[Académie] Aeron Heijmans - Éditrice et Magister

Fille illégitime d’un industriel, sa sagacité et sa soif d’apprendre ont permis à Aeron d’échapper à une vie dans les bas-fonds, alors que son père se targue d’une générosité et d’une bienveillance qui lui font en réalité défaut. Mais la petite semble utile, et Aeron le sent. Si le mot calme qualifie bien son enfance, des épisodes de contestation ont ponctué son adolescence. Ne voyant qu’hypocrisie dans les Cinq Préceptes du Prieuré du Glaive de Myre, elle a bon nombre de fois argumenté le bien-fondé de ces derniers tout en les suivant par obligation. A la même période, elle profite de sa proximité avec le monde de l’industrie pour s’intéresser au Culte de la Machine avec l’espoir de trouver un sens qu’elle cherche.

Son entrée à l’Académie en tant qu’étudiante marque la fin de cette quête. Préférant les études à certains plaisirs, son assiduité ravit ses professeurs, et son manque d’intérêt pour les relations intimes pousse son père et sa belle-mère à mettre en place un mariage arrangé. Un lot de consolation pour le dernier d’une fratrie de quatre, c’est ainsi qu’elle se voit lorsqu’elle apprend la nouvelle. La famille possède plusieurs usines. Aussi malgré leurs différences et leurs centres d’intérêt divergents, Aeron ressent une sorte de familiarité pour cet homme.

Cependant le mariage ne se passe pas comme prévu. Et à l’aube de sa vingt-sixième année, Aeron fait une fausse couche. La culpabilité et l’incompréhension la rongent ; elle se réfugie dans l’enseignement avant de partir pendant deux ans à l’étranger dans le cadre de ses travaux de recherche. Ses pérégrinations l’emmènent du côté de Kemeth. Sa rencontre avec la culture Kemethi lui apporte l’apaisement qu’elle cherchait. Animée d’un nouveau souffle, à son retour à Excelsa, elle décide d’enfanter d’un projet : une maison d’édition.

Bien qu’elle essaie de rester en retrait, certains textes sont empreints de ses propres opinions, un savant mélange entre le Socialisme et la Cité Idéale et une pointe de Conservatisme qui, dans son cas, sous-entend qu’une culture qui perd son âme, ses codes et ses règles se dirige vers une mort certaine.

(son domaine d'études est libre)