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 Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d'idée du tout. [Salwa]

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Georgia Priest
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Georgia Priest

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MessageSujet: Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d'idée du tout. [Salwa]   Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d'idée du tout. [Salwa] EmptyLun 10 Sep - 18:01

      Les éclats naissants de l'astre matinal filtrés par les rues du District Sainte Hélèna, réchauffait l'air de leur douceur caractéristique. Alors que la nuit s'endormait pour une nouvelle fois, toute la Ville se réveillait tranquillement. La plénitude et le parfum frais du petit matin étaient incomparables, en cette étouffante Saison de la Forge. Le ciel ne dévoilait pas l'ombre d'un nuage, et laissait facilement deviner que les températures caniculaires se maintiendraient. A quelques mètres de sa cible, dissimulée dans les ténèbres d'une impasse, Georgia avait un bon angle de vue sur les fenêtres de l'appartement de Salwa Hawabazzi. Aujourd'hui, la bibliothécaire était en repos, et s'était postée très tôt pour suivre la journaliste et ainsi se faire une meilleure idée de son emploi du temps et de ses habitudes. Il fallait du temps pour mettre en place le crime parfait, bien connaître sa victime. D'autant que cette fois, la farceuse s'était embarquée dans une idée plus que farfelue, dont la réalisation dépendait de beaucoup trop de facteurs inconnus.

      Enfin, après des heures entières d'ennui, la belle et sa splendide tignasse flamboyante poussait la porte de son immeuble. L'attente et l'inertie avait rudement engourdit les jambes de Georgia, qui soupira de soulagement d'enfin commencer sa filature. Elle se donnait bien du mal, alors qu'elle avait peu d'espoir de découvrir quoique ce soit qui puisse être utile aujourd'hui. En vérité, il fallait même qu'elle n'ait sérieusement rien de mieux à faire pour s'engager dans un plan aussi bancal. Pourtant, la seule vue de la chevelure rougeoyante, la motivait à tenter la chose, si tant est qu'elle fut possible. La poudre d'indigo lui reviendrait bien chère, et la possibilité que cette couleur si parfaite soit naturelle n'était pas à exclure. Le plus compliqué bien sûr, n'étant pas tant de trouver quels soins capillaires pouvait utiliser Mlle Hawabazzi, que d'y intégrer le produit colorant sans en dénaturer la forme, et surtout, que de trouver un moyen de s'introduire chez elle sans y laisser signe d'effraction.
Tous ces obstacles l'auraient déjà rebutée, si elle ne s'était pas sentie à ce point désœuvrée. C'était de sa faute, elle avait été si active ses derniers temps que tout ceux de son entourage finiraient par avoir la puce à l'oreille, si elle ne les laissait pas tranquille quelques temps.

      C'était trois jours auparavant, alors qu'elle décidait de se balader le soir, par toute la morosité que lui inspirait de contenir ses pulsions humoristiques, qu'elle avait croisé sur son chemin, les jolies mèches rousses salvatrices. L'idée de s'improviser coiffeuse l'avait frappée comme un éclair de génie, instantanément, et c'était avec un réflexe inconsidéré, qu'elle avait aussi tôt pris en chasse furtivement l'objet de sa nouvelle obsession. Comme un félin se rapprochant doucement de son gibier, attendant l'instant propice. Elle s'amusait d'avance d'imaginer le regard déconfit de sa proie, face au chromatisme imprévu de sa crinière. Mais elle se rendit aussi vite compte que ce ne serait pas une mince affaire. L'excitation avait rapidement laissé place à la réflexion froide. Elle devrait apporter un soin calculateur à en gérer le moindre détail, sans compter le fait que l'opportunité ne se présenterait peut-être jamais.
C'est d'ailleurs pourquoi il était plutôt rare que Georgia jette son dévolu sur une personne qu'elle ne connaissait pas. C'était plus vrai encore pour des actions aussi élaborées. Elle devait en plus admettre qu'elle avait ressenti une pointe de culpabilité, en découvrant sur la boîte aux lettres de sa victime, que le roux qui lui avait inspiré cette petite blague, appartenait à une journaliste de la Ligne de Myre, dont elle appréciait beaucoup les articles. Elle avait même vaguement pensé lui laisser une note anonyme d'admiration, pour se donner bonne conscience.  

      Il paraissait à Georgia que Mlle Hawabazzi ne se doutait de rien, et avançait avec la plus grande insouciance vers sa première destination. La bibliothécaire marchait de l'autre côté de la rue, tranquille et concentrée, prenant soin de laisser plusieurs mètres de sécurité entre elles. Elle se fondait dans la fine foule, les cheveux lâches, portant une longue jupe légère dans laquelle était rentrée une chemise en lin blanche, au col boutonné et décoré d'un fin ruban noir. Elle avait ainsi l'air de n'importe quelle institutrice ou secrétaire qui se rendrait à son travail. Le chemin qu'elle empruntait ne lui était pas inconnu. Il la menait vers le Joyau Vert, un salon de thé chic du District, où l'on pouvait trouver les meilleures infusions provenant du monde entier. L'ambiance luxueuse transmise par les habitués, par le raffinement des boiseries de la devanture et le riche mobilier, plaisait à l'ancienne bourgeoise qu'elle était. L'établissement était sans aucun doute fréquenté par des personnes de bon goût, et bien qu'ouvert depuis peu, les clients y étaient déjà nombreux, assis autour des tables en fer sculpté de la terrasse, pour profiter de la seule heure de la journée où ils ne mourront pas de chaud.  

      Attentive, Georgia attendit que la journaliste ait commandé, avant de prendre place le plus naturellement du monde deux tables plus loin. Elle tâcha de rester discrète, demanda qu'il lui soit servit un thé vert simple, en attendant que sa cible reprenne le cour de sa journée.
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Salwa Hawabazzi
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Salwa Hawabazzi

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MessageSujet: Re: Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d'idée du tout. [Salwa]   Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d'idée du tout. [Salwa] EmptyMer 12 Sep - 14:56

Ces derniers temps Salwa se surprenait à ne pas être aussi sereine qu’auparavant. Elle avait la conscience de moins en moins tranquille et ses habitudes en changeaient. Il n’y avait qu’une chose qui ne changeait pas, c’était la qualité de son sommeil, ce qui l’étonnait d’ailleurs. Il faut dire que ses dernières enquêtes et derniers articles lui avaient valu bien des mésaventures et justifiaient qu’elle soient sur le qui-vive. Un assassin narcissique s’était introduite jusque chez elle en pleine nuit, et elle était tombée sur un adepte de la vivisection sur être humain dont la rencontre l’avait un peu retournée. Elle avait même dû faire poser des moucharabiehs à ses fenêtres dont le troisième étage n’avait pas réussi à dissuader son visiteur. Adepte des belles choses elle n’était pas parvenue à se contenter de grilles qui lui aurait donné l’impression de vivre en prison et avait opté pour des modèles sur mesure dont les motifs calculés à partir de carrés magiques ajoutaient une plus value esthétique à son intérieur. La contrepartie à tout cela était un budget amputé des petites marges qu’elle consacrait aux spectacles ou aux livres. Mais au moins était-elle certaine de ne plus recevoir de visite inopportunes. En conséquence, contre une période de disette culturelle, elle avait gagné un sommeil digne de ce nom.

Elle regarda donc une dernière fois son reflet dans le miroir avant de sortir de chez elle et reprendre le cours de sa vie qu’elle n’échangerait pour rien au monde malgrés les avatars récents. Elle avait du travail de rédaction plus qu’il n’en fallait aujourd’hui et elle en avait même pris la veille pour s’avancer durant la soirée et avait rangé la petite liasse qu’elle avait produite pour la ranger dans le petit cartable de cuir acajou lustré par le temps qui doublerait son sac à main. Elle n’irait donc pas sur le terrain aujourd’hui et s’était donc accordé la joie de porter une robe qui avait le mérite d’allier élégance et lutte contre les chaleurs de la saison de la Forge. Taillée près du corps des épaules aux hanches, sans emprisonner les formes dans un de ces corsets à  la mode, blanche, de fine soie et de dentelle, son créateur semblait s’être promené autour d’elle avec une paire de ciseau pour l’échancrer partout où cela était possible en restant dans les limites du bon goût. Nulle manche qui puisse se montrer complice de la transpiration haïe de la journaliste et dans laquelle le corps semblait se dissoudre comme dans un acide sournois. Le dos était nu jusqu’à mie hauteur et le décolleté en V profond ne concédait rien à la bienséance grâce aux  petits seins du modèle qu’il habillait. Les pans de la jupes s’écartaient en drapés comme les rideaux d’un baldaquin pour laisser les jambes nues à mi cuisse, tout en ménageant de belles longueurs à l’arrière. qui laissaient l’air circuler. Elle avait chaussé ce jour là de simples sandale avec les inévitables talons supposés compenser la petite taille de la journaliste de cinq centimètres qui faisaient toute la différence en tout cas dans l’esprit de la rouquine. Ses cheveux étaient remontés en un chignon lâche de d’aucuns qualifiaient de romantique, quelques fines mèches faussement rebelles et savamment choisies s’en échappaient le long de son cou et de ses oreilles aux discrets pendants d’oreilles sertis de petites améthystes..

La clé donna un tour au mécanisme de sa serrure et bientôt elle se trouva sur le seuil de son immeuble. Chargée de son cartable elle ne s’était pas en outre encombrée de sa fidèle ombrelle elle leva son visage protégé par son chapeau cloche blanc vers le ciel et sourit au soleil. Puis son visage se referma alors qu’elle fronçait les sourcils pour scruter les alentours. en dehors de son nid, elle prenait maintenant quelques précautions. Sans sombrer dans la paranoïa, elle s’assurait que personne ne l’attendait ou ne la suivait à son insu. Lorsqu’elle croisait plusieurs fois la même personne, elle se tenait sur ses gardes jusqu’à ce que le coïncidence lui paraisse évidente.
Rien ce matin ne lui sembla étrange et la plupart des personnes qui profitaient le douceur du matin étaient des gens du quartier et les autres semblaient assez pressés de rejoindre leurs occupations pour ne pas se soucier d’elle. Elle n’était pas une contradiction près et autant elle aimait assez être considérée, autant elle appréciait l’anonymat de la fourmilière d’Excelsa. La journée s’annonçait sous les meilleurs auspices et Salwa s’engagea sur le haut du pavé d’un pas alerte portant sur le monde un regard curieux comme il sied à une journaliste toujours à l'affût des changement de l’air du temps. Visiblement elle n’était pas la seule à apprécier cette matinée et elle aimait voir les expression affairées des gens qui se rendaient à leur travail. Parfois elle détournait la tête en direction d’un vitrier qui criait son passage dans le rue ou d’une carriole de pains de glace qui profitait de la douceur relative du matin pour commencer ses livraisons. Quelques coursiers se démenaient à justifier leur dénomination en sillonnant les quartiers qu’elle traversait, à grandes enjambées voire en courant un paquet ou un autre dans les bras ou un sac suivant.

Un gavroche l’accosta même avec le sourire sourire charmeur des gentilles canailles des rues.

“M’dame! M’dame! quelques pièces pour un service!”

Il ôta sa casquette feutre et fit mine d’en balayer le sol en un révérence espiègle. Il ne devait pas avoir plus de neuf ou dix ans. A en juger par ses habits élimés, il ne roulait pas sur l’or mais son visage encore net suggérait à la rouquine qu’il pouvait se vanter d’une certaine hygiène, même si ses ongles n’étaient pas des plus entretenus.

“Désolée mon bonhomme mais là, je n’ai besoin de rien.”

Les gamins en général ne pouvaient pas se targuer de l’attendrir, mais elle était capable de respecter leur débrouillardise et ce matin d’admirer les quiquet bleu dans le visage hallé qui la regardaient à travers des mèches aile de corbeau.

“J’parie qu’si!”

Presque naturellement il lui prit la main et méfiante la journaliste se raidit un peu pour s’assurer que son sac et son cartable ne risquaient rien mais finit par se pencher quelque secondes vers le gamin qui avait su capter son attention lorsqu’elle se redressa, elle lui adressa un petit rire complice en se retenant de ne pas lui passer la main dans les cheveux.

“Allez! C’est bon!”

Elle sortit quelque picettes de son porte monnaie en mailles métallique. Elle n’avait pas les moyens de celles d’argent des grandes bourgeoise, et certaine commençaient à être piquées sous le fermoir, mais il avait encore belle allure.

"Merci M’dame!”

La gamin disparut bien vite sans doute à la recherche d’une nouvelle bonne âme à qui soutirer d’autre menue monnaie et le journaliste reprit son chemin de son côté, songeuse. Le journal devrait attendre, elle avait autre chose à faire en cette matinée. Elle sortit la petite boite plate et rectangulaire qui s’ouvrait sur un miroir et qu’elle avait héritée de sa mère ou plutôt qu’elle avait réussi à soutirer à la rapacité des huissiers venus se repaître au nom des créanciers de ce qu’il restait de l’ancienne fortune familiale. A peine sortie de chez elle et pas encore agressée par le chaleur, tout était en ordre mais ce n’était ni le rouge de ses lèvres ni l’ourlet noir de ses yeux qui la préoccupaient. Le petit con avait raison et un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Elle allait avoir besoin de faire un arrêt pour confirmer tout ça. Une chapellerie était l’endroit idéal qui allierait agréable à l’utile. Le reflet innocent de la vitrine laissait voir de magnifiques capelines qui lui irait à merveille si ses finances n’allaient pas si mal en ce moment. Mais aucune certitude ne naquit de cette manoeuvre aussi décida-t-elle d’entrer dans la boutique pour une dernière vérification. Aussitôt une charmante vendeuse vint à sa rencontre.

“Bonjour madame, puis-je vous être utile?
_  Peut-être.


Elle indiqua le vitrine dans son dos.

“Il y a une charmante capeline crème avec un noeud de voile que j’aimerais essayer.”

Elle laissa la jeune femme la dépasser en direction de l’étal de têtes sans regard qui supportait les couvre-chefs en exposition et regarda au dessus de son épaule avec un sourire. Elle était habile, mais cette fois il n’y avait pas de doute, la différence de luminosité entre la rue et la boutique l’avait obligée à une maladresse. La journaliste prit délicatement le chapeau et de dirigea vers le miroir en tendant le sien à la vendeuse qui s’en empara prestement. Elle posa la capeline sur sa tête en cherchant l’angle le plus élégant.

“Peut-être un peu plus sur le côté?”

Elle écouta le conseil de la vendeuse qui avait visiblement un oeil acéré. Elle était tellement tentée par l’accessoire, qu’elle dut se forcer à feindre la déception en le retirant.

“Non… Tant pis…”

Les deux femme refirent l’échange de chapeaux et le rouquine se retrouva bientôt dans la rue. Elle avait besoin de faire le point sur sa dernière découverte et se précipiter au journal n’était pas une bonne idée. Heureusement un de ses endroits préférés n’était pas très loin. Quelques minutes plus tard elle pénétrait au Joyau vert et choisit une table dans le fond de la salle et face à l’entrée. Elle délaissa le tables de la terrasse déjà très fréquentées. L’intérieur n’était occupé que par un couple de septuagénaires d’après ce qu’elle pu juger. Elle déposa soigneusement son cartable contre le pied de la table et son sac à main pendit au montant de sa chaise

L’endroit était bien plus paisible que la terrasse trop proche de la rue. Il était éclairé par un puit de lumière que des toiles pouvait plus ou moins masquer en fonction de la clarté et de la chaleur. Non loin de la journaliste une sorte de petit jardin avait été aménagé dans une verrière qui donnait dans une cour ombragée évitant à cette serre de réchauffer le salon de thé. Un ruisselet courant sur des galets et alimentait une petite fontaine en bambou dont les bascules régulières battaient paisiblement un écoulement lent du temps. Des touffes de roseaux finissait de donner une lumière à la scène un peu d’un jade apaisant. La rouquine avait appris à aimer cet endroit dans lequel elle contredisait sa nature impétueuse. Elle en ressortait toujours plus maîtresse d’elle et des événements.

La serveuse la reconnut et se dirigea vers sa table,
“Mademoiselle Hawabazzi. Un thé vert du dragon?
_ S’il vous plait.”


Alors que la jeune serveuse en kimono s’éloignait, une jeune femme à la mise austère mais non dépourvue d’élégance s’installa non loin d’elle. Salwa fit mine de ne pas lui prêter attention.

Quelque minutes plus tard, un plateau fut déposé sur la table de la journaliste. Une théière  et poêlon tout deux en fonte de la même matière y trônaient accompagnés d’un haut vase et sa louche de bambou, le tout encadrant un petit bol de fine porcelaine translucide, une petite boite laquée de rouge et un petit fouet de bambou. une lingette immaculée et finement pliée fumait devant l’officiante.
Salwa jeta un coup d'oeil à la jeune femme qui attendait que l’on prenne sa commande avant de se concentrer totalement sur la cérémonie qui allait suivre. Avec des gestes précis, habiles mais sans précipitation,  comme rythmés par le fontaine en arrière plan, la jeune femme se  purifia les mains à l’aide le lingette avant d’ébouillanter précautionneusement les ustensile avec l’eau du poêlon qui fut rejetée dans le vase. Puis, elle versa une dose de poudre d’un thé vert avocat dans le petit bol avant d’y ajouter l’eau bouillantes de la théière. le fouet de bambou termina le mélange avec autant de tour dans le breuvage dans une sens et dans l’autre.
Pour terminer elle prit le bol de porcelaine entre ses mains et s’inclinant le tendit à Salwa qui le prit aussi respectueusement le porta à son front avant de le humer et de prendre une petite première gorgée. Son sourire suffit à exprimer sa satisfaction et à petits pas, la serveuse s’éclipsa grâcieusement. C’était bien autre chose que le thé servi au café proche de “Chez Rémi” et elle prit le temps de le savourer en se demandant qu’elle attitude elle devait avoir à partir de maintenant. Laisser les choses aller pour en savoir plus ou bien prendre les devant et et l’initiative. Elle préférait la deuxième solutions mais elle n’était pas bien certaine de ne pas passer ainsi à côté de quelque chose de capital. Elle avait tout le temps de sa dégustation pour prendre une décision, mais les meilleures choses ont une fin et les échéances arrivent toujours trop vite. Elle posa son écot sur le feuille de papier de riz glissée sous la plateau, attrapa dans son dos la chaine de son sac à main qui rejoignit son épaule et se baissa pour saisir l’anse du cartable avant de se lever et de se diriger vers le sortie.

Cependant en passant devant le table de la jeune femme qui venait d’être servie, elle stoppa sa marche et tira la chaise en face d’elle au mépris des convenances de l’endroit elle devait bien l’admettre, mais la comédie avait assez duré et jouer au chat et à la souris ne lui convenait que si elle tenait le rôle du chat.

“Je peux?”

La question était toute rhétorique car elle était déjà assise et plantait son regard sur la jeune femme. Un charme curieux s’en dégageait que ne parvenait pas à gâcher son nez bossué et cet aspect presque trop soigné. De sa coiffure à des mains tout semblait millimétré. Son regard seul et son sourire mettait quelque chose d’humain dans ce visage d’ivoire. Elle avait des yeux magnifiques! Cependant, la journaliste ne se laissa pas aller à les détailler ou à s’y plonger comme cela pouvait arriver parfois.

“Vous avez quelque chose à me dire?”

C’était un peu abrupt comme entrée en matière et elle pouvait tout aussi bien ne recevoir qu’un “non” définitif, mais son ton ne laissait pas de doute sur le fait qu’elle savait avoir été suivie jusque là. Elle devait bien l’admettre cette fille était très habile et elle avait eu bien de la chance de tomber sur le gamin dans la rue qui lui avait révélé qu’elle était filée par une autre femme. Après cela avait été une formalité de vérifier cette information dans son miroir, la vitrine et la boutique de chapeau. Par contre le suivre jusqu’ici avait été une erreur et elle n’allait avoir d’autre choix que de s’expliquer. en tout cas c’est ce la journaliste attendait d’elle, s’installant et la dévisageant de manière à ce qu’elle oublie tout espoir de la voir renoncer à avoir ses réponses.

C'était certes un peu dangereux de s'adresser à la fille sans prendre de précaution. elle avait beau avoir eu tout le temps de l'observer, elle pouvait bien sortir une arme d'on ne sait où. Cependant, elle ne pensait pas courir un tel danger ou alors elle aurait eu le temps de s'en prendre à elle depuis le temps qu'elle était sortie de chez elle. Et puis parfois la curiosité vous amène à commettre des imprudences ou à prendre des risques.
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