
Le bar était comme à son habitude à cette heure là : très calme. Situé proche de la mer, c'était le choix numéro un des dockers et des pêcheurs après une dur journée de labeur à l'heure de la débauche.
Le directeur fit un petit signe de la main au tenancier du bar, qu'il connaissait depuis quelques temps déjà, et donna un rapide coup d'oeil aux alentours. Une homme mal habillé lisait le journal devant son café, la serveuse, elle, était en train de prendre la commande d'un autre jeune homme assis plus loin, et une femme rousse presque trop propre sur elle pour l'endroit semblait fixer le directeur. Il ajusta ses lunettes et s'approcha tandis qu'elle se leva.

- Docteur Palmer ?... Salwa Hawabazzi… Ravie de vous rencontrer

- De même. J'espère ne pas vous avoir fait patienter trop longtemps.

Eidrich tandis la main vers la journaliste du nom de Salwa.

- Désolé pour avoir choisi ce lieu plutôt que quelque chose de plus officiel, mais j'avais besoin de changer d'air. Puis-je vous offrir quelque chose à boire ?

Le ton de la voix d'Eldrich, comme à son habitude, était assez sec, mais pas dénué de bienveillance.
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Salwa Hawabazzi
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptySam 15 Sep - 18:09

La journaliste apprécia la poigne du Directeur de l’Apothicariat et son ton direct. Elle comprit immédiatement que même pour dire « je t’aime » à quelqu’un il devait avoir le ton d’un métronome très peu sensible aux vibratos du violon qui joue à côté de lui. De son côté cela ne la dérangeait absolument pas elle qui avait appris à calquer son ton sur ce qu’elle identifiait comme les attentes des interlocuteurs. Elle pouvait tout aussi bien se montrer timide, assurée, énergique, soumise, grave ou enjouées du moment que cela pouvait l’aider à obtenir ce qu’elle voulait, elle n’avait cure des jugements de son amour propre ou de son égo qui se nourrissait bien mieux des ses succès, professionnels ou pas, que de l’image qu’elle renvoyait aux autres.

Le spécialiste des greffes d’organe semblait être quelqu’un qui allait droit au but et ne s’encombrait pas de simulacre de politesse même s’il paraissait maîtriser un minimum les conventions sociales. Elle afficha donc un visage ouvert mais sans le sourire que la plupart semblait apprécier chez elle. Seul un battement de cil voulait indiquer qu’elle était flattée de rencontrer Eidrich Palmer et était déjà toute prête à l’écouter et à en apprendre plus sur lui est ses occupations même si le système éducatif développé par l’apothicariat devait être le centre de leur entrevue.

La réputation de ce personnage était celle de quelqu’un d’un homme méticuleux jusqu’à la manie et peu enclin aux relations interpersonnelles. Pourtant l’absence de cravate à son costume trois pèce dont la veste pendait à son épaule gauche, montrait qu’il pouvait faire des concessions à ses manies surtout quand al chaleur torturait le genre humain comme aujourd’hui. Il devait donc posséder un minimum de sens pratique et de capacité à s’adapter au principe de réalité ce qui était pour la rouquine une grande qualité. L’homme n’est pas un athlète loin s‘en fallait, mais bénéficie d’une prestance un peu raide que sa tenue du jour privée de nœud, vient un peu décontracter et ses lunettes ajoute un air lunaire à son regard aiguisé bien qu’un peu fatigué. Le mélange peut se vanter d’avoir un certain charme.

La première urgence était de rassurer le nouveau venu sur son temps d’attente. Elle lui avait montré qu’elle était désireuse de ne pas le faire patienter, elle devait aussi faire en sorte qu’il ne ressente aucun malaise en pensant qu’il avait été pris en défaut de ponctualité.

« Je viens d’arriver… »

En outre, elle apprécia à sa juste valeur l’offre de consommation du praticien d’une légère inclinaison de tête, qui dédouanait en même temps le praticien du choix de cet endroit. Qu’ils fassent ça ici ou ailleurs, du moment que leur entrevue se déroule de manière sincère et propice à un article qui tienne la route. Elle aurait ça sur le toit du monde si cela avait pu le lui garantir. C’était un peu présomptueux de sa part, elle qui n’avait jamais quitté le niveau de la mer et dont les activités sportives se limaient à arpenter les rues d’Excelsa et puis il y a d’autres façon de faire monter son rythme cardiaque…

« Et bien, c’est si aimablement offert. Si ce n’est pas profiter de la situation, un granité de citron serait parfait pour lutter contre cette chaleur. »

Ce n’était certes pas sa boisson préférée bien qu’elle l’apprécie, mais un thé aurait eu le don de la faire transpirer au bout de trois gorgées et elle n’avait cure de l’adage imbécile qui voulait que les boissons chaudes finissent au bout du compte, par mieux désaltérer et refroidir le corps, si c’était pour dégouliner de ses propres sucs et sentir ses vêtements lui coller au corps, pire encore, se demander ce que le médecin en face d’elle pouvait penser de cette femme en nage.

Elle attendit que le médecin s’assoie pour en faire autant en lissant d’un rapide passage de mains derrière elle, sa robe sous son séant afin d’éviter les faux plis et lui laissa le soin de faire signe au serveur qu’ils désiraient passer commande. Etant donné que c’était lui qui avait proposé cette première consommation. Autour d’eux les gens semblent entrer dans une moite léthargie et ils sont apparemment les seuls à se contraindre au dynamisme. Même le tintement des verres, derrière le comptoir, se fait entendre comme assourdie par l’atmosphère.  La rouquine a fait le nécessaire pour que la saison ne la transforme pas en écrevisse dans son bouillon de cuisson mais elle a une certaine admiration pour la tenue de son vis-à-vis qui lui permet tout de même faire bonne figure.

En attendant l’arrivée de leurs boissons qui ne devaient pas tarder, elle sortit son carnet de notes et son fidèle crayon déjà taillé. Le carnet lui-même était tout à fait ordinaire, mais était recouvert d’une couverture de cuir couleur terre de sienne aux motifs en creux sombre art-nouveau. Au centre, une pièce d’acier à l’effigie d’un arbre millénaire laissait s’échapper une lanière de cuir qui permettait de maintenir le précieux cahier fermé, une fois enroulé autour. Elle posa ses deux outils devant elle, légèrement sur la gauche pour ne pas paraître impatiente, les mains posées l’une sur l’autre sur la table.

« Je vous remercie encore de m’accorder un peu de votre temps qui doit être précieux et nous pourrons commencer dés que vous le désirez. »

Elle savait par où elle allait commencer, ce qui était bien normal dans sa situation et avait déjà le corps de ses questions à la fois en tête et déjà couchées sur la dernière page annotée de son pense-bête. On ne savait jamais, il était toujours préférable d’avoir préparé ses interviews, même s’il fallait aussi être capable d’improviser en fonction des réponses et de la tournure de la conversation. Le but était d’être efficace et de ne faire perdre du temps, ni à l’invité de son article ni à elle-même quoique cela fît partie de son métier.
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Eidrich Palmer
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptySam 15 Sep - 21:16

Juste après l'annonce de ce que voulait boire Salwa, Eidrich se tourna vers le tenancier du bar qui acquiesça instantanément au regard du directeur. Sans un mot, il cessa alors son activité et commença alors à préparer la boisson de la journaliste, ainsi qu'un café. Palmer posa alors sa veste sur le dossier de sa chaise, et s'assit confortablement, les jambes croisées, de dos appuyé sur le dossier, les mains superposées sur son bas ventre.

- Je vous remercie encore de m’accorder un peu de votre temps qui doit être précieux et nous pourrons commencer dés que vous le désirez.

La journaliste avait une certaine assurance dans son regard. Ce regard qui donne l'impression d'être déjà pris au piège, et de perdre le contrôle, le tout mêlé à un charme à peine dissimulé. Eidrich commença déjà à se méfier - comme à son habitude - alors qu'aucune question n'avait encore été posée.

- Il n'y a aucun problème. J'imagine que le fait d'éclaircir le système éducatif ainsi que de présenter un peu plus l'Apothicariat ne peut nous être que bénéfique. D'autant plus que le district Pharma dans son ensemble est assez vaste et possède une multitudes de bâtiments aux fonctions diverses.

Au moment ou Eidrich finit sa phrase, la serveuse apporta les deux boissons. La première était un grand verre de glace pilée jaune accompagnée d'une cuillère et d'une paille en métal, et décoré avec une rondelle de citron vert ainsi que d'une feuille de menthe posé sur le dessus.
La seconde était un café chaud servi dans un haute tasse en verre avec 3 couches distinctes : Tout en bas, un liquide ambré hypnotisant de par sa couleur et la lumière qu'il renvoie. Le whisky soutient alors une couche de café noir à la manière d'un dégradé artistique. Et pour finir en beauté, une légère couche de crème fouettée saupoudré de cannelle, le tout accompagné d'une paille paille en métal et d'un biscuit.
A la vue de son Irish cofee, Palmer eu du mal à cacher un soupir de satisfaction. Cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas accordé ce petit plaisir que s'il était plus émotif, il sauterait de joie. Malheureusement, un "Merci" sec et sans saveur à la serveuse fut la seule réaction du directeur.

Eidrich rapprocha le café vers lui, se redressa sur sa chaise et prit la paille entre ses doigts. Il tapa machinalement la paille sur le bois de la table et commença à jouer avec, à la faire tourner et glisser dans une valse fluide et hypnotisante.

- Commençons, voulez-vous ?
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptyDim 16 Sep - 16:21

Visiblement le directeur de l’Apothicariat s’était lui aussi préparé à leur entrevue et ce n’était pas parce qu’il avait choisi un endroit plutôt informel qu’il prenait ce rendez-vous à la légère. Sa position faussement décontractée annonçait un interlocuteur attentif mais sans doute aussi critique. D’ailleurs le regard qu’il posait sur elle ne lui laissait guère de doute là-dessus et seules ses mains pouvaient quelque peu la rassurer : il aurait pu croiser les bras sur la poitrine ce qui aurait auguré d’une méfiance bien plus grande encore. Aucune maladresse ne lui serait sans doute pardonnée et elle se trouva heureuse ne pas être venue en faisant confiance à ses talents d’improvisatrice. D’ailleurs dans tout art, si improvisation il y a, elle est toujours basée sur un thème ou un canevas sur lequel s’appuyer.

Eidrich Palmer se déclarait partant pour le début de l’interview et la rouquine lui adressa un petit sourire reconnaissant. Non seulement il était partant mais semblait même convenir que cela pouvait être utile. Elle ne pouvait demander entame de discussion plus positive. A elle de maintenir les bonnes intentions du spécialiste des greffes d’organes au beau fixe.

Mais la serveuse arriva sur ces entrefaites comme pour différer une conversation qui s’annonçait en tout cas pour le journaliste, des plus passionnantes. Elle suivit du regard le trajet des consommations du plateau à la table et remercia un petit hochement de tête accompagné d’un battement de paupière approbateur. De son côté, le maître du district Pharma sembla manifester fugacement une certaine satisfaction dont son remercîment sec eut le don de faire douter la rouquine qui l’observait. De son côté, elle posa sa main droite sur le verre pour en apprécier la fraîcheur. Doucement elle écarta du bout de la paille la feuille de menthe sans la sortir toutefois du verre. Le médecin, par contre, paraissait hésiter à goûter à son irish coffee qu’il semblait pourtant avoir appelé de ses vœux.

Elle regarda un instant la paille de métal valser entre ses doigts et sur la table se demandant s’il attendait qu’elle commence à se désaltérer pour s’autoriser à y goûter. Elle posa donc son crayon et attira donc le verre à elle pour permettre à ses lèvres avides de fraîcheur d’aspirer, sans quitter l’amateur de café des yeux, la boisson citronnée glacé grâce à tout la glace pillée qui avait déjà commencé à y fondre. Elle laissa avec délice la fraîcheur glisser de sa bouche à sa gorge.

Ainsi satisfaite, et sur l’injonction d’Eidrich Palmer, elle reprit le cours de ses préoccupations un instant interrompues sans que d’ailleurs le haut personnage n’ait encore touché à son breuvage. Comme souvent, resituer le personnage que l’on interrogeait dans le contexte de l’entretien était à la fois courtois et donnait un point de départ qui permettait de mettre en perspective l’homme et ses fonctions. Elle baissa machinalement les yeux, une fraction de seconde vers ses notes qu’elle connaissait, à ce stade de la rencontre, par cœur avant de les planter avec franchise dans l’acier des prunelles directoriales.

« Pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas, corrigez-moi si je me trompe, vous devenez médecin très jeune à l’âge de dix-huit ans et cela n’étonnera personne que vous deveniez Directeur de l’Apothicariat très tôt en 1119. »

Elle marqua une pause, ses yeux de jade aussi ouverts que son attention était grande aux signes qui laisseraient supposer que son vis-à-vis voulait ajouter une précision. Puis elle poursuivit.

« On peut donc dire sans se tromper que vous connaissez cette institution mieux que personne. Pouvez-vous en redéfinir la ou les spécificités du point de vue de ses domaines d’études et de la façon d’envisager leurs enseignements ? »

La question était très ouverte et peut être n’aurait-elle pas immédiatement une réponse exhaustive mais cela permettait à son interlocuteur de poser les bases qu’il souhaitait quitte à lui demander de préciser certains points. De toute façon, elle n’était pas là pour monopoliser la parole mais bien pour susciter celle de l’homme de sciences et de pouvoir qui lu faisait face. Il pouvait donc développer autant qu’il le voulait, charge à elle de prendre les notes qui s’imposaient.
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptySam 6 Oct - 21:50

- Pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas, corrigez-moi si je me trompe, vous devenez médecin très jeune à l’âge de dix-huit ans et cela n’étonnera personne que vous deveniez Directeur de l’Apothicariat très tôt en 1119.

- En effet. je suis né, et j'ai grandi dans les murs de l'Apothicariat. Quand on met un instrument de musique dans les mains d'un enfant, il n'est pas rare qu'il apprenne très vite à jouer de cet instrument. pour moi, c'était la même chose mais avec un stéthoscope et des livres sur la biologie.

Eidrich planta sa paille dans la crème et atteignit le fond ambrée de la tasse en verre. Il sirota quelques gorgées de ce sirop divin.

- On peut donc dire sans se tromper que vous connaissez cette institution mieux que personne. Pouvez-vous en redéfinir la ou les spécificités du point de vue de ses domaines d’études et de la façon d’envisager leurs enseignements ?

- Alors, je vous demande de patienter un instant.

Le directeur sortit à son tour son carnet de note et son stylo. Beaucoup moins bien entretenu que celui de la journaliste, ce dernier était d'un cuir noir sali par des tâches plus ou moins sombre d'une vieille teinte rougeâtre. Mais heureusement les pages étaient d'un blanc immaculé. Le stylo quand à lui était simplement composé d'un tube en métal brillant et d'un repose doigts en cuir. Simple, efficace et froid au toucher.

Ce stylo laissa couler l'encre sur le papier pour former finalement quatre cercles. Puis, il trancha quelques cercles d'un geste vif et précis en plusieurs parties, l'un en quatre, l'autre en deux et les deux autres pleins.

- Le District Pharma est composé de quatre lieux plus ou moins distincts : l'Apothicariat, composé du campus universitaire, de laboratoires, de bibliothèques et de salles d'opérations et autres amphithéâtres.

Le premier cercle fut alors accompagné d'une légende pour chaque partie, pour facilité la compréhension.

- Ensuite, il y a le grand Hôpital. Celui ci est public, c'est le lieu de principal pour les soins généraux et spécialisés. Lorsque vous vous briser un os, c'est ici que l'on vous soigne.

A chaque explication, une légende est écrite pour chaque cercle. Seul deux cercles plus petit pour l'instant n'ont pas d'informations complémentaires.

- Ces deux lieux sont les plus importants. Il y a aussi les maisons de repos. C'est ici ou j'ai grandit. Cela regroupe d'un côté les personnes en rétablissement après une opération, et de l'autre ceux qui travaillent à l'Apothicariat. Le dernier lieu et cercle, ce sont les quais privés, principalement utilisés pour l'approvisionnement et autre livraisons de biens.

La feuille, complétée et claire, fut déchirée du carnet d'un geste habile et ventilée pour que l'encre sèche plus vite. Une fois totalement sèche, Eidrich posa la feuille et la glissa vers Salwa. Très vite, le directeur continua à griffonner une autre feuille.

- Comme je l'ai dit le grand hôpital propose les soins. Ces soins comprenne la médecine générale, c'est à dire la diagnostic complet et la prescription de certaines gélules ou potions. C'est là ou vont les "petits malades", ceux avec le nez qui coule, une foulure à la cheville ou un mal de tête quotidien.

Sur le papier, une première liste avec seulement quelques mots se forme.

- Le grand hôpital comprend aussi la chirurgie, pour des patient plus gravement touchés, la psychiatrie pour les troubles mentaux, et ce qu'on appelle les spécialités. Ces dernières sont particulièrement liés aux domaines liés au bâtiment principal de l'Apothicariat, c'est à dire les recherches.

La deuxième liste commence alors à apparaître sur la feuille de papier.

- De nos jours l'Apothicariat propose des recherches en alchimie, biologie, bio-ingénierie, ostéologie, neurologie, science comportementales, pédiatrie, gériatrie et en médecine légale. Car malheureusement, même si nous n'arrivons pas à soigner tous nos patients, le plus important est de comprendre pourquoi. Ses recherches sont donc pour la plupart étroitement liés dans les fameuses spécialités du grand hôpital.

Le second papier comporte donc deux listes. La première comporte la liste des soins proposés par le grand hôpital, la seconde propose les recherches de l'Apothicariat. Chaque soins est relié par une ou plusieurs flèches à une recherche (Médecine générale à l'alchimie et la biologie, la Psychiatrie aux sciences comportementales et ainsi de suite) Mais certaines recherches affectent plusieurs domaines de soin (comme la biologie qui affecte la médecine générale et la chirurgie) Une fois les liaisons finies, ont peut vite voir que ce n'est pas très aisé de comprendre les différents liens entre les domaines de recherches et les différents soins de l'hôpital. Comme la première, Eidrich passe la feuille à Salwa pour que ce soit plus clair pour elle.

- Je pense que vous comprenez pourquoi il est si compliqué de parler de l'Apothicariat et de ses spécificités. Chaque type de soin est plus ou moins lié à des recherches et ces dernières recherches sont parfois liés à d'autres soins.

Le directeur prit une autre longue gorgée de son irish coffee, et haussa les épaules.

- D'un autre côté, celui qui veut s'inscrire au campus de l'Apothicariat se doit de comprendre tout ça. S'il abandonne pour ça, ou s'il ne prends pas la peine de comprendre cette première étape, allez vous vraiment lui confier votre vie ou celle de vos proches ? Le pensez vous vraiment apte à garder son sang froid devant le corps d'un être humain ?

Eidrich prit alors sa cuillère et dégusta la crème qui trône sur le haut de son verre d'un air nonchalant, tout en se tenant la tête de son autre main.

- Cette barrière peut sembler injuste, mais elle sert surtout de filtre pour le moment. Après, rien ne nous empêche de faire un concours d'entrée plus formel, mais ça serait peut être une perte de temps, je ne sais pas. Je laisse ça en suspens pour l'instant.

Le directeur continua alors à déguster sa crème fouettée et s’inquiéta finalement de la compréhension de Salwa.

- Si vous souhaitez que je répète ou que j'éclaircisse un point n'hésitez pas. Comme je dis à mes internes, mieux vaut poser une question et se sentir bête trente secondes que de ne rien demander et être bête toute sa vie.
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptyMer 10 Oct - 8:05

La journaliste se demandait quelle serait l’attitude du directeur de l’Apothicariat face à ses questions. En pareil entretien, la question était toujours de savoir quel investissement dans l’échange ses interlocuteurs avaient décidé de montrer. En ce qui concernait Eidrich Palmer, les choses se présentaient sous les meilleurs auspices. Sans arrogance sa première réponse montrait qu’il avait conscience de sa valeur sans prétention cependant ce qui plaisait à la jeune femme qui ne supportait pas l’arrogance ou la fausse modestie. Les choses avaient été présentées comme assez naturelles et logiques, comme conséquences du milieu de vie de son enfance. Elle-même comprenait assez bien de quoi il s’agissait pour l’avoir dans une autre mesure, expérimenté en ce qui concernait l’écriture et le journalisme en particulier.

En outre elle appréciait le calme de l’homme. En apparence l’entretien ne le mettait pas mal à l’aise et paraissait être comme une respiration dans son quotidien qu’elle avait du mal à imaginer en dehors du fait qu’il ne devait pas avoir une minute à lui surtout s’il conciliait la médecine et la direction de l’Apothicariat. Elle le regarda déguster son Irish Coffee à la foi avec l’impassibilité qui semblait lui être naturelle et la lenteur qui trahissait un plaisir évident. Elle allait devoir tenter de décrypter les attitudes du personnage bien plus que sa physionomie qu’il semblait avoir travaillée pour qu’elle ne laisse transparaître que peu d’émotions.

Elle avait juste l’impression de lire dans son regard l’écho de ses questions avant que des réponses posées ne lui soient renvoyées comme des évidences. Le verbe n’était peut-être pas le moyen privilégié d’expression d’Eirich Palmer ou alors il était capable d’adapter sa façon de répondre à la question ou à son interlocutrice. Un instant étonnée, elle patienta et l’observa sortir son propre matériel. Le carnet retint son attention en particulier les taches qui souillaient le cuir. Elle ne put s’empêcher de penser à du sang. C’était d’un côté assez logique pour un médecine chirurgien, mais contrastait avec la méticulosité apparente du praticien qui ne devrait pas s’accommoder, dans son esprit de journaliste, de pareilles séquelles de ses travaux. La question mériterait peut-être d’être reconsidérée plus tard mais l’heure était à la schématisation des activités de l’Apothicariat et Salwa se concentra sur les croquis de son directeur. La feuille sécha dans le courant d’air créé par les mouvements de la main fine du médecin.

. Elle prit la feuille qui avait été glissée vers elle pour les analyser rapidement. Présentés de la sorte, les lieux recouvraient de façon limpide les différentes activités de la grande maison des sciences médicales. Elle était là principalement pour parler des activités du premier lieu évoqué mais le dernier attira malgré elle son attention. Ces quais privés étaient bien mystérieux, leur qualificatif de privé pour une maison qui était plutôt public et le déchargement d’approvisionnement et de divers biens allumait l’imagination de la rouquine. Elle pensa malgré elle à un autodidacte qu’elle avait rencontré quelques temps plus tôt qui avait des exigences de produits bien particulier. Elle tentait de se dire qu’une maison comme l’Apothicariat ne pouvait pas se livrer à de telles pratiques mais une petite clochette dans un coin de sa tête tintait obstinément.

En outre essayer de comprendre comment la partie enseignement de l’institution interagissait avec les autres était essentiel. Sans attendre qu’elle l’interroge à ce sujet, Eidrich Palmer aborda une partie de la réponse et elle ajouta quelques notes au premier croquis tandis que l’homme de marbre entamait une nouvelle liste. Au moment où cette métaphore prenait forme dans sa tête, le visage d’un autre homme de marbre se matérialisa dans son esprit. Cela faisait deux fois en quelque minutes et la clochette se mit à tinter de nouveau avec insistance. Elle nota “recherche” et souligna le mot d’un trait appuyé comme pour garder la concentration qui devait être la sienne dans cet entretien. Sa main traça cependant dans le coin supérieur gauche de son propre feuillet de notes un R qu’elle entoura et qu’elle accompagna d’un point d’interrogation. C’était comme un rituel pour exorciser les pensées parasites et de fait, comme par magie, comme si elle savait que ce petit pense bête lui suffirait à ne pas laisser fuir ses idées étranges et obsédantes, elle se sentit plus libre de suivre l’exposé du directeur qui semblait prendre tout le soin possible à lui répondre tout en laissant cependant des zone d’ombre que les conversations à brûle pourpoint rendaient inévitable mais qui pouvaient aussi révéler un désir d’éluder ou de cacher certaines choses.

Elle prenait donc des notes serrées et entourait des mots clés ponctués de point d’interrogation ou même d’exclamation pour symboliser soit les questions qui émergeaient soit son étonnement qui n’allaient pas tarder à être suivi d’une nouvelle question. Ainsi, l’observateur qui se serait penché au-dessus de son épaule aurait pu lire: enseignement recherche? Bio-ingénierie et Académie? Une fois la deuxième feuille en sa possession elle détailla les listes et les interactions symbolisées par les flèches. Ce n’était pas facile de tout comprendre, mais tout cela semblait somme toute logique. Penchée sur le document manuscrit, et son verre à la main elle laissa son interlocuteur prendre une gorgée de son breuvage favori.

Puis, sa paille entre les lèvres afin de profiter de la fraîcheur du granité, elle lui adressa un sourire espiègle tandis qu’il minimisait la complexité de ce réseau d’informations à maîtriser avant d’entrer à l’Apothicariat comme aspirant étudiant. C'était un peu comme une introduction au vif du sujet et elle ne tarda pas à enchaîner avec les questionnements qui restaient non sans prendre des précautions oratoires.

“Merci de votre indulgence et pardonnez ma hardiesse si mes questions vous semblent parfois impertinentes. Je me fais parfois l’avocate du diable mais cela n’a rien de personnel c’est seulement dans le but d’avoir les informations les plus étayées possibles.”

Elle marqua une pose afin que le directeur prenne bonne note qu’elle n’était pas là pour l’agresser avec ses questions puis poursuivit.

“Justement vous venez de parler des filtres de recrutement à dépasser pour entrer dans votre prestigieuse institution. Comment vous positionnez-vous par rapport à la barrière que constitue fatalement les ressources financières ? Un concours d’entrée vous assurerez sans doute l’élite et serait une façon de faire, d’un autre côté, évaluer les étudiants ou futurs étudiants par le prisme de compétences attendues compétences ne serait-il pas un gage de fournir le nombre de praticiens nécessaire à notre cité ? Plus généralement comment se positionne l’Apothicariat au sujet des parcours proposés en termes de cursus, d’examens et ou de concours qui attendent vos étudiants ?”

Elle battit des cils en se disant que cela faisait beaucoup de question en une seule prise de parole, mais Eidrich Palmer venait de lui faire la preuve de son esprit de synthèse avec ses réponses précédente et il saurait certainement sérier les problématiques liées en fait à l’élitisme, au mérite, aux compétences et aux évaluations en général. Il n’était pas forcément facile de se positionner dans ces domaines ne serait-ce parce que selon les critères de recrutement et d’évaluation, on n’obtenait sans doute pas la même population d’étudiants de praticiens et de chercheurs.
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Eidrich Palmer
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptyLun 5 Nov - 18:59

Le directeur écouta les différentes questions de la journaliste et tenta de répondre dans sa tête à chacune d'entre elles. Le tout semblait un peu indigeste mais la synthèse de tout ça restait sur un certains thème commun.

- Nous préférons la qualité à la quantité. Les recherches et les soins coûtent cher, mais dans notre milieu, nous ne pouvons pas nous permettre de faire les choses à moitié, nous devons y mettre le prix. Les étudiants ont le droit à une bourse dès qu'ils arrivent à l'Apothicariat. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter la dépression et les crises d'angoisses qui peuvent être un fléau pour les apprentis médecins, infirmier ou praticiens. Donc fatalement, avoir plus de têtes permettraient derrière d'avoir plus de personnes capables, mais pas aussi capables que celles déjà présente car nous perdrons à la fois en qualité d'enseignement si nous voulions rester sur le modèle économique sur lequel nous sommes en ce moment, ou si nous mettons les moyens et que tout le monde soit traités comme ils le sont maintenant, les prix vont augmenter de manière significatives pour les patients. Ce que l'ont veux éviter, car je trouve qu'il sont déjà assez élevés comme ça.

Gorge sèche et verre d'Irish coffee, à la main, Eidrich prit une longue gorgée avant de continuer. Son dernier monologue n'était pas faux, mais tout n'étais pas vrai non plus. Les étudiants reçoivent des bourses mais pas tous, seuls ceux qui y ont les meilleurs notes y on droit. Et ces bourses sont juste à peine suffisantes pour survivre.

- L'Apothicariat se positionne de manière à ce que nous recrutons les gens doués dans une matière par le biais de concours en cas de besoin, par exemple nous n'hésitons pas à faire des manœuvres "publicitaires" dans les lieux d'études et autres bibliothèques pour certains besoins médicaux. Mais de manière générale, nos portes sont ouvertes aux personnes qui veulent apprendre et qui s'en donnent les moyens que ce soit par le biais de notre système de fonctionnement expliqué plus tôt, ou par le biais de concours d'entrée, même s'ils peuvent être un peu trop "magistraux".

Sans préciser évidemment que ces manœuvres tiennent plus du chantage que de la véritable publicité, comme le fait de soigner, ou non, l'enfant d'une grande famille riche pour développer le bouche à oreille et gagner quelques biens. Eidrich frappa du bout de sa paille le bois de la table, comme s'il avait eu une petite idée. Il posa sa paille dans son verre et se racla la gorge.

- Par exemple. Vous rentrez dans l'Apothicariat, car votre lettre de motivation et vos précédentes études nous intéressent. Vous passez le premier concours. Celui ci est rarement éliminatoire, et nous sert plus pour savoir quelle sera votre spécialité, après s'être entretenus avec vous. Donc, si vous êtes d'accord, vous allez étudier votre matière et d'autre plus générales pendant 5 mois. Après ça, vous passez le Premier Contrôle. Aucunement éliminatoire, ils nous permet juste de voir ou vous en êtes dans votre apprentissage. Vous refaites 5 mois, et vous êtes de nouveau évalué pour le Deuxième Contrôle. Celui là permet une nouvelle fois de voir ou sont vos lacunes, et de vous réaffecter au besoin. Nous éliminons rarement les étudiants, ou alors ils partent d'eux même car la médecines ou la recherche ne les intéressent plus. Mais ces cas là sont très rares. Une fois le Deuxième contrôle passé, les étudiants ont le droits à 2 mois de repos pour respirer et, ou étudier.

Eidrich laisse quelques secondes à la journaliste pour prendre quelques note de son monologue. une fois qu'il vit la plume de la femme ralentir, il reprit tranquillement.

- Et cela n'est valide que pour les 3 premières années. Les 3 suivantes sont assez similaires, mais inclus des stages pratiques en interne dans le grand hôpital ou dans les laboratoires qui occupent 40% du temps d'étude. Les 3 dernières années se passent quasiment que sur le terrain, ceux qui reviennent en cours ne sont là que pour combler leurs lacunes ou parfaire leur savoir. Normalement, au bout d'environs 9 ans d'études, vous êtes diplômé et travaillez officiellement à l'Apothicariat. Ça peut paraître beaucoup, mais nous essayons de faire en sorte que tout se passe de manière fluide et simple. Il n'y a quasiment aucune différence entre les étudiant de premières années et celles de 7ème année, à part l'age et les connaissances. La médecine est un domaine relativement froid et morbide pour certains, donc nous nous efforçons de rentre l'Apothicariat aussi chaleureuse et bienveillante que possible. Même si cela n'est pas mon fort.

Il sait très bien que ce système n'est pas forcément le meilleur, et c'est ce qui compte. Quel intérêt de dépenser de l'argent pour des personnes atteintes de troubles mentaux alors que ses même troubles peuvent être reproduit sur des étudiants à l'esprit fragile ?
Si l'Apothicariat ne prends pas la peine d'éliminer des étudiants, c'est que ces derniers finissent la plupart du temps par partir d'eux même, ou mieux, patients du grand hôpital.

A cette pensée, le directeur haussa les épaules de manière nonchalante, et but une nouvelle longue gorgée de son breuvage.
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MessageSujet: Re: Hot isn't it?   Hot isn't it? EmptyLun 19 Nov - 21:21

Le crayon de la journaliste courait à toute allure sur le papier alors qu’elle prenait soin de croiser le regard de son interlocuteur le plus souvent possible afin de maintenir le fil de la relation qui commençait à se nouer, même si la froideur légendaire du directeur de l’Apothicariat ne semblait pas devoir se démentir aujourd’hui. Au moins répondait-il semble-t-il de bonne grâce et c’est en somme tout ce que lui demandait la journaliste, malgré le haussement d’épaule qui avait ponctué la fin de ses explications et qui avait fait tiquer intérieurement la rouquine journaliste. Il était donc hors de question de laisser le fil de leur conversation se perdre parce qu’elle aurait pris l’allure d’une simple sténographe sans intérêt pour ce qu’on lui dicte.

Elle se souvenait d’une de ses premières interviews, alors qu’elle était encore au Conservatoire. Il ne s’agissait pourtant que d’aller recueillir les confidences d’un ébéniste distingué par sa guilde en tant que meilleur artisan de l’année. Sans doute trop consciencieuse à prendre fidèlement les réponses elle n’avait sans doute pas manifesté assez d’intérêt au bonhomme dont elle se souvenait encore des favoris impressionnants. Ou bien avait-elle perdu le fil de l’entretien, toujours est-il que le menuisier avait commencé à regarder autour de lui, avant de planter là, l’apprentie journaliste qui en gardait encore aujourd’hui la cicatrice d’une humiliation cuisante. Depuis, elle avait augmenté sa vitesse de prise de note mais surtout avait retenu la leçon et quitte à passer plus de temps à se déchiffrer devant sa machine à écrire, elle gardait le plus possible le regard sur son invité, car après tout, même lorsqu’elle se déplaçait chez eux, ses sources étaient comme des invitées dans un jeu dont elle connaissait les règles bien mieux qu’eux.

Elle devait l’avouer, la prolixité d’Eidrich Palmer lui rendait la tâche plus ardue qu’à l’ordinaire lorsque les gens cherchent leurs phrases et leurs mots. Celui qui lui faisait face aujourd’hui exprimait dans sa façon de répondre toute la méthode qui le caractérisait. Entraînée à observer les pensées se construire dans les yeux de ses interlocuteurs, elle voyait la synthèse de ses propres questions se faire dans l’esprit de l’amateur d’Irish Coffee. Une fois qu’elle était aboutie, alors seulement, il répondait de façon posée mais sans quasiment discontinuer son discours. Si elle devait compter sur l’agilité de ses doigts et de son poignet, cela lui simplifiait également les choses dans sa propre analyse et presqu’à son insu, de nouvelles questions émergeaient dont elle se demandait si elles avaient bien leur place dans le thème du jour. D’un autre côté, elle ne pouvait se permettre de laisser passer l’occasion de cette interview inespérée pour faire l’impasse sur ce qui lui semblait relever d’un questionnement légitime. Finalement, il ne lui fallut pas longtemps pour se décider à demander des éclaircissements d’autant qu’au fur et à mesure que les nouvelles questions se formaient dans son esprit, elles lui paraissaient se raccrocher parfaitement aux soucis que pouvaient avoir les Excelsiens de l’Apothicariat et de la formation qu’il dispensait. Elle adressa un sourire reconnaissant à Eidrich Palmer avant de pousser ses interrogations plus avant.

« Voilà des réponses des plus précises et votre souci de prendre soin de vos étudiants est tout à fait louable et ceux-ci doivent vous en savoir gré. D'autant que si les bourses d’aide du Conservatoire ont fait grand bruit au moment de leur création, elles sont bien en deçà de ce que vous proposez dans le plus grand anonymat. »


En elle-même, elle appréciait l’ironie de la chaleur de l’Apothicariat comparée à la froideur assumée de son directeur. Mais il n’était pas le seul à faire fonctionner son institution et les questions de personnalités devaient sans doute être dissociées de ce que l’université pouvait offrir aux étudiants. Pourtant, elle ne se laissa pas distraire par des considérations annexes pour poursuivre son introduction en même temps qu’elle notait dans un coin de son carnet “vérifier”.

« Cependant certains points ne me paraissent pas très clairs. Veuillez m’excuser si je n’ai pas tout compris. »

L’entrée en matière était prudente. Elle n’était pas à l’abri de ne pas avoir fait le lien entre tous les aspects du discours du directeur en face d’elle. Se montrer sûre d’elle, voire arrogante n’aurait servi à rien. Parfois elle pouvait se laisser aller à la raillerie, l’ironie, jusqu’à l’insolence même mais rarement dans le cadre de son travail. D’ailleurs, si elle devait tenter de se rappeler la dernière fois que cela lui était arrivé, elle aurait eu bien du mal. Il y avait bien sûr eu cette malheureuse entrevue avec son confrère du Vox, mais on ne pouvait pas dire que ce fut dans le cadre du travail tant il n’avait s’agit là que de subir les jugements à l’emporte pièce d’un drôle de journaliste dont elle n’était pas parvenue à comprendre la façon de penser.
Elle dessina un petit astérisque devant le premier point qu’elle allait aborder.

« Vous serait-il possible de préciser la contradiction apparente entre le fait de privilégier la qualité plutôt que la quantité et celui de financer tout le monde et de ne refuser que peu de monde si j’ai bien compris les modalités de recrutement ?”

Elle prit le temps de déglutir et de repousser la soif qui revenait trop vite l'assaillir, avant de poursuivre.

“Dans le même ordre d’idée, si j’ai bien compris encore une fois… »

Elle adressa le sourire innocent de la jeune femme qui n’est pas forcément très perspicace.

« … votre système d’évaluation n’est pas éliminatoire. Ma question porte donc sur les avantages de l’Apothicariat à entretenir financièrement des étudiants, peut-être inaptes à poursuivre leur formation. »

Un visage s’imposait de plus en plus dans l’esprit de la journaliste et ce que venait de lui révéler son interlocuteur soulevait bien des problèmes d’incohérence entre ces deux personnes. Elle ne pouvait pas douter de la bonne foi du magister en face d’elle, mais dans ce cas, d’autres mensonges venaient la tarabuster… Il lui fallait attendre la confirmation de ses soupçons et donc patienter encore quitte à poursuivre sur les autres interrogations qui émaillaient encore les feuillets de son carnet. Un nouvel astérisque vint compléter la constellation qui se dessinait petit à petit au milieu de ses notes.

« Pour être tout à fait honnête, compte tenu que la plupart des gens d’Excelsa ne sont pas lettrés à l’exceptions de la bourgeoisie et de quelques chanceux qui ont pu fréquenter l’école au lieu de travailler dès six ans, l’utilité des bourses universelles pourrait échapper à beaucoup. Qu’en pensez-vous ? »

Son rôle était bien de poser les questions qui clarifient les positions de ses interlocuteurs, aussi elle attendait sereinement les réponses du patron de l’Apothicariat et se permit même de prolonger innocemment ou presque son questionnement.

« Je me pose une autre question qui ne vous semblera peut-être pas en lien direct avec notre sujet _ pardon donc pour ma curiosité maladive, mais la politique volontariste que vous décrivez, a un coût. Comme le Conservatoire et l’Académie, vous bénéficiez des crédits bien insuffisants de notre cité, peut-être de quelques mécènes, mais est-ce suffisant pour financer les bourses d’étude de tant d’étudiants ? Avez-vous des sources de revenus annexes propres à votre université ? Je me permets de vous poser la question car dans le même temps, les hospices du prieuré sont de notoriété, désargentés et ne peuvent dispenser tous les soins nécessaires à la population et se débattent avec les problèmes inhérents au manque de moyens : personnel insuffisant et hygiène déplorable. D’un autre côté, chacun sait que si on n’est pas un minimum fortuné, les soins de l’hôpital ne sont pas accessibles à tout le monde. »

Le granité attira ensuite sa main et elle aspira une longue goulée rafraîchissante de son verre maintenant recouvert de buées. Le filet glacé qui courut le long de sa gorge fut accueilli comme une bénédiction par tout son corps et lui permit de contenir une question qui lui tenait à cœur mais qu’elle devait encore différer.
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