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 Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes [oneshot]

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Salwa Hawabazzi
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Salwa Hawabazzi

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Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes [oneshot] Empty
MessageSujet: Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes [oneshot]   Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes [oneshot] EmptySam 27 Oct - 21:59

L’Académie ! Sources des savoirs scientifiques d’Excelsa en dehors de la médecine ! Jalouse de ses savoirs, une de ses connaissances en avait fait l’expérience. D’ailleurs il lui avait indiqué que si elle pouvait avoir accès à des ouvrages scientifiques ayant trait à sa passion qu’était l’électricité, elle aurait toute sa gratitude. Évidemment, il n’en fallait pas plus pour lancer la journaliste sur la trace d’un tel ouvrage. Elle avait en tête et en notes tout ce qu’il lui avait révélé sur cette source d’énergie et s’était lancé comme défi de trouver des parutions récentes sur le sujet. Le tout était de savoir comment s’y prendre. En effet si une immense bibliothèque était ouverte à tous, les fonds les plus avant-gardistes étaient jalousement gardés hors de regards des personnes non autorisées ont elle faisait partie bien évidemment.

Atteindre l’Académie était à la portée du premier venu, à droite de l’Avenue de Myre, elle était bien trop vaste pour en surveiller toutes les entrées et après tout, ce n’était qu’un campus et non une caserne. Pénétrer la bibliothèque publique était également une formalité mais atteindre le précieux fond qu’elle convoitait était une autre paire de manches. En revanche, se poster aux alentour de ses murs pour observer les étudiants et leur style n’était pas bien difficile à la rouquine habituée à infiltrer tous les milieux. Trouver les bars et les tavernes où les étudiants allaient noyer le stress des examens relevait même du jeu d’enfant. Elle se souvenait parfaitement de ses années d’études au Conservatoire et comme chaque bande était prévisible, de retrouvant toujours aux mêmes endroits, aux mêmes tables dans le même coin de leur repère.

De même, pénétrer les locaux en dehors de quelques amphis était un peu plus compliqué. Les ateliers non réformés étaient sous clé par mesure de sécurité se disait-il dans les couloirs. La rouquine s’était offert une reconnaissance dans la place.

Pour ce faire elle avait adopté une tenue classique d’étudiante que son âge lui autorisait encore. Chemise blanche dont la chaleur gardait ouverte au moins trois boutons ouverts et dont les pans indociles ne restaient pas toujours dans le pantalon. Celui-ci, écossais gris à la coupe fluide dont le motif avait le mérite de noyer les tâches et les accrocs et de laisser l’air des chaudes journées circuler. Des bretelles tentaient de le maintenir à la taille de la rouquine qui avait remonté ses cheveux en une queue de cheval haute sous un chapeau melon râpé dont le noir tirait depuis longtemps sur le gris souris car les étudiants n’ont que les moyens de recycler les vieilles fripes de leur famille. Elle le portait bas sur la nuque dégageant ainsi son visage. Oubliés le parfum et le maquillage. Si ses courbes étaient noyées dans des habits une taille trop grand, son visage ne pouvait cacher sa féminité mais elle n’allait pas non plus se défigurer ! Elle avait juste ajouté à son regard de grandes lunettes rondes en écaille et aux verres neutres derrière lesquelles elle papillonnait de ses grands cils perdus dans des réflexions que seul la machine pouvait peut-être percer.

Un malheureux dossier cartonné serré devant elle et le crayon derrière l’oreille elle avait fait le tour des différents lieux de l’Académie et en particulier de la bibliothèque mais dès l’arrivée devant le fond des recherches, il fallait présenter sa carte de membre de l’Académie, elle avait donc passé son chemin non sans noter au passage l’organigramme du saint des saints. Cela pouvait toujours servir.

Elle parvint très vite à la conclusion que pour y pénétrer elle devrait être introduite par une personne autorisée et pour se faire, elle devrait entrer en contact avec l’une d’elle. Cela demandait un peu de stratégie et sans doute beaucoup d’improvisation. Le tout ne lui faisait pas peur à priori mais il lui faudrait peut-être du temps pour arriver à ses fins et du temps, elle en avait peu. Heureusement, un peu de finance du journal pouvait faire tomber quelques barrières et puisqu’elle n’était pas sur la piste du masque, elles lui furent accordées sans trop de problème dans la mesure où elles n’étaient pas extravagantes.

Première étape se trouver un appât digne de ce nom sous la forme d’un ouvrage pas trop ancien en vente libre dans les librairies d’Excelsa sur les avancées de l’électricité. Ce ne fut pas très compliqué à dénicher. Ce qui le fut un peu plus ce fut de le parcourir suffisamment pour savoir de quoi il parlait même si elle n’avait pas les compétences pour tout comprendre. Le sommaire et les premières lignes de chaque chapitre et les illustrations principales pouvaient lui permettre de donner le change au premier abord en tout cas. Cela lu permis en même temps de casser la reliure du bouquin et de le laisser tomber histoire qu’il ne paraisse pas trop neuf. Ce jour-là, la nuit fut courte car tout ceci ne se fait pas en deux minutes.

Pourtant, elle devait se lever de bonne heure afin de se trouver à l’endroit qu’elle avait repéré un peu avant le début des cours. Lorsqu’elle entra dans le bar dans la tenue qu’elle était contrainte de porter ces derniers jours pour construire sa crédibilité, son regard se posa immédiatement sur les trois tables accolées dans le coin à droite en entrant. Comme espéré elles étaient inoccupées et un soulagement parcourut les pensées de la journaliste qui avait investi beaucoup de temps dans cette histoire et désirait la mener à son terme le plus vite possible. Elle prit donc place sur la banquette râpée adossée au mur. Elle comprit immédiatement pourquoi les étudiants avaient élu ce coin. Depuis ce coin on pouvait voir tout ce qui se passait dans la salle et même dans la rue à travers la vitrine dont les claustra protégeaient des regards mais surtout de la chaleur extérieure. Quelle meilleure place pour des potaches pour partager quelques verres tout en dégoisant sur les profs, les autres clients et même les gens dans la rue. Il suffisait de se concentrer sur un travail et l’encoignure devenait un bureau à ceux qui avaient du travail personnel à mener à bien comme c’était le cas de l’a rouquine qui posa son livre ouvert devant elle, accompagné des notes de la nuit.

Dans la salle quelques individus finissaient un café ou un ballon de rouge avant de reprendre le travail. Après quelques allers et venues il ne resta bientôt plus qu’une femme et un garçonnet assis à la table à l’autre bout de la salle.

Le patron se hasarda vers Salwa en s’essuyant les mains dans son tablier.

« Miss… Cette table… »


Elle ne leva pas les yeux et tourna sa page pour finir de noter une équation plus longue que les autres.

« Hum ?
_ C’est que d’habitude d’autres étudiants l’occupent…
_ Bien sûr… mais il n’y a personne si ? »


Elle avait fini par lever ses yeux émeraudes vers le collier de barbe qui prolongeait la couronne chauve du peu de cheveux qui restait au bonhomme visiblement gêné.

« Bien sûr mais…
_ Et puis je suis étudiante aussi… Je pourrais avoir un demi s’il vous plait ?
_ Et bien…
_ Merci. »


Le remerciement avait été chanté comme par une petite fille qui vient d’obtenir un glace de ses parents. Elle replongea dans sa lecture et ses notes tandis que le tenancier s’éloignait, un peu décontenancé.
Le moment était venu de donner le change. Elle se plongea donc dans les suites de la lecture de l’ouvrage sans laisser paraître qu’elle ne comprenait pas tout ou plutôt si que l’ouvrage était ardu, vraiment ardu. Elle n’avait pas beaucoup à se forcer. Si elle comprenait trois phrases consécutives, elle en souriait d’un réel plaisir mais ce n’était pas son but. Quand-aux équations elle se contentait d’en recopier certaines. Les mathématiques qu’elle maîtrisait ne lui permettaient pas de comprendre quoi que ce fît d’elles et elle sautait rapidement à la conclusion. Pour finir de donner le change, elle laissait échapper de temps à autres des soupirs désolés alors qu’accoudée sur la table et la tête baissée, elle prenait son crâne entre ses mains, les doigts enfoncés profondément dans ses cheveux tombant sur ses notes. De temps à autre elle se rejetait contre le dossier de la banquette, le bassin glissant en avant, un peu avachie de fatigue d’avoir usé son esprit sur des notions inaccessibles. Son crayon jouait entre ses dents tandis qu’elle réfléchissait à un passage plus âpre que les autres.

Enfin, ce qu’elle attendait arriva. La porte du bar tintinnabula de son petit carillon pour annoncer un client. A sa dégaine, elle n’eut pas de mal à comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un ouvrier de l’industrie ni même d’un mineur. Une musette de toile grossière en bandoulière et rejetée sur les fesses, il jeta un regard offusqué à la fille qui avait décidé de s’incruster à une table que tout le monde savait leur être réservée à lui et ses camarades. Tandis qu’il se résignait à se diriger vers le comptoir, la jeune femme le détailla au-dessus du col du le boc dans lequel elle faisait mine de trouver la fraîche que le fond de bière pouvait apporter. Un pantalon de toile légère qui avait dû être blanc à une certaine époque laissait pendre un des pans d’une chemise blanche à fine rayure bleues et assez largement ouverte sur une poitrine glabre Un gilet beige qui se voulait bourgeois complétait la mise du nouveau venu dont des cheveux crépus pourtant assez courts soulevaient un chapeau mou sans forme et déjà imprégné de sueur. Pas autant que précédemment si Salwa en croyait l’auréole blanchâtre qui courait autour du feutre. Sa peau sombre brillait de paillettes que le soleil y avait déposées


Il échangea quelques mots avec le patron et finit par hausser les épaules. Une raclette en bois vint araser le demi qui venait d’être posé sur le zinc et les verres tintèrent alors que les grosses mains les lavaient pour les prochains clients. Le jeune homme se retourna, accoudé au comptoir et trempa ses lèvres dans son boc en regardant la fille penchée sur son livre. Il aspira prestement la moustache blanche qui s’était dessinée sous son nez. Visiblement il ne savait pas sur quel pied danser. Il finit par se diriger vers la table occupée par la rouquine importune, son demi dans sa main droite. Elle releva la tête lorsque l’ombre masculine se projeta sur son travail tandis qu’une main venait fermer à demi son livre pour en lire le titre. L’homme pivota un peu pour se mettre en position de lire les notes de la fille. Souleva brièvement les premières pages de son carnet sous le jade du regard curieux et silencieux de la jeune femme qui posa doucement son crayon sur le table.

Pas facile hein?
_ …
_ Etudiante?
_…
_ Je ne t’ai jamais vue. Pourtant avec de cheveux comme les tiens, tu ne dois pas passer inaperçue…


Il souleva un mèche rousse et elle écarta doucement la main intrusive.

“Et toi? Etudiant? Je ne t’ai jamais vu non plus. Pourtant avec un sans gêne comme le tien…”

Il éclata de rire.

“Tu as raison.”

Il lui tendit une main franche qu’elle saisit tout aussi directe.

Alessandro Enríquez Villalpando
_ Mariana Correia. Tu viens souvent ici?
_ Tu peux même dire que tu es dans notre quartier général
_ J’ai de la chance alors.
_ Hum…”


Il ne put en dire plus car un couple pénétra dans le bar.

Hey Alessandro! Déjà là?
_ Salut Alex!”


L’homme était un athlète hâlé et aux cheveux noirs luisant de gomina vêtu presque à l’identique d’Alessandro hormis le gilet bordeau et les sandales qui remplaçaient les souliers impeccablement cirés du sieur Villalpando. Quand-à la femme, elle semblait une parfaite réplique féminine de son compagnon. Les cheveux épais mais tirés en arrières en un chignon serré, elle s’approcha du premier arrivé pour l’embrasser.

Tu vas bien?
_ Oui oui tout baigne. Ton frère a réussi à te traîner parmi nous?
_ Je n’ai pas besoin qu’on me traîne où que ce soit pour m’y rendre”


Elle lui assena un coup de poing complice dans le creux de l’épaule.

Son cours de résistance des matériaux a été annulé ce matin…
_ Ca me donne une occasion de me joindre à vous.


La jeune femme adressa un sourire forcé à Alessandro. Je genre de sourire propre à vous faire remarquer qu’on n’est pas aussi absent que certains voudraient le faire croire.

Parfait!
_ Mais tu ne nous as pas présenté ta nouvelle amie…”


Elle s’était maintenant tournée vers Salwa avec un sourire curieux.

Nous venons de faire connaissance. Je vous présente Mariana
_ Mariana? Moi c’est Mayyasah Dagher
_ Enchantée.
_ Qutaibah, le grand frère.
_ Enchantée

La rouquine fit glisser son regard des uns aux autres.

Vous êtes tous étudiants à l’Académie?
_ Exact. Et toi?
_ Moi hélas non, mais j’essaie de m’échapper de temps en temps pour assouvir ma curiosité. Mais vous ne voulez pas vous asseoir? Je vous invite dans votre QG!”


Les trois étudiants ne purent retenir un rire amusé et beau joueur. Mayyasah s’assit à côté de la journaliste tandis que les garçons se tiraient en face d’elles une chaise à grand bruit de pied sur le carrelage sonore. Salwa rangea ses notes et referma son livre. La brunette la regardait avec curiosité.

“En tout cas tu peux te targuer d’avoir chasser le clan de son antre.
_ Elle a déjà réussi à résister à Gerth alors…
_ Si on prenait quelque chose? Pour moi… Et bien comme vous.
_ Pareil.”


Qutaibah hella le barman.

“Gerth! Deux demis s’il te plait!”

Le dit Gerth hocha la tête et sortit deux boc qu’il approcha du col des robinets à pression. En attendant les consommations, Mayyasah se pencha vers sa voisine de table.

“J’ai cru comprendre que tu t’intéressais à l’électricité?...”

Elle indiqua du regard le livre qui patientait sur le bord de la table.

Hum? Ah! Oui en effet, mais seule, sans cours c’est un peu compliqué et frustrant aussi. Et vous vous êtes dans quel domaine?
_ Moi, quatrième année en résistance des matériaux. Je fais aussi partie d’un des labos de recherche.
_ Comme toujours, elle est trop modeste. Elle est major de sa promo et repérée depuis longtemps par le magister de sa spécialité pour le seconder dans ses recherches. C’est dire comme la suppression du cours de ce matin est terrible pour ma soeur.”


Visiblement, Qutaibah était très fier de sa soeur et c’est à peine s’il poursuivit pour indiquer ce qu’il faisait.

“Mécanique de fluides, quatrième année.”


Il prit un air navré devant le regard étonné de Salwa.

“J’ai eu une première année un peu compliquée
_ Dis plutôt que tu confondais le chemin de l’Académie avec celui des fumeries.”


Alessandro avait le sourire goguenard de celui qui adore chambrer son ami et lui mis le bras autour des épaules pour se faire pardonner.

“Cinquième année en astronomie.
_ Astronomie?! Ce doit être passionnant aussi!
_ C’est la science la plus passionnante tu veux dire!”

Le jeune homme n’avait pas l’air de mesurer ses propos et son enthousiasme était touchant à voir et entendre.

“Savez vous que nous sommes en passe de déterminer la position d’une planète sans l’avoir jamais vue?...
_ Coupez lui le sifflet sinon nous ne l’arrêterons plus et il va oublier qu’il doit tout aux mathématiques!”


Ils partirent d’un éclat de rire pendant qu’Alessandro se grattait le crâne d’un air faussement gêné.

Riez, riez! Vous viendrez tous me manger dans la main lorsque je serai Directeur de l’Académie…
_ Monsieur manque un peu d’ambition!


Visiblement, Mayyasah maniait l‘ironie avec bonheur et la rouquine goûtait son esprit avec plaisir même si le futur directeur était sympathique et ne se prenait pas tant que cela au sérieux, mais se contentait de sa passion pour son domaine d’étude. Les deux femmes échangèrent un coup d’oeil complice qui ne passa pas inaperçu chez les deux jeunes hommes et c’est le grand frère qui se permit une réflexion.

Attention à nous mon vieux! Si nous ne nous méfions pas nous allons nous faire laminer par les filles et ce sont elles qui finiront directrice et qui leur mangerons dans la main.
_ Il faudrait d’abord que j’entre à l’Académie et en plus je n’en suis qu’à tenter de rassembler des informations qui me serviraient de cours…”


Elle avait lâché son désappointement avec le sourire. Après tout elle avait une image de fille positive à camper. Elle prenait donc du recul sur la frustration que la fondue d’électricité pouvait ressentir. chaque chose en son donc. De même qu’elle avait lâché cette sonde au cas où et parce que la conversation s’y prêtait , mais qu’elle savait qu’elle ne devait pas se précipiter dans son approche. Après tout, elle avait sous la main trois brillants étudiants, ils ne devaient pas être nés de la dernière pluie et devait avoir oublié d’être stupides. elle ne pouvait donc pas les entreprendre trop directement et en même temps, ils pouvaient être des portes d’entrée idéales vers ce qu’elle voulait obtenir.

“Mais pourquoi tu n’entre pas à l’Académie?”

Alessandro pouvait apparemment s’intéresser à autrui en plus des planètes invisibles.

“Le commerce de mes parents. Assez florissant pour leur donner trop de travail et pas assez pour me payer des études. Je travaille donc avec eux et je ne peux pas tout faire. De temps en temps j’arrive à me libérer du temps pour apprendre, mais je ne sais même pas si je m’y prends correctement.Au moins si l’électricité ne me mène à rien je pourrai reprendre l’affaire familiale…”

Elle sourit un peu résignée à l’astronome. Elle commençait à bien ressentir le personnage qu’elle s’était construit et elle espérait qu’il serait suffisamment crédible aux étudiants.

J’imagine la frustration! Au début j’avais dû travailler pour mes études mais au moins mon travail en dehors me permettait d’aller en cours. Là…
_ Ce n’est pas grave. Je ne dois pas être la seule dans ce cas…
_ Non mais c’est toujours triste de rencontrer quelqu’un dans ta situation.
_ J’ai une idée! On pourrait faire visiter l’Académie à Mariana! Ce n’est pas grand chose, mais elle pourra se croire étudiante pour un petit moment!...


Les jeunes gens s’entre-regardèrent. Alors que le jeune femme allait doucher leur enthousiasme.

Non mais, errer dans l’Académie, je l’ai déjà fait, mais les endroits intéressants sont tous soumis à des autorisations
_ Hum c’est vrai ça.
_ Même la bibliothèque à ce que j’ai vu.
_ Et oui, même la bibliothèque, enfin, le fond des recherches.
_  C’est idiot non? Tout ce qui s’y trouve est publié donc…
_ Publié en interne oui, pas forcément pour le grand public.
_ Il faut bien qu’il y ait des avantages à être inscrit à l’Académie! Et oui ma vieille il va falloir que tu te contentes des ouvrages du commerce.”


Alessandro lui adressa un sourire moqueur auquel la rouquine répondit par une moue revêche un peu puérile.

“Malin!”

La journaliste fit mine de replonger dans la fond de sa bière. Elle profitait des perches tendues par les étudiants mais elle ne pouvait pas se montrer trop intéressée par les ouvertures qu’ils pouvaient lui offrir. Elle devait encore laisser venir des occasions. Cela lui demandait de la patience mais aussi un petit numéro de comédienne en direction des compagnons de table. Mais a discussion se prolongeait et la rouquine ne parvenait pas à trouver l’occasion qui lui manquait. *
Elle en profitait tout juste pour en savoir un peu plus sur les trois amis. Elle se voyait mal demander tout de go à un des étudiants de lui donner accès aux précieuses ressources qu’elle convoitait et qui justifiaient tout le mal qu’elle se donnait. Seule consolation tout de même l’intérêt que semblait lui porter le grand frère aux études en dents de scie. Si elle ne parvenait pas à à ses fins, disons par des voies directes, elle pouvait envisager d’y arriver de façon moins “gratuite”.

Elle lui fit donc bonne figure, pour compenser le manque d’imagination des étudiants concernant une éventuelle visite à la bibliothèque de l’Académie. A la proposition de visiter le campus, elle avait bien pensé approcher du but mais l’évocation des interdits avait suffi à les faire passer à autre chose. C’était à se demander s’ils étaient intègres au point de ne même pas envisager ce genre de petite fraudes ou si les autorités de l’université étaient terribles au point de dissuader toute tentative. Elle se souvenait de ses années d’étude et des frasques dont elle s’était rendue coupable.

Finalement Qutaibah regarda l’horloge au dessus des alignements de bouteilles dont les liquides aux couleurs de pierre précieuses se cachaient derrière des étiquettes censées se distinguer les unes des autres et attirer le consommateur en mal d’ivresse.

“Va falloir que j’y aille moi. On m’a mis sur la conception d’un nouveau vérin hydraulique et faut que j’avance un peu.. Salut salut!..”

Il ramassa le peu d’affaires qu’il avait posé à côté de sa chaise et se tourna avec le sourire vers la journaliste.

On se revoit?
_ Je ne sais pas, faut voir…
_ Bon je file!


La porte du bar se referma derrière lui avec le tintement du petit carillon tandis que sa soeur baissait la tête avec un petit sourire. Elle fit tourner le bout de son index sur le col du box de bière encore à moitié plein mais déjà trop tiède et dont la mousse de pâmait dans le liquide ambré. Un silence s’installa, à croire que l’astronome avait soudain perdu sa faconde et que Mayyasah désirait rester perdue dans ses pensées. Lé départ de son frère semblait avoir coïncidé avec la bonne ambiance qui s’était installée entre les quatre jeunes gens et Salwa commençait à se dire qu’elle allait devoir accepter de rentrer bredouille. Si elle persévérait dans sa stratégie, il lui faudrait sans doute renouveler la rencontre et finir de mettre en confiances les trois amis. Cela pouvait s’avérer payant mais le temps lui était compté et espérait bien que les choses n’allaient pas s’éterniser avant qu’elle atteigne son but. Comme à chaque fois qu’elle se lançait dans de telles entreprises, elle devait investir une partie de son temps sur un pari sur les relations qu’elle pouvait nouer. Sur la distance, elle se devait d’être crédible. Elle rempila ses affaires avant de les ranger.

Bon! La récréation est terminée! Je dois rentrer.
_ C’était sympa de faire ta connaissance!
_ Oui, tu n’as qu’à repasser quand t’aura un peu de temps.
_ J’y penserai oui, mais je ne peux pas dire quand. Demain peut être?
_ C’est à peu près notre heure ou alors en fin de journée…
_ Ce sera peut être plus simple pour moi…”


Ils échangèrent des poignées de main cordiales avant que la journaliste ne quitte la bistrot, un peu songeuse se demandant quelle suite elle pourrait bien donner à cette première rencontre. Etait-ce vraiment la peine qu’elle s’entête dan cette voie? Elle pourrait tout aussi bien attendre l’autre entrevue qu’elle avait programmée depuis peu, mais là aussi, bien des paramètres lui échappaient et maintenant qu’elle avait réussi à s’introduire auprès d’un petit groupe, elle avait sans doute plus de chances de parvenir à ses fins qu’en ne misant que sur un seul cheval. Elle serait sans doute contrainte de retourner dans le bar le lendemain et Humphrey ne serait sans doute pas très content de la voir disparaître deux jours de suite.

Elle traversa l’avenue de Myre en manquant de se faire renverser par un fiacre. Malgré la crissement métallique des cerclages de ses roues sur les pavés, elle ne l’avait pas entendu ni vu venir perdue dans ses pensées qu’elle était. Elle se maudissait encore de son étourderie lorsqu’une voix familière l'interpella dans son dos en même temps que des pas pressés la rattrapaient.

Elle se retourna et laissa une Mayyasah une peu essoufflée la rejoindre.

“J’ai cru que je n’arriverai pas à te rejoindre.”

Elle adressa un sourire un peu gêné à la journaliste qui se demanda si elle n’avait pas oublié quelque chose dans la bar.

On peut parler?
_ …
_ C’est un peu délicat…
_ …”


La rouquine sentit que ce qui allait suivre allait peut être jouer en sa faveur et elle laissa la jeune femme hésiter sans lui venir en aide, attentive à ce qui allait suivre.

“Il s’agit de mon frère.
_ …
_ Je le connais par coeur et j’ai vu comme il te regardait tout à l’heure...  C’est toujours la même chose.. Bref, quand il tombe amoureux...
_ Mais!...


Salwa fit mine de protester mais l’étudiante ne lui laissa pas poursuivre et son visage se ferma.

“Laisse moi finir!”

Soudain, la petite sœur se montrait déterminée et cela aurait pu faire sourire d’attendrissement la journaliste de voir comment elle se préoccupait de son frère, se ses propres intérêts n’étaient pas en jeu. Cette nouvelle facette de la jeune femme pouvait expliquer les études, brillantes aux yeux des deux garçons, qu’elle effectuait à l’Académie.

“Chaque fois qu’il se lance dans une relation, elle passe avant tout et même ses études et lorsque ça tourne mal, il est à ramasser à la petite cuillère. Il est déjà passé à deux doigts de se faire exclure par manque de travail et ne pas s’être présenté à ses examens.”

L’étudiante avait fini d’hésiter pour ne plus laisser paraître que son attachement à son frère. La rouquine ouvrit de grands yeux faussement étonnés et un peu outrés.

“Je me moque de savoir quelle fille tu es, si tu vas lui donner des espoirs justifiés ou non. Je ne te connais pas suffisamment, mais Qutaibah ne peut pas se permettre de se faire virer de l’Académie ou de replonger dans l’opium à cause d’une amourette.”

Elle parut soudain de radoucir et un petit sourire se dessina fugacement sur son visage volontaire.

“Je te demande donc de disparaître avant qu’il ne paye les pots cassés.”

Salwa considéra un instant la jeune femme avec un mélange d’amusement et d’admiration. Visiblement elle ne s’en laissait pas compter. Seulement c’était elle qui lui demandait quelque chose et la rouquine se décida à profiter de la situation.

“Tu as beaucoup d’affection pour Qutaibah, mais peu de respect pour ce qu’il éprouve. Il sait que sa petite soeur nettoie le terrain devant lui?”

L’étudiante plissa les yeux, semblant redécouvrir la femme qui lui faisait face mais garda le silence. Salwa poursuivi.

“C’est assez spécial ce que tu me demandes. Ton frère est assez craquant. Je peux comprendre que tu ne te préoccupes pas de ce que je pourrais ressentir pour lui mais tu ne te préoccupes pas plus de ses sentiments que des miens…
_ D’accord! Tu veux quoi? Tu veux quoi pour disparaître?


La jeune femme confirmait la détermination qui était la sienne en même temps qu’elle se montrait sous un jour bien moins sympathique que dans le bar. La journaliste essayait de relier les deux personnages qui se fondaient en une seule personne en essayant de comprendre ce qui pouvait motiver une telle hargne et une telle volonté de maîtriser l’entourage de son frère. Il avait fallu que les expériences amoureuses du jeune homme se montrent  des plus désastreuses et une implication de la jeune femme dans des proportions suffisamment importante pour qu’elle veuille à ce point éviter que cela se reproduise.

Pour toute réponse. Salwa haussa les épaules et se détourna pour reprendre sa route. L’autre la retint en lui posant la main sur l’épaule provoquant le regard faussement courroucé de la journaliste. Cette dernière avait suffisamment bien manoeuvré pour ferrer sa nouvelle proie et souriait intérieurement à la pensée de se rapprocher de son but grâce à l’étudiante et à l’affection qu’elle portait à son frère. Quelque chose de malsain suintait à ses yeux de cette relation protectrice mais ce n’était somme toute pas son problème et

f]]“Ne me dis pas que séduire un étudiant est ta seule occupation! Je croyais que tu t’intéressais aux sciences!
_ C’est exact.
_ Tu voulais entrer à l’Académie”[/b]

La rouquine eut un petit rire sarcastique.

Je ne crois pas que ce soit en tout pouvoir.
_ Non mais la bibliothèque… Elle t’intéresse la bibliothèque? Le fond des recherches?...
_ Possible. Continue?
_ Je t’y fais entrer, là, maintenant, tu regardes, tu fouines, y achètes ce que tu veux, je m’en fous, mais ensuite je ne veux plus te voir tourner autour de mon frère.”


La journaliste aurait pu protester qu’elle n’avait tourné autour de personne et d’ailleurs si elle avait dû tourner autour de quelqu’un, c’est Alessandro qui aurait eu sa préférence. Mais elle s’abstint. Elle se contenta de feindre la réflexion.

“La bibliothèques? Le fond des recherches?
_ Oui.
_ Maintenant?
_ Ca me semble honnête non?
_ Je suppose que l’occasion ne se représentera pas…
_ Clairement pas

la journaliste haussa de nouveau les épaules.

“Après tout ... Bon je te suis. Direction la bibliothèque de l’Académie.”

Elle évitait de triompher et laisser planer une voile de contrariété dans son ton, mais la perspective d’arpenter les allées du corpus des connaissances de l’université la transportait par avance. De son côté, Mayyasah semblait elle aussi satisfaite de leur arrangement et elle rebroussèrent chemin en direction de l’Académie. Il ne leur fallut que quelques minutes pour arriver devant l’entrée de la bibliothèque tant convoitée. Apparement elle avait occupée une place centrale dans l’esprit de l’architecte qui avait conçu le campus. Sa taille était impressionnante et devait pouvoir laisser entrer sans doute des chariots entiers de livres et de document même si ce n’est pas la manière courante d’approvisionner une bibliothèque. Le linteau était orné d’un bas relief reprenant les symboles de la science et les battants de bosse portaient de sobres moulures et la partie supérieure était ornée de vitraux très modernes et géométriques englobant la grille qui dissuadant les intrus de tenter de pénétrer par effraction par ce faux point faible.

Maintenant que Mayyasah était persuadée de se débarrasser de la la rouquine, elle avait retrouvé le sourire et se montrait presque agréable. Elle se tourna brièvement, le regard pétillant, en poussant le battant par une poignée monumentale en forme de compas replié. Salwa la suivit le coeur battant. Elle avait tant oeuvré pour parvenir à y pénétrer qu’elle se sentait comme une petite fille devant les cadeaux de son anniversaires encore emballés. Elles se trouvaient dans une sorte d’antichambre avec à gauche une sorte de vestiaire où déposer des vêtements mais aussi des accessoires encombrants ou interdits. A droite un comptoir  de palissandre rutilant laissait dépasser le buste d’une vieille femme qui le regarda distraitement passer. La température clémente tranchait avec celle de l’extérieur déjà élevée.

Déjà les deux clandestine avait passé la porte de l’antichambre et pénétrèrent dans une immense salle de lecture. La rouquine ralentit le pas pour mieux admirer l’endroit. Elle aurait pu imaginer d’y faire tenir son journal en entier. Les bois chauds tranchaient avec l’ordre maniaque qui y régnait. Elles laissèrent le bureau du surveillant chenu à moitié assoupi et circulèrent entre deux rangées de grandes tables de chêne dorée au plateau épais encadré se bancs assortis. Aux quatre coins de la salle tourbillonnaient quatres escaliers en colimaçon qui montaient vers des galeries ornées de rayonnages dont la perspective accentuait encore l’impression d’immensité et de hauteur de l’endroit. La lumière venait du haut et n’était pas directe, subtile attention de l’architecte qui permettait ainsi de lire sans souffrir de la chaleur. Une odeur de papier et de cuir régnait là concurrencées par celle du silence. Les seules notes de désordre étaient la présence des lecteurs qui ne relevèrent pas le nez de leurs ouvrages au passage des deux jeunes femmes. Salwa accéléra la pas pour combler l’espace qu’elle avait laissé se creuser entre elle et la petite soeur trop inquiète. Au moment où elle la rattrapa cette dernière tourna la tête vers la journaliste le temps d’une simple interrogation avant de poursuivre droit devant elle, le profil décidé.

Elle n’avait pas regardé la clandestine et poussa la porte du fond de la salle de lecture. Elle livra le passage vers une salle qui aurait pu être la jumelle de la précédente si ce n’était les rayonnages disposés en allées serrés qui l’occupaient. Les étagères étaient si hautes que des échelles permettaient d’accéder aux niveaux supérieurs et que le lumière semblait en être rabattue et plongeait les deux femmes dans une fausse pénombre. Salwa s’arrêta pour lire les tranches des premières étagères, mais elle fut rappelée à l’ordre à mi-voix par sa guide.

“Dépêche-toi. On n’a pas que ça à faire.”

La journaliste ne protesta pas et lui emboîta le pas entre les étagères avant qu’elle ne s’arrête brusquement à quelques mètres d’une nouvelle porte fermée cette fois. La brunette se tourna vers la jeune femme l’air toujours aussi décidé et un brin autoritaire.

“Maintenant tu me laisses faire”


En effet, un cerbère gardait encore l’accès au fond tant convoité en la personne d’une jeune femme plutôt jolie mais au regard sévère. L'étudiante sortit une carte pour la présenter à la gardienne du sanctuaire qui hocha la tête avant de fixer lourdement la rouquine qu’elle ne connaissait visiblement pas.

Elle est avec moi.
_ C’est interdit. Vous le savez Mademoiselle
_ On n’en a pas pour longtemps. J’ai oublié un ouvrage pour mon mémoire.
_  Vous savez ce que vous risquez?
_ Ne vous en faites pas.
_ Humm...Nom? Prénom?”


La femme tronc ouvrait un grand cahier la plume à la main en rajustant de jolie lunettes fines et ronde sur son nez qui ne parvenaient pas à gâcher son charme austère.

Mariana…
_ Mariana Correia
_ Très bien mais faites vite et n’oubliez pas que vous êtes responsable des suite de cette visite.”


Elle tendit une clé aux formes des plus étranges à la brunette qui remercia et se présenta enfin devant le porte du saint des saints qui s’ouvrit sans difficultés malgré le bruit du mécanisme qui sembla parcourir toute le hauteur du battant.
Les deux jeunes femmes avaient enfin atteint leur but et la rouquine sentit son coeur s'emballer délicieusement.


Electricité?
_ Oui. Dis-moi si problème, que risques-tu? Quelles sont les sanctions dont parlait la gardienne de l’entrée?
_ Il n’y en a qu’une. Le renvoi.


La jeune femme semblait déterminée au point de risquer la suite de sa carrière d'étudiante et la journaliste après avoir émis des réserves sur cette relation fraternelle ne pouvait s'empêcher de l'admirer, elle qui n'avait jamais eu de frère ou de sœur.

Département électricité. Tu ne peux pas trouver mieux. Quelque chose de particulier?
_ Le plus récent possible. Les effets électromagnétiques m’intéressent particulièrement.”


En fait elle agissait là par pure intuition en fonction des des choses les plus mystérieuses qu’elle avait lu et non comprises. Cela devrait intéresser le destinataire de l’ouvrage. De son côté l’étudiante hocha le tête et la conduisit quelques pas plus loins devant un présentoire où des ouvrages étaient exposés.

“Les dernières thèses des choses encore expérimentales.”


Elle eut un sourire moqueur.

“Tu seras au niveau?”

L’autre ne répondit pas et passa ses doigts sur les couverture en déchiffrant les titres tous plus mystérieux les uns que les autres. L’un d’eux cependant attira son attention. « Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes ». Elle feuilleta fébrilement les sommaire et les premières pages avant de passer à la conclusion qui reprenait le résultat d’une expérience qui avait permis de transmettre un signal sans fil sur une distance de d’un tiers de mile. Son coeur se mit  battre. elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentit qu’elle tenait là ce qu’il lui fallait pour se montrer digne de la promesse qu’elle avait faite.

On laisse de quoi les réimprimer et le relier si on veut les garder. Comme toutes les thèses c’est expérimental..
_ J’espère que c’est pas trop cher.
_ Un ducat je crois.

Pour donner le change, elle fit une grimace dépitée, plissant les lèvres et le nez, mais finit par se décider.

Tant pis, je prends.
_ Ca c’est l’exemplaire de prélecture…


Elle se pencha jusqu’au rayonnage sous le présentoir et en sortit un exemplaire neuf.
Elle le lui mit dans les mains.

“Allez on y va puisque t’as trouvé ce que tu cherches”

La fille était visiblement pressée de mettre un terme à leur complicité et se dirigea vers la sortie, la rouquine sur les talons qui sortait du ruban de son chapeau cinq pièces qui faisaient le ducat nécessaire. Elle devrait rentrer chez sans le sous mais avec un trésor sous le bras. Elle finissait par trouver les choses faciles, mais la détermination de Mayyasah à la faire sortir de la vie de son frère y était pour beaucoup. Elle lui prit des mains la thèse et la monnaie en approchant de la table du surveillant et lui murmura.

“Vaut mieux que je m’en occupe”

Salwa laissa faire et avant qu’elle ait pu s’inquiéter de savoir si elle pourrait sortir la précieuse thèse, elles furent sous la douche blanche du soleil clignant des yeux pour se réhabituer à la lumière un platine tranchant. Elle se tourna vers la brunette en lui souriant gentiment.

“Je suppose que c’est là que nous sous séparons
_ En effet. Je te souhaite bonne chance pour tes projets. Tu sais que ce n’était pas contre toi...
_ Ca va aller mais pense à faire confiance à ton frère.


Elle agita les doigts en signe d’au revoir et se retrouva bientôt sur l’avenue, emprunta quelques détours pour s’assurer que personne ne la suivait. Lorsqu’elle arriva chez elle, le soleil était au zénith et elle se débarrassa enfin de l’acide moite et puant de la transpiration, se nourrit et se changea, le tout avec le sourire satisfait qui lui allait si bien lorsqu’elle arrivait à ses fins.
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Et par le fluide messager, la pensée transportée unit les cités et les mondes [oneshot]
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