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 Description détaillée du Conservatoire.

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Elikia Lutyens
Prince Compositeur

Elikia Lutyens

Messages : 339
Fiche : Stay Focused & Extra Sparkly ★
Vice : Acharnement & Intransigeance
Faction : Conservatoire
District : Balnéaire
Influence : 2515
Occupation : Prince Compositeur. Premier Maître du Conservatoire et sorcier de la Cabale.

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MessageSujet: Description détaillée du Conservatoire.   Description détaillée du Conservatoire. EmptyMer 29 Aoû - 21:20

Description détaillée du Conservatoire. Fondat10

En l'an 815, les artistes ainsi que les érudits en lettres, sciences sociales, philosophie, histoire, géographie, droit et économie de l'Académie prirent l'importante décision de faire scission avec leur institution mère. Les raisons de cette séparation brutale furent bien entendu politiques. Dans le secret, la Cabale avait réussi à percer les mystères de certaines sciences occultes et s'était bientôt mis en tête de faire une place à ses élus dans la façon de gouverner la cité, que ce soit dans un futur proche ou lointain. En effet, les artistes vivaient depuis bien longtemps sous le joug des sciences dures, ne trouvant souvent soutien que chez leurs mécènes et leurs clients les plus fortunés, qui ne laissaient pas beaucoup place non plus à l'indépendance de leurs protégés. La Cabale rêvait d'une liberté d'expression et de création plus forte et plus honnête, et donc d'avoir son mot à dire dans les hautes sphères, en pesant grâce à son rayonnement culturel et peut-être un jour, par son dynamisme économique.

C'est ainsi que naquit le Conservatoire.
Attentive aux récriminations de l'Académie, la Ville ne céda qu'un terrain très modeste en surface à la nouvelle école qui lui faisait de plus l'affront de vouloir se faire une place à l'intérieur des murailles excelsiennes. Qu'à cela ne tienne, cela ne désarçonna pas Ludovica Ivaldi, première directrice et sculptrice de son état. On raconte que les fondations de l'école furent bâties en une nuit. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, ses différents édifices se déploient davantage en hauteur qu'en surface au sol – et quelle hauteur ! On compte dix  vertigineux étages pour chaque bâtiment ou presque, aptes à accueillir la très importante diversité des enseignements et donc un nombre impressionnant d'élèves.

En 829, quand l'école se fut assez bien établie, Ivaldi se lança avec les autres sculpteurs et architectes de la Cabale dans un nouveau projet, qui devait assurer la stabilité financière du Conservatoire : la construction de l'Opéra. Les délimitations de ce qui serait plus tard le District Virtua commençaient à se dessiner.
Au fur et à mesure, après les temps de disette vint l'âge d'abondance. La centralisation de la production et de la vente d’œuvres d'art, ainsi que les succès engrangés à l'Opéra dont le Conservatoire a le monopole, nourrirent avec profusion ses finances. Mais les Maîtres commençaient également à se faire leurs propres noms et peu à peu, conçurent l'idée de travailler à leur compte dans des ateliers privés.

Cette dispersion causa en 906 une grande crise au sein du Conservatoire, et le Directeur de l'époque, Bakari Hassan, dut prendre d'importantes résolutions pour sauver son école. Un nouvel édit réserva les droits d'accès aux salles de spectacle, et d'exposition dans les galeries et musées du District Virtua aux Maîtres de l'école, et à leurs élèves. Être Maître, bien entendu, c'est avoir achevé son parcours scolaire avec brio et remporté son diplôme. Mais pour conserver ce titre, désormais, les artistes et érudits du Conservatoire devaient signer un contrat qui leur imposait de verser une partie de leurs recettes à l'institution, et de  vouer au moins quinze années de leur vie à l'enseignement aux novices de l'école.

Quoique rigoureux, ce plan fut un succès. Pour la plupart, les artistes séditieux ne souffrirent pas longtemps de ce manque cruel de visibilité et retournèrent au bercail pour y faire amende honorable. Depuis, cette convention solidaire régit toujours l'existence des Maîtres du Conservatoire, et l'institution put dès lors s'épanouir durablement et son rayonnement dépasser les frontières excelsiennes.

Cette ouverture à l'étranger connaît son apogée en 1084, avec l'arrivée de Bérénice Arbogast à la direction du Conservatoire, qui organisa des voyages à travers le continent pour ses Maîtres les plus talentueux et ouvrit très rapidement les portes de l'école aux étrangers. Elle fit également fructifier un grand et luxueux marché d’œuvres d'art au sein de la Ville et le développa très intensément dans les contrées voisines, puis au-delà. Désormais, l'institut d'art excelsien est gage d'excellence, d'inventivité et de qualité partout où il fait commerce et où il représente la grandeur de la cité.

Pendant de très longues décennies, cependant, le Conservatoire à son apogée vécut selon les lois avares, vénales et élitistes d'un grand commerce institutionnalisé : avec ses puissants, leurs favoris du moment, ses petites mains qui travaillent dans l’ombre et ses consommateurs cibles. L'institution traînait évidemment son lot d'intrigues, de corruptions, de pots de vin, et d'arrangements inégaux, voire libidineux, entre de grands noms et de petits artistes qui étaient prêts à n'importe quoi pour finir par percer.
Quand en 1124, Elikia Lutyens reçut les rênes de l'école des mains d'Arbogast, il engagea une vaste opération de transparence administrative, qui fut l'occasion du renvoi de certains Maîtres à la réputation sulfureuse, et instaura une stricte réglementation, en particulier dans le domaine des bourses accordées aux étudiants en difficulté financière.

Auparavant, pour décrocher une des très rares aides accordées par l’école, il fallait bien sûr faire preuve de talents, mais aussi et surtout compter sur un carnet d’adresses fourni et être prêts à se rapprocher des Maîtres influents de toutes les manières possibles. Aujourd'hui, le nouveau système de bourse permet de réduire les coûts d'inscription selon un système d’échelons basé sur les revenus déclarés du candidat et / ou de ses responsables légaux. En dessous d’un certain seuil, l’inscription peut même devenir entièrement gratuite.
D'autre part, Lutyens finança des écoles publiques gratuites et des centres culturels à travers la Ville et les ouvrit aux enfants, adolescents et même parfois adultes des bas-quartiers, essentiellement pour leur apprendre à lire et à écrire. Ces écoles sont censées devenir le moyen d’accès le plus simple et direct au District Virtua, mais il faut encore laisser le temps faire son œuvre et rendre féconds ces dispositifs. Régulièrement, on envoie également des émissaires dans les quartiers ouvriers pour offrir aux enfants l’opportunité d’être payés en formant par exemple des chœurs à l’opéra et ainsi découvrir l’univers artistique et s’y trouver peut-être une place.

L'année 1126 marque l'entrée dans l'âge d'or pour cette noble institution, puisqu'elle voit le premier directeur de son histoire nommé à la fonction de Prince. Si cette élection a occasionné un immense élan d'enthousiasme dans le milieu artistique, on s'accorde aussi à dire, dans l'ombre, que les projets politiques de la Cabale seront finalement destinés à voir le jour...
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Elikia Lutyens
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MessageSujet: Re: Description détaillée du Conservatoire.   Description détaillée du Conservatoire. EmptyMer 29 Aoû - 22:32


Description détaillée du Conservatoire. Archit10

L'architecture du Conservatoire est complexe, non seulement dans son organisation, mais aussi du fait de la mixité des styles. Les directeurs du département d'architecture ont toujours le goût de l'exploit et se sont plu à ajouter leur pierre à l'édifice les uns après les autres. L'école est un véritable musée vivant, on pourrait presque faire le tour de l'histoire de l'art excelsien rien qu'en la visitant.

Les premiers bâtisseurs ont privilégié des constructions de maçonnerie, de pierres et de briques. Les toits en flèche, les dômes, arches, moucharabiehs et grands péristyles à colonnades datent de cette époque, qui est celle de Maître Ludovica Ivaldi, ainsi que les diverses ornementations en stuc, en faïence et les plus imposantes mosaïques du Conservatoire. Ce dernier siècle, les architectes se sont affairés à élever de fameuses constructions de verre, d'acier et de pierre taillée. En matière de décoration intérieure, la mode est davantage aux vitraux, aux tapisseries, aux peintures et aux sculptures ornementales. La céramique et l'orfèvrerie sont beaucoup utilisées.

D'un point de vue plus pratique, les corps de bâtiments sont au nombre de quatre, disposés en carré, avec de vastes jardins, des serres et de petits théâtres dans la cour intérieure. Les encorbellements sauvages, les balcons, terrasses et autres tourelles rendent leur structure générale compliquée, mais il est assez aisé de passer de l'un à l'autre, car ils sont reliés entre eux par de multiples passerelles, couvertes ou non, où il fait d'ailleurs bon se promener. La vue sur les jardins et sur la Ville y est particulièrement imprenable.
Comme dit précédemment, ces quatre bâtiments montent jusqu'à dix étages (qui sont desservis par un très bon système d'ascenseurs.)

Ils sont nommés d'après de grands artistes et intellectuels de la ci­té. Le principal – Geeta Sarabhai – abrite l'administration, les secrétariats dédiés à chacune des fi­lières, les espaces dédiés aux professeurs, et les archives. Le bâtiment Lowell Sondheim est quant à lui consacré aux arts de performance. Tout en face, on trouve le bâtiment Soheir Nakour, où on dispense les enseignements d'arts plastiques. Enfin le dernier bâtiment, Erroll Gardner, est dédié à l'étude des sciences sociales, de la littérature, de la philosophie, du droit, de l'économie, de l'histoire, de la géographie...
Un étage entier est réservé aux bibliothèques pour chacun d'entre eux. Au bâtiment Sondheim, on parle même de médiathèque, car il dispose d'auditoriums et d'une vaste collection de cylindres pour phonographes, en plus de rayonnages plus traditionnels d'ouvrages écrits.

En flânant, le promeneur trouve aussi inévitablement au Conservatoire des théâtres, des amphithéâtres, des jardins d'hiver où les élèves peuvent travailler au calme – ainsi que des galeries d'objets artistiques en tout genre.


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