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 Lève les bras en l'air et oublie ton coté sombre. [Lyssia]

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Izei Ingenoc
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Izei Ingenoc

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MessageSujet: Lève les bras en l'air et oublie ton coté sombre. [Lyssia]   Lève les bras en l'air et oublie ton coté sombre. [Lyssia] EmptyVen 7 Juin - 11:29

On courait après un type qui a tué des prieurs. Je n'en sais pas plus. Je m'en fichais, je suivais les autres. J'avais la confiance.

C'était une erreur. Le mec sait aussi s'y prendre pour tuer des vicaires. Quelque chose a explosé devant nous, j'ai pas vu ce que c'était. L'instant d'avant on marchait dans une ruelle sale entre deux entrepôts près des docks, et celui d'après le monde a viré au rouge et au noir. Mes deux collègues sont morts, mis en charpie sur le coup. J'ai pris des giclées de chair dans les cheveux et la bouche.

Moi j'étais un peu plus éloigné de l'explosion, alors j'ai volé à cinq mètres projeté par la puissance du souffle. J'ai arrêté brutalement ma course contre de la maçonnerie. Brisé par l'apocalypse qui venait de me tomber dessus, je me suis écroulé au sol comme une poupée de chiffon.

Je suis dans un des entrepôt, j'y suis rentré en passant à travers le mur. Une partie de ma manche gauche a brûlé, et le tissu est en train de fondre sur ma peau. Je suis sourd et aveugle à cause de la suie, de la déflagration qui m'a déchiré les tympans et du choc violent que j'ai subi. Je ne me relève pas, parce que je n'y arrive pas. C'est la panique.
Une silhouette vient vers moi. Je lui envoie mes blessures par magie, je n'ai pas besoin de réfléchir pour.

« Ah, tu fais ça toi ? »

La voix me dit quelque chose, féminine et rauque, mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir. Quelque chose me pique dans le cou, et puis une sensation de brûlure dans les veines. Un étau dans la poitrine. J'ai du mal à respirer. On vient de me droguer. La magie cesse immédiatement.

Je porte les mains à mes hanches pour saisir mes flingues. Mes gestes sont maladroits et je suis vautré sur le flanc, pas la meilleure position pour la réactivité. Je me prends un gigantesque coup de pied dans le visage. Et puis la femme m'écrase la main avec son talon. Je finis par être désarmé sans trop d'effort. Elle me met une putain de dérouillée. Ventre, entrejambe, les côtes, le nez, tout y passe. Ensuite elle ramasse mon flingue pour me mettre une balle dans la tête.

Là ça aurait dû se finir très vite. Mais mon flingue a été gravement abîmé par les événements précédents. Il lui explose quasiment dans la main. Je me prends quelques éclats de métal dans l'épaule, mais mon cerveau reste à l'intérieur de mon crâne, et pas en bouillie sanguinolente tout autour. J'entends la femme crier de douleur, comme un écho lointain entendu à travers une vitre. Je dois avoir au moins un tympan bousillé dans l'histoire.

Je sens qu'on me tire par les chevilles. J'essaye vainement de m'accrocher au sol avec mes mains poisseuses de sang, mais le passage à tabac a vraiment entamé mon dynamisme. Je crois que j'ai l'os pelvien pété tellement elle m'en a mis dans les couilles. J'agrippe faiblement un pied de meuble quelconque qui traînait là. La femme achève de me mettre les derniers coups de pied qui me séparaient de l'état de petit chose sanguinolente qui veut seulement que ça s'arrête. Je me laisse traîner sur plusieurs mètres.

Je sens que je bascule dans le vide, pour une chute de deux mètres environs. Je ne sais pas trop, je me suis brièvement évanoui à la réception parce que je suis tombé sur mon coude fracturé. Ça pue et il y a des trucs mous autour de moi, des trucs humides, ça grouille un peu. Des cadavres. 'sais pas. 'veux pas savoir. Il fait tout noir, très froid. J'ai du mal à respirer. C'est une cave, un trou dans le sol, les égouts ?

Il n'y a plus aucun bruit. C'est ça le plus terrifiant. J'ai déjà frôlé la mort, mais on ne m'a jamais enterré vivant. Il se passe beaucoup de choses horribles dans mon cerveau. Je me mets à sangloter très doucement.
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Lyssia Oskario
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Lyssia Oskario

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MessageSujet: Re: Lève les bras en l'air et oublie ton coté sombre. [Lyssia]   Lève les bras en l'air et oublie ton coté sombre. [Lyssia] EmptySam 8 Juin - 23:28

Je l’ai entendu complètement par hasard en passant devant une pièce dont la porte était mal fermée. Ça m’a stoppée tout net… mon professeur préféré a disparu. On a retrouvé des morceaux de ses équipiers, du sang plus loin qui devait lui appartenir, un bout de son manteau… et c’est tout. Aucune autre trace de lui…

Au début j’ai pensé à entrer comme une tornade dans la salle en ouvrant ma grande gueule pour exiger qu’on me charge de le retrouver… et puis je me suis dit que le fait d’être la chouchoute du Premier Prieur ne devait probablement pas m’ouvrir cette porte-là. Un vicaire qui manque à l’appel, surtout un doué même s’il est cinglé… ça la fout mal. Ils vont mettre des types vachement plus forts que moi sur le coup. C’est d’ailleurs très probablement une très très bonne chose pour lui, j’ai beau être très douée pour me fondre dans le décor et récolter des informations, j’ai pas beaucoup de flair pour traquer les disparus.

Du coup, au lieu de piétiner ma propre crédibilité avec mes gros sabots, je me suis contentée de bien écouter tout ce qu’ils avaient à dire sur l’incident (lieu, heure et tout le bordel), puis je me suis faite toute petite et toute discrète pour retourner jusqu’à ma chambre. Je me suis habillée en civile, j’ai pris le temps de me teindre les cheveux en noir histoire de passer inaperçue (pas pratique ma couleur de cheveux quand on veut être invisible…), j’ai dit à l’un de mes camarades que j’avais une mission secrète histoire qu’il pointe pour moi à la salle d’entrainement… et puis je me suis glissée dehors comme une criminelle.

J’ai suivi l’un des vicaires chargés de retrouver Izei. Celui qui avait l’air d’être le plus motivé/efficace… grossière erreur. J’ai compris ce qui le motivait quand il a bifurqué juste avant les quais pour aller « examiner » l’intérieur d’une taverne réservée aux marins… il est probablement allé contrôler la qualité de leurs liqueurs… plusieurs fois… Connard. Toi, je vais te balancer à Otton quand je serais sûre de ne pas avoir trop de problèmes pour avoir pris l’initiative de chercher mon professeur.

Après ça, j’ai enquêté. Longtemps… qui que soit la personne qui avait fait exploser les collègues d’Izei et fait disparaitre un vicaire confirmé (ce qui est déjà un sacré exploit en soit), elle est restée extrêmement discrète… un truc de fou. Il m’a fallu deux jours pour tomber sur un idiot complètement bourré qui se vantait d’avoir récupérer des morceaux de flingue d’un vicaire à demi mort. ‘Tain… si c’était moi à ta place, je me vanterais jamais de ça à voix haute mon garçon… jamais… tu vas mettre très longtemps à crever si je remets la main sur toi après avoir retrouvé Izei… très très longtemps…

Je l’ai suivi. A un moment il m’a repérée… alors je l’ai dragué. En mode ultra bourrée aussi… il m’a fourré sa langue dégueulasse dans la bouche, j’ai fait semblant d’adorer ça, et puis un s’est soutenu mutuellement en faisant plein de détours pendant qu’il me ramenait à sa « planque, t’aimes les mauvais garçons hein ma belle ? ». Y’avait plein de gens. Il s’est fait engueulé pour avoir ramené une étrangère à « la cause » ici… La cause ? Oh putain des fanatiques de va savoir quelle idée bidon… génial… les fanatiques ils sont horribles… y’a rien de pire que de se battre contre un type qui est fondamentalement convaincu qu’il se bat pour quelque chose de juste. J’ai envie de gerber… à la place, j’ai souris bêtement, j’ai chanté un truc sans queue ni tête, et je suis tombée sur le type à la langue gluante. Pendant qu’il me traine dans un coin pour me tripoter, j’en profite pour observer autour de moi… par terre, y’a une longue trainée de sang… une piste qui s’arrête tout net sous un fauteuil posé sous le cul d’une femme à la main bandée.

Honnêtement, elle aurait pu être une très belle femme… mais le tatouage qui lui mange la moitié du visage est dégueulasse, il lui manque un œil et le bandeau qu’elle met devant pour avoir l’air méchante est passé de mode depuis des lustres… et puis franchement… un coup de peigne ça n’a jamais tué personne madame… elle a l’air de sortir d’une tornade… elle me donne envie de lui sauter à la gueule en hurlant et en brandissant une brosse à cheveux…

Quand je sens la main du poulpe dans ma culotte, je réalise que j’ai oublié de faire semblant de dormir, alors je m’écroule contre lui. L’alcool fait des ravages, j’ai déjà vu des Frères se ridiculiser de la sorte plusieurs fois. Il jure, il me secoue… et finalement il va se secouer la mangouste tout seul dans son coin à lui, me laissant cuver tranquillement. Parfait. Je reste comme ça un long moment… les heures passent, le soleil se couche, les gens se dispersent… mais la pétasse à la chevelure dérangeante persiste à garder son cul vissé sur le fauteuil… au bout d’un moment, quand tout le monde est parti roupiller quelque part, je comprends qu’elle s’est endormie. Là… au-dessus de ma seule piste.

Pendant des plombes je reste là sans broncher à imaginer des plans tous plus débiles les uns que les autres pour aller ouvrir la grille sous la table et jeter un coup d’œil sans qu’elle se réveille… j’suis nulle pour ces trucs-là moi… j’exécute les plans, je les mets en œuvre… c’est pas moi qui les invente normalement… Pas pour des trucs dans ce genre là en tout cas. Finalement, c’est pas une idée de génie qui me tire de mes sombres pensées… c’est une violente douleur dans les côtes qui m’arrache un couinement de surprise et de douleur.


- Je sais que tu dors pas… je sais aussi que t’es pas bourrée…

J’ouvre un œil… merde… je frise la crise cardiaque en voyant cette crinière effrayante aussi près de mon visage. J’ai un mouvement de recul et elle en profite pour me saisir à la gorge. Elle est forte la garce, elle me soulève, me remet debout, puis me plaque contre le mur un peu plus haut… du coup j’ai les pieds qui battent vainement dans le vide et contre la pierre froide.


- C’est toi qu’ils ont chargée d’enquêter ? La vache, tu dois être vraiment douée pour être sur ce coup alors que t’es aussi jeune… j’suis impressionnée.


Elle a la voix rauque… c’est la seule chose que j’arrive à noter. Je suis aveuglée par le manque d’oxygène et par la quantité de cheveux qui s’étalent devant mes yeux. Comment elle m'a démasquée cette sale pute ?

- Montre-moi ce que tu sais faire.


Une horrible douleur fait exploser plein de lumières dans ma tête. Elle m’a planté une lame entre les côtes… Juste là où il faut pour que ça ne touche rien de vital mais que ça fasse super mal. Elle s’y connait… La puissance de la souffrance et de la surprise déclenchent un réflexe que je ne sais pas encore maitriser… j’aurais aimé que ça me fasse me téléporter loin d’ici, mais ça se contente de me faire disparaitre un instant pour réapparaitre exactement au même endroit. Elle éclate de rire.

- Une novice… on m’a envoyé une putain d’apprentie… Et pas une douée en plus. Ma pauvre petite, tu sais pas où t’es tombée… Enfin, au moins je vais pouvoir m’amuser un peu. La douleur ça me connait, et celle des autres ça m’plait vachement. Aller, défend-toi gamine, lutte pour sauver ta vie !


Elle me lâche et me laisse même le temps de me reprendre avant de commencer à me frapper. Je suis peut-être nulle question magie de la douleur, mais j’ai reçu un très bon entrainement physique. S’en suit un combat acharné durant lequel je réussi même à porter quelques coups qui lui arrachent des grognements douloureux. Je pense que ça la vexe, parce qu’elle me balance un coup dans la blessure sanglante qu’elle m’a infligée, et ça me fait atterrir en plein sur son fauteuil. J’ai super mal, j’peux à peine bouger… Dans un élan de désespoir, je tire sur la grille en gémissant, et je réussi à ouvrir le trou sombre en dessous. Je ne vois rien, c’est tout noir… et la masse de cheveux informe s’est à nouveau jetée sur moi pour me frapper en plein sur la tempe. Je vois trente-six chandelles et je m’écroule sur le fauteuil… Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. Je la vois triple… du coup je ne sais pas trop quelle furie est en train de foncer vers moi, mais il est hors de question que je renonce sans me battre jusqu’à la toute fin. Je pousse un cri d’encouragement pour moi-même et je me jette à sa rencontre… mais je glisse sur la flaque de sang qui s’est formée en dessous de moi, je tombe sur elle. Surprise, elle essaye de m’éviter en pensant que je vais l’attaquer d’une manière imprévisible, je tombe, elle trébuche sur moi, s’assomme d’un coup sec contre l’accoudoir du fauteuil qui se brise sous le choc… et puis plus rien. Je prends le temps de reprendre mon souffle, terrifiée à l’idée qu’elle puisse se réveiller avant que j’ai pu m’enfuir… mais non. Rien. Y’a du sang sur son front. Elle respire, mais elle est salement dans les vapes. Cool… j’suis trop forte…

Je commence à ramper en direction de la sortie, agréablement surprise que tout notre bordel n’ait rameuté personne… mais j’entends un faible gémissement aux sonorités familières provenir du trou… merde.

Il me faut un moment pour réussir à mettre le feu à un morceau de bois, mais j’y arrive. Normal, j’suis super forte, je viens de mettre KO une adversaire plus forte que moi alors qu’elle avait des cheveux partout. Je me laisse tomber dans le trou avec ma torche improvisée, et j’atterri sans trop de couinements douloureux sur une masse spongieuse et gémissante. Je déplace ma source de lumière… et je me fige.


- Pro… Professeur ?


Je bondis comme je peux ailleurs que sur lui. Il gît, affreusement mal en point, sur un tas de cadavres à des stades différents de décomposition. Je me détourne et je vomis copieusement. Horrible… vomir quand on a un trou entre les côtes ça fait vachement mal. Rapport aux contractions de l’estomac, j’en sais rien, mais je passe un sale moment…

Ça va mieux. Je me retourne vers lui… et je vois un rat passer avec un orteil à demi décomposé entre les dents. Il s’arrête, me regarde, puis reprend son chemin… je me remets à vomir.

Ce n’est que quand je commence à entendre du bruit en provenance du trou au-dessus de nous que je réalise que ce n’est pas le moment de rendre son indépendance à mon déjeuner.


- Désolée, ça va faire mal…

J’attrape mon professeur par le bras, et je le traine tant bien que mal sur plusieurs mètres, jusqu’à ce qu’on arrive à un angle. Je nous cache derrière au cas-où quelqu’un ait l’idée de descendre voir ce qu’il se passe dans les égouts… mais non. Personne. La Chevelue doit toujours être dans les vapes. Je profite de ce moment de répit pour larmoyer un coup. J’ai mal, Izei est bien plus mal en point que je ne l’ai jamais vu, ça pue la mort, un rat nécrophage m’a regardée dans les yeux et j’ai un cheveu de l’autre cinglée sur le bras… c’est trop pour moi.

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